AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 48 notes
5
5 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Retrouve-moi ce soir, une découverte que j'ai fait il y a peu, et j'admets ne pas trop savoir quoi en penser. Je me retrouve là face à un bouquin dont la quatrième de couverture m'avez beaucoup emballé. le fait de créer une histoire ( d'amour ) au sein même d'un moment que nous avons tous connu il y a de ça peut de temps était vraiment intéressante.
Mais malheureusement, pour ma part, ça ne prend pas totalement. Bien que l'histoire de fond soit intéressante et plutôt prenante, c'est le style de l'auteur qui m'a le plus perturbé. J'ai particulièrement eu des difficultés sur les dialogues. J'ai trouvé que ces derniers ne sonnait pas suffisamment juste pour paraitre 100% crédible.
Les échanges que peuvent avoir les différents personnages tout au long du livre me paraissant parfois surjouée.
Malgré tout, le fil conducteur de l'histoire, cette rencontre / connexion dans les songes de nos deux héros a maintenu mon envie de continuer a lire, et d'aller jusqu'à la fin.
Et quelle fin d'ailleurs ? L'auteur nous laisse libre de choisir, hélas moi je n'ai pas réussi.
Commenter  J’apprécie          54
Tiens, une histoire de confinement. « Manquait plus que ça », dirait l'autre, « on vient de s'en taper à répétition, des confinements, alors pas envie de les retrouver en bouquin. » Ou au contraire, comme dirait l'un : « Voilà un auteur qui sait capter l'immédiat, en termes de fond d'histoire. » Remarquez, l'auteur en question était (est ?) dans la comm' et le marketing, dans le civil, alors c'eût été décevant s'il n'avait pas trouvé une accroche « vendeur ».

Pas de crainte, par ailleurs – le confinement (le premier, de mars 2020, hein, celui qui a pris tout le monde de court) n'est pas davantage. Juste le fond devant lequel se déroule toute l'histoire, le décor, l'arrière-plan. Justement, puisque je dis « pris de court » – le premier personnage, Lior, un jeune San Franciscain, l'est en effet, tout autant que les autres Californiens, quand ça lui tombe dessus. Ce Covid qui se déclinait encore au masculin, car rien de plus qu'un virus lointain, frappe soudainement à toutes les portes du globe, et même le gouverneur de Californie se voit contraint de décréter : allez, zou, confinement pour tout le monde à partir de demain. Heureusement qu'un des amis de Lior possède une grande maison près du lac Tahoe. Il embarque donc petit copain fraîchement choisi et meilleurs amis, dont Lior, et c'est parti direction isolement de riche en pleine nature intacte. Les amis télétravaillent ; le propriétaire des lieux et son chouchou bullent, regardent Netflix, font la cuisine.

C'est là que Lior se met à avoir un rêve étrange. Une nuit, son inconscient lui invente une rencontre fortuite quoiqu'heureuse avec un certain Julian, employé de supermarché au regard hypnotisant. Ce qui distingue ce rêve de tous les autres, c'est son côté hyperréaliste, genre, c'est la Duane Hanson des rêves : plus vrai que nature. Presque plus vrai que la vie. Détail encore plus surprenant, ce rêve ne s'estompe pas au bout de quelques secondes ; il ne disparaît pas non plus dans le flux alterné conscient-subconscient-alterconscient, ce que l'on appelle communément vie éveillée et sommeil. Non, il se transforme en série à épisodes qui s'enchaînent, nuit après nuit. Après la rencontre, les deux hommes tombent amoureux l'un de l'autre, commencent à se côtoyer, à se construire une vie à deux, à faire des projets, à devenir… un couple ? Mais ce ne sont que des rêves, voyons ! Comment est-ce possible ? Puis, le confinement se termine enfin, le cours normal des choses va s'installer à nouveau, et Lior se résout à terminer cette relation onirique. Il sait qu'il ne pourra pas passer sa vie à rêver. Sauf que… la vie réserve parfois de jolies surprises.

Le livre se découpe en trois parties, deux principales et une que je qualifierais de conclusion heureuse. Évidemment heureuse ; ou vous préférez une romance qui se termine mal ? Pas moi. Enfin, passons. La première partie, donc, c'est l'histoire de Lior : SF, confinement, lac Tahoe, rêves, Julian, etc. La deuxième partie raconte, en revanche, l'histoire d'un certain Dorian, autre San Franciscain, employé de supermarché de son état (tiens, tiens), et son vécu du confinement à lui. Avec, là encore, d'étranges rêves à la clé… D'accord, je vous entends déjà dire : « Je le vois venir, là, l'auteur, il me ressert la même histoire, mais vue de l'autre bout. » Oui, sauf que ce n'est pas un bis repetita ennuyeux, car Dorian n'est pas Lior, justement. D'où des expériences différentes, un ressenti différent, une histoire différente.

Une trame assez originale, cette relation qui se construit par rêve(s) interposé(s). Malgré le côté supernaturel, elle tient debout, en plus ; on y croit, on la suit avec intérêt. Donc, pour ce qui est de l'histoire, je n'ai rien à dire, je l'ai trouvée intéressante, bien trouvée, bien construite, et ce premier confinement en toile de fond ajoute de l'actualité, donne cet aspect « connu ». On se surprend à penser, mais oui, le confinement, c'était ça, j'y étais.

Là où le bât blesse, pour moi, c'est le style. Car tout est raconté. Je sais, c'est toujours la même rengaine, avec moi, mais c'est vrai, entre raconter et montrer, il y a un fossé. La quatrième de couv promet « un roman […] comme un film ou une série Netflix » ? Seulement si ledit film ou ladite série était présenté(e) en synopsis uniquement, en audiodescription si vous voulez, pas en images. du coup, je suis resté sur ma faim, je n'ai pas pu me glisser dans la peau des protagonistes, je n'ai pas pu vivre leurs histoires comme si j'y étais. Dommage. Je n'ai pas été fan des nombreux anglicismes, non plus – pour ne citer qu'un exemple, je trouve cringeworthy, pour y aller d'un anglicisme à mon tour, de dire que deux personnes vont se dater (du verbe to date, « sortir avec »), surtout quand on ne met pas le mot en italique. « Dater » a une signification en français, et, nous sommes bien d'accord, hein, ce n'est pas la même.

Autres griefs, les erreurs de concordance, des erreurs de temps tout court (pourquoi des présents quand c'est écrit au passé simple ?), des erreurs d'orthographe. Puis, pour moi, petit problème de suivi de narration, on pourrait aussi dire, problème de point de vue. Dans la partie consacrée à Lior, c'est lui, le narrateur, alors je ne devrais pas avoir d'explication sur les raisons des actions et réactions de Julian (et vice versa pour la deuxième partie). Ça embrouille, ça fait fouillis.

Dernier point, le livre était trop court. du coup, l'évolution des personnages passe quelque peu à la trappe. Des étapes importantes sont vite expédiées par, là encore, des explications racontées, que l'on ne peut pas suivre de l'intérieur. Ainsi, les deux personnages, pour attachants qu'ils soient, restent un peu plats, un peu loin.

Dommage, car ce livre aurait pu donner un joli récit vraiment innovant et touchant. En l'état, je suis resté un peu en-dehors, même si j'ai pu déceler un très joli potentiel. Il me reste un deuxième livre de Florian Parent à lire ; à voir si je suis davantage conquis par celui-là.
Lien : http://livresgay.fr/retrouve..
Commenter  J’apprécie          30
L'histoire de Lior et Dorian est une histoire au premier abord assez prometteuse.

Une histoire d'amour entre deux inconnus qui rêvent de l'autre sans le savoir afin de fuir à leurs réalités. Les éléments sont ainsi plutôt bons et originaux.

Cependant, les multiples répétitions et incohérences descriptives rendent l'histoire plate et faisant planer seulement des détails superficiels sans réel intérêt pour l'histoire principale.

De plus, l'idée de proposer des multiples fins alternatives est assez intéressante, néanmoins pour moi ça n'a pas été un pari réussi et se présente davantage comme un élément perturbateur à la fin du récit.

Malgré ces aspects négatifs, je tiens tout de même à souligner qu'il existe très peu d'histoires d'amour entre deux hommes ayant une connotation positive ou une fin heureuse ce qui a été le cas avec « Retrouve-moi ce soir ».
Commenter  J’apprécie          00
Un jour mon prince viendra

La trajectoire professionnelle de Florian Parent l'a fait connaître plusieurs univers. Diplômé de marketing et de communication, il a travaillé en début de carrière au département vidéo de la Warner, avant d'intégrer les équipes d'un grand groupe spécialisé dans la beauté et les cosmétiques. Il s'est lancé fin 2020 dans l'écriture avec Retrouve-moi ce soir, profitant de l'essor actuel, certes relatif, des domaines de l'auto-édition, des plateformes numériques et des liseuses. Car il a délibérément conçu son livre pour qu'il soit lu au travers d'un support virtuel, que ce soit une tablette, un e-book ou un téléphone. Ainsi son histoire est-elle inspirée des romances que l'on peut retrouver dans de nombreuses séries de vidéo à la demande. Il ne cherche pas à peaufiner le style de son écriture, mettant en avant le caractère instantané et la facilité d'une lecture souvent mobile. Cela se ressent aussi dans les thèmes développés et dans les situations rencontrées, qui visent à rassembler une majorité de lectrices et de lecteurs.

Travaillant pour un site de vente en ligne, Lior télétravaille depuis pratiquement un mois, parvenant à conserver un rituel où ne sont pas oubliés le sport et la relaxation. Après avoir grandi et fait ses études à Santa Cruz, il a déménagé à Seattle, où se situe le siège de son premier employeur. À un peu plus de trente ans, il poursuit désormais une vie de célibataire à San Fransisco, enchaînant les rencontres plus ou moins sérieuses. C'est avec David qu'il a vécu une de ses plus grandes relations, puisqu'ils se sont fréquentés durant trois ans mais ce sont finalement rendu compte que la passion s'était éteinte. Car Lior a de grandes ambitions concernant sa vie sentimentale, et il n'exclut pas de rencontrer un jour le prince charmant, celui avec qui il partagera une attirance forte et mutuelle. Après la décision prise par les autorités de confiner la population, il s'est isolé avec quatre amis dans la maison de campagne de l'un d'entre eux, qui se situe à proximité du lac Tahoe.

L'argument de Retrouve-moi ce soir est classique, il s'agit de nous raconter une histoire d'amour. On va donc suivre le quotidien d'un jeune trentenaire, qui habite San Francisco, et dont la vie ne va pas tarder à être chamboulée par plusieurs événements. Comme dans de nombreuses oeuvres que l'on peut qualifier de « feel-good », sa situation est plutôt favorable. Sans être outrageusement aisées, ses finances se portent assez bien, et il peut compter sur un réseau amical étendu. On est donc dans un milieu un peu « bobo », en version américaine, ce qui est tout à fait dépaysant pour un lecteur français. du reste ce côté exotique est cultivé par Florian Parent, qui fait figurer un des personnages secondaires comme un Français expatrié. L'entourage du héros, homosexuel lui-même est constitué en majorité de gays, ce qui n'apparaît jamais comme un enjeu dramatique : tout le monde a l'air à l'aise avec son orientation sexuelle, il ne s'agit pas ici d'un récit d'initiation ni de coming-out.

Le genre et le contexte temporel durant lequel se déroule Retrouve-moi ce soir sont assez particuliers. Pour raconter son histoire, Florian Parent utilise les codes de la science-fiction. Ainsi, une partie du récit se déroule dans un futur proche, qui ressemble certes à la situation actuelle, mais où certains petits détails, en forme de clins d'oeil, nous font bien comprendre que nous avons affaire à un futur hypothétique. Cet exercice se place toutefois dans un cadre réaliste, et la majorité de ce qui nous est raconté se passe en 2020, une période singulière. La crise sanitaire qui a entouré l'émergence de l'épidémie de Covid-19 occupe ainsi une large partie du cadre de vie des personnages. L'auteur entretient-il donc habilement un balancement entre une certaine forme de réalité, fictionnalisée, et un avenir proche inventé. Il en est de même pour la part onirique du roman, essentielle à la narration, qui s'entremêle joliment avec les quotidiens des protagonistes.

La forme de Retrouve-moi ce soir est elle-même assez originale. D'une part Florian Parent n'hésite-t-il pas à s'adresser directement à ses lecteurs. Tout d'abord, en guise de préambule, l'auteur nous signifie la cadre dans lequel va se dérouler le récit. Il présente ainsi rapidement les personnages de son roman, et introduit les événements à venir en les liant au caractère exceptionnel dans lequel se situe la situation peu banale qu'ils vont vivre. Ensuite, vers la fin du livre, une petite mention nous est directement présentée, où Florian Parent nous fait part de son propre ressenti. S'ouvre alors une dernière partie où un jeu assez amusant s'établit avec le lecteur, qui apporte encore plus de fraîcheur à l'ouvrage. Il n'en manque du reste pas, le ton avec lequel est écrite cette romance est tout à fait léger et rempli complètement son objectif de divertissement. le naturel avec lequel cette histoire d'amour entre deux hommes permet tout aussi bien d'être relevé, ancrant le livre dans une modernité appréciable et utile.
Lien : https://www.panodyssey.com/f..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (107) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature LGBT Young Adult

Comment s'appelle le premier roman de Benjamin Alire Saenz !?

Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers
L'insaisissable logique de ma vie
Autoboyographie
Sous le même ciel

10 questions
42 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeune adulte , lgbt , lgbtq+Créer un quiz sur ce livre

{* *}