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Citations sur Le grand mystère des règles (20)

Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu ou lu des gens dire très sérieusement qu’une femme président poserait problème, à cause de ses règles, parce qu’elle pourrait péter un plomb pendant son syndrome prémenstruel et déclarer la guerre à la Russie si on ne lui apportait pas son carré de chocolat au bon moment (alors OK, ce n’est pas une citation verbatim de ce que j’ai pu voir, mais franchement, pas loin). Je trouve ça particulièrement drôle aujourd’hui, alors que Donald Trump siège à la Maison-Blanche à l’heure où j’écris ces lignes et que s’il existe une incarnation du syndrome prémenstruel, c’est bien lui.
Sans compter que les candidates à la présidentielle sont généralement ménopausées depuis belle lurette, mais bon, c’est encore une autre histoire.
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Et quand je parle d'informations erronées , je ne veux pas dire "haha, il a dit que les règles sortaient du nombril au lieu du vagin, la honte" mais plutôt ce genre d'erreurs:
"Difficilement trouvera-t-on rien qui soit plus malfaisant que le sang menstruel. Une femme qui a ses règles fait aigrir le vin doux par son approche, en les touchant frappe de stérilité les céréales, de mort les greffes, brûle les plants des jardins; les fruits de l'arbre contre lequel elle est assise tombent; son regard terni le poli des miroirs, attaque l'acier et l'éclat de l'ivoire, les abeilles meurent dans leurs ruches, la rouille s'empare aussitôt de l'airain et du fer et une odeur fétide s'en exhale.
Les chiens qui goutent de ce sang deviennent enragés et leur morsure inocule un poison que rien ne peut guérir.
(...)
Après cela, il n'y a plus de limites: la grêle, les tourbillons, la foudre, toutes les tempêtes célestes sont détournées par une femme qui ayant ses règles se découvre."
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Nous n’avions pas le droit d’être de mauvaise humeur, de râler, de nous insurger, d’insulter, de répondre aux attaques sans que l’état de notre utérus ne soit mis en cause – comme si nous n’avions aucune prise sur nos émotions, comme si le fait d’avoir nos règles nous rendait immanquablement incontrôlables, et comme si ce processus naturel tenait les manettes de notre cerveau, tel un parasite.
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La réalité de ce sang tant fantasmé qui n'est, en réalité, que ça : du sang.
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Les choses avancent, c’est un fait. C’est comme pour tout, les modes de pensée évoluent, la technologie, les lois, les mœurs avec, pas toujours au même rythme, mais ça avance. Vous l’avez sûrement constaté vous-même, on n’a jamais autant parlé de règles que ces dernières années, il se passe rarement une semaine sans que le sujet ne soit abordé d’une manière ou d’une autre dans les médias.
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Pourquoi insistons-nous à ce point pour renvoyer toute discussion liée aux règles au domaine de « l’intime », alors qu’on n’hésite pas à étaler d’autres aspects de notre intimité dans nos conversations ? Cessons donc d’avoir peur de cette fonction corporelle basique qui est tout de même à l’origine de nos existences à tous.
 
Il est temps de traiter les règles – et surtout les personnes qui les ont – avec le respect qu’elles méritent.
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On ne parle pas de sang, on parle de liquide. On ne parle pas de vulve ou de vagin, on parle d’intimité ou de zone intime. La plupart du temps, il est difficile de savoir pour quoi les pubs font la promotion quand elles abordent les règles – et ceux qui n’en ont jamais entendu parler de leur vie pourraient facilement passer à côté du message. Peu importe, parce que ça ne les concerne pas, pas vrai ? Non, pas vrai.
D’abord parce que, comme je l’ai dit plusieurs fois depuis le début de ce livre, je pense sincèrement que tout le monde devrait avoir des notions claires de ce que sont les règles, mais aussi parce qu’elles touchent les jeunes personnes qui les auront un jour et qui n’ont pas, dans leur entourage, suffisamment de sources d’information. Si tout ce que ces jeunes esprits savent des règles se résume à ce que les pubs veulent bien en dire, on n’est pas sortis du sable. Même les pubs pour les savons pour « zone intime » sont plus claires – mais principalement parce que ça leur permet de nous montrer des femmes à poil qui se savonnent sensuellement la vulve sous la douche.
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Ce sont les mères qui encouragent leur fille à souffrir en silence, qui leur disent que c’est normal d’avoir mal mais qu’il ne faut pas en faire tout un plat. Ce sont les grand-mères qui froncent les sourcils face à leurs petites-filles qui manquent de discrétion pendant cette période. Les pères qui se bouchent les oreilles quand le sujet est abordé, ou qui rechignent à aller acheter le matériel nécessaire en cas de pénurie. Ceux qui rougissent quand leur fille en parle ou qui les envoient parler à leur mère ou à la femme adulte la plus proche plutôt que d’accepter que ça fasse partie de leur rôle, en tant que parent.
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Si vous avez grandi en pensant que les règles avaient quelque chose de dégradant, l’idée d’avoir un petit imprévu au cours d’un rapport sexuel et de voir vos règles débarquer sans crier gare doit sûrement vous filer des frissons d’appréhension. Peut-être même que ça vous renvoie à une expérience passée dont vous n’avez pas encore totalement fait le deuil tellement la honte est encore chaude.
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Lorsqu’un homme non menstrué pète un boulon, fait une crise de nerfs, un coup de déprime ou mange trois tablettes de chocolat devant sa série préférée, personne ne lève un sourcil (sauf quand on le traite de femmelette, parce qu’il n’y a décidément rien de pire que d’être assimilé à une femme…). Lorsque c’est une femme qui le fait, ça devient une arme contre elle. On ne justifie jamais les actions impulsives des hommes par une chute d’hormones (alors que des recherches ont été faites sur l’andropause, le versant masculin de la ménopause qui entraîne une chute de testostérone et donc des changements physiques et comportementaux), mais si une femme lâche un coup de gueule ou se tape une crise de larmes, on sera toujours prompt à lancer un : « Elle a ses règles ou quoi ?! »
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