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Critique de lozere


Comme cela arrive de plus en plus souvent, les versions télévisuelles peuvent amener à lire les romans dont elles sont tirées. Les enquêtes de Nicolas le Floch font partie de ces possibilités.
Si l'adaptation offrait une reconstitution réussie du Paris XVIIIème la bonne nouvelle est que la lecture des romans apporte réellement un plus, à savoir des descriptions plus approfondies du fonctionnement de la Cour à Versailles, des détails d'habillement, une clarification des rapports hiérarchiques de la société, une représentation réjouissante de Paris entouré de villages devenus quartiers et quartiers dévolus chacun à son activité, enfin un goût marqué pour retranscrire la gastronomie de l'époque, avec les multiples agapes de le Floch et ses acolytes chez Noblecourt. On peut voir dans ces descriptions une perte de temps et un ralentissement de l'action, ou au contraire un rendu atmosphérique propre à faire de le Floch un digne prédécesseur de Maigret ou Poirot. L'enquête est tour à tour un moteur du récit et un prétexte pour se plonger dans une période finalement peu connue de l'Histoire, coincée entre le règne de Louis XIV et la Révolution, où l'on entrevoit les prémices de la fin de la monarchie.
Dans le Crime de l'hôtel Saint-Florentin, Paris se peuple, les femmes refusent les mariages arrangés, pour leur perte, les aristocrates sont décadents, les anciens puissants regrettent leur ancien roi Louis XV, l'ennemi anglais ne se combat plus sur le champ de bataille mais par le renseignement, la voix républicaine transparaît dans celle de Bourdeau, inspecteur au Châtelet et ami du héros.
Nicolas le Floch est donc une bonne alternative aux énièmes lectures d'Agatha Christie ou le Simenon de Maigret, en vacances, dans un train, ou pour passer un après-midi tranquille, et si le style diffère de beaucoup, l'impression de retrouver un territoire connu et des personnages familiers, c'est-à-dire un peu agaçants quand même (c'est le cas de le Floch qui a une très bonne estime de lui-même...), joue à plein.
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