Sans cesse il fallait repartir, sens cesse déjouer les complots, briser les insurrections.
Comme Babylone, Ninive est loin d'avoir livré tous ses secrets.
On a peine à pense que le sort de Ninive fut celui de beaucoup d'autres grandes métropoles de l'antiquité orientale : la destruction et l'abandon.
Layard avait reçu la succession et l'Angleterre ne voulait pas davantage être dépossédée. Son représentant en Mésopotamie, qui était alors Rawlinson, signa avec Place un accord ; Quyundjiq serait partagé en deux : le nord serait fouillé par les Français, le sud par les Anglais, dont le délégué était un Chaldéen chrétien, H. Rassam. Au mépris de la convention conclue et alerté par ds fouilleurs clandestins, H. Rassam travailla plusieurs nuits de suite dans le secteur attribué à V. Place. En décembre 1853, ses ouvriers, opérant en tunnel, découvraient les premiers reliefs appartenant àla série des chasses d'Assurbanipal. Avant que Pace fût averti, l'emplacement fructueux était occupé et cette fois de jour : la France avait définitivement perdu le site de Ninive et avec lui, deux des plus beaux palais assyriens, ceux d'Assurbanipal et de Sennachérib et dans ces palais, la richesse fabuleuse des reliefs et des milliers de tablettes cunéiformes.
Dès avril 1843, Bota annonça sa découverte, persuadé d'ailleurs qu'il avait, à Khorsabad, retrouvé la ville de Ninive. Les travaux durèrent à Khorsabad jsuqu'en octobre 1844. En févirer 1847, un lent convoi arrivait à Paris, avec un chargement senationnel : les premiers reliefs assyriens, énormes dalles sculptées, représentant une civilisation jusqu'alors inconnue et provenant - les inscriptions devaient le préciser très explicitement - non pas de Ninive, mais d'une autre capitale assyrienne, Dur-Sharrukin, sorte de Versailes de l'antiquité, créée de toutes pièces par Sargon II (721-705 av. J.-C.) et désertée peu après la mort de ce monarque.
Disposant de ressources considérables, d'une main d'œuvre illimitée (du golfe Persique à la Méditerranée), toutes les populations soumises n'étaient qu'un réservoir d'esclaves.
Ainsi donc, dès les rois d'Accad (XXVème-XXIIIème siècles avant JC), Ninive était vouée à lshtar et il ne fait pas de doute que cette déesse de l'amour et des batailles, était spécialement vénérée ici sous son aspect guerrier. Le plus ancien temple de Ninive apparaît donc avoir été celui de la déesse de la guerre. Impressionnante préfiguration de la destinée 'un peuple qui ne cessa jamais d'avoir recours aux armes.
Des écoles de scribes recopiaient tout la littérature antique, profane et sacrée et la "bibliothèque" d'Assurbanipal était riche de plusieurs dizaines de milliers de volumes, nous voulons dire de ces recueils gravés en cunéiformes sur l'argile molle, durcie ensuite au feu.
Nous omettons ici tout ce qui concerne le IIème millénaire, car Israël n'y apparaît pas et nous commençons cette confrontation avec le début du Ier millénaire, au moment où Tiglatpileser I (1114-1076) atteint la Méditerranée.
...les chasses d'Assurbanipal sont un des sommets de l'art universel.