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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Rien qu'à lire le titre de vous livre, votre coeur se sert et les larmes de colère ou de tristesse commencent à se faire ressentir. N'ais-je pas raison ?

Gulwali Passarlay nous raconte son histoire. Une histoire qui nous semble peu commune, à nous autres, français bien ancrés dans notre routine. Mais une histoire qui est bien plus répandue que tu nous le croyons. En 2014, 23100 demandes d'asiles ont été déposées dans les 28 pays que comporte l'Union Européenne par des mineurs non accompagnés. A la fin 2014, 59 millions et demi d'hommes, de femmes et d'enfants ont été déplacés de force du fait des guerres. Des chiffres qui effraient. Des chiffres tellement énormes qu'ils nous paraissent irréels.
Dans ce livre, Gulwali Passarlay nous raconte sa traversée vers un monde meilleur. Sa mère a payé des passeurs pour le faire passer, lui ainsi que son frère Hazrat, de l'Afghanistan jusqu'en Grèce. Une traversée qui va s'avérer bien plus périlleuse et dangereuse que l'escomptait Gulwali. Mais malgré les obstacles, le jeune homme ne va jamais abandonner ; soutenu par ses nouveaux amis réfugiés, qui marchent ensemble vers un même but, Gulwali va faire preuve d'une force phénoménale pour un petit garçon de 12 ans.

C'est une épopée dangereuse que nous narre l'auteur - qui est également protagoniste. On se rend réllement compte des difficultés dont doivent faire face les réfugiés qui fuient leur pays en guerre. Ils sont malmenés, ils meurent de faim et de soif, ils vivent dans des conditions plus qu'insalubres et surtout, ils ne savent jamais ce qui peut leur arriver. En effet, ils remettent entièrement leur vie entre les mains des passeurs, payés par leur famille pour les faire arriver à la destination choisie sans jamais se faire arrêter par la police.
Le voyage est souvent énormément fatiguant et terriblement long. Avant que Gulwali n'atteigne son objectif final, il a dû rester presque un an sur la route, vivant comme une bête sauvage.

Malgré l'horrible histoire contée, Gulwali Passarlay nous permet d'accéder à des réalités merveilleuses. Tout d'abord, il nous raconte sa vie en Afghanistan, les traditions de son peuple patchoune, qui diffèrent radicalement de tout ce que nous, occidentaux, pouvont connaître. Leurs us et coutumes, leurs modes de vie... un nouveau monde nous est dépeint.
Puis, on se rend compte de la fraternité du peuple Afghan. Leur pays est en guerre ; les plus riches et/ou téméraires peuvent s'enfuir. Face aux difficultés qui se présentent à eux, ils vont se soutenir, tous unis contre l'adversité. C'est vraiment beau de voir que l'être humain reste soudé et immensément humain, malgré l'ignoble inhumanité dont il fait les frais.

Ce livre est vraiment un livre à lire. Alors qu'en ce moment même, la crise des migrants atteint son apogée, énormément de monde ne comprend pas pourquoi autant de personnes s'entêtent à fuir leur pays. Sachez que la guerre le leur oblige ; essayer de sauver sa vie, de courir vers un monde meilleur et préférable à une mort certaine en Afghanistan. C'est une très belle histoire, bouleversante, très humaine, qui apporte de nombreuses réponses aux questions que les Européens se posent en ce moment même.

Gulwali est un héros des temps modernes ; il a fuit son pays en guerre, a vécu durant 1 ans dans des conditions de vies déplorables, alors qu'il n'avait que 12 ans. Une histoire humanisante, remplie d'espoirs, qui fera réfléchir chacun de ses lecteurs.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Gulwali Passarlay revient sur sa propre histoire, il nous parle brièvement de son enfance en Afghanistan, des raisons qui ont poussé sa mère à les envoyer lui et son frère sur les routes, puis on suit son long périple jusqu'en Angleterre. Dès le départ les deux frères vont être séparés et les deux enfants vont se retrouver seuls au milieu des autres candidats à l'exil et des passeurs. le périple et ses multiples difficultés, de toute sorte, est bien décrit. On vit l'horreur de sa situation et de celle de milliers d'autres migrants.
C'est un récit émouvant et même poignant. Il est également intéressant de par l'évocation de la culture pachtoune. Gulwali nous montre un bel exemple de courage, de persévérance et de solidarité. Ce roman permet de remettre les choses à leur juste place et de rappeler pourquoi les réfugiés sont amenés à quitter leur pays, les horreurs qu'ils doivent traverser tout du long de leur voyage et l'ignoble trafic dont ils font l'objet. Au contraire du rôle des policiers (qui humilient) et des passeurs (qui s'enrichissent sur leur dos), l'importance du rôle des gens bienveillants qui se trouvent sur le passage des migrants est rappelée. Gulwali ne cache rien des séquelles physiques et morales de cette épreuve. Il appelle néanmoins à plus d'humanité et d'amour : « Il existe un autre dicton pachtoune : Il n'y a pas assez de temps dans cette vie pour l'amour. Je me demande comment les gens en trouvent pour la haine. » C'est aussi un beau plaidoyer pour ne pas céder à l'indifférence qui est à ses yeux encore pire que la haine.

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Un témoignage que l'auteur écrit plus comme un roman que comme sa propre histoire. Cela donne une dimension plus forte encore que si il se livrait simplement à nous les lecteurs.

Il n'a pas peur des mots, il dit les choses comme elles le sont, même chose lorsqu'il parle de lui, il ne se ménage à aucun moment.

Un parcours difficile pour un enfant de seulement 12 ans. Moi qui ai un fils de cet âge là, il a beau être très débrouillard et autonome, franchement je ne sais pas s'il pourrait avoir un tel parcours.

Une chose qui m'a frappée, c'est qu'il se souvient de tout, de chaque détails qui pourrait, au fil du temps, paraître futile. Dans cette "aventure", chaque chose a fait de lui celui qu'il est aujourd'hui. Cette force et ce courage nous démontre que quand on veut on peut, mais à quel prix ?

Gulwali a découvert les choses de la vie beaucoup trop à l'avance, des choses que l'on apprend une fois adulte. Cela forge le caractère, mais un enfant de 12 ans a autre chose à apprendre que la survie.

Un témoignage poignant, qui nous montre que face au pouvoir de l'argent, l'homme n'est qu'un numéro.

Une histoire dont on ne peut sortir indemne.
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Un témoignage poignant sur le périple d'un jeune garçon afghan fuyant son pays jusqu'en Europe. Sa destination finale? L'Angleterre, dans l'espoir d'une vie meilleure. Ce récit quasi documentaire nous fait réaliser ce que vivent ces migrants au jour le jour: la faim et la soif, les dangers multiples, et surtout cet horrible impression de n'être qu'une monnaie d'échange pour des passeurs sans aucun scrupule. L'auteur nous révèle aussi son évolution psychologique, et psychique, le choc culturel auquel il est confronté, ses doutes et ses déclics. Une lecture salutaire, quoique difficile, à proposer à tous, notamment à ceux qui sont réfractaires à l'accueil de ces populations désespérées; peut-être ce livre les rendra-t-il plus objectifs?
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