Au moment même où Jenny atterrissait à l’aéroport Malpensa de Milan, Alex parvint enfin à trouver la clé. Le tourbillon emporta sa pensée au loin, détachant violemment son esprit de sn corps, qui tomba en arrière dans le sable. Ce fut comme un voyage à travers un défilé très rapide de vsages et de paysages. Il entendait résonner un chœur de cris, de lamentations, de pleurs et de rires… Il avait la sensation d’être projeté à la vitesse de la lumière dans un tunnel, jusqu’à ce que tout disparaisse. Le fracas s’arrêta d’un coup. Il était plongé dans le silence.
Autour de lui, tout était noir.
― Mais peut-être que je le suis. Que je ne suis qu'un rêve.
― Oui, tu es le plus beau rêve que j'aie jamais fait.
― Les rêves sont destinés à s'évanouir.
― Alors je ne veux pas me réveiller.
Tu es un génie, Marco. Tu as une intelligence hors du commun. Tu n'as pas de jambes. d'accord. Mais il y a des gens qui ont des jambes et qui ne prennent aucun chemin dans la vie, qui restent immobiles à végéter.
Il s'approcha de la bibliothécaire, qui était retournée à sa table et tapait paresseusement sur le clavier d'un PC.
- Excusez-moi, commença Alex, j'aurais besoin d'un petit service. Est-ce que votre ordinateur est connecté à internet ?
La bibliothécaire, une femme d'une cinquantaine d'années au visage ridé, orné d'un énorme grain de beauté sur la pommette droite, le regarda droit dans les yeux. Elle ne semblait pas vraiment disposée à l'aider.
- Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-elle, en baissant ses lunettes sur la pointe de son nez.
La réalité qui nous entoure n'est qu'une des infinies dimensions parallèles.
Leurs pensées continuaient à se chercher sans que ni l’un ni l’autre puisse les en empêcher. Leur échange mental échappait à leur contrôle, exprimant leurs sentiments les plus profonds.
Je déteste les commissariats. On entre comme une victime et on ressort comme un suspect.
1ere phrase: Alex Loria était prêt à marquer le panier décisif.
Dernière phrase: Et je me souviens exactement de tout ce qui s'est passé.
Sur les étagères, autour de lui, il pouvait admirer un nombre incalculable d'essais sur le cosmos, de livres de science, de revues d'astronomie et de bd de science-fiction. Son attention fut attirée par un essai de Stephen Hawking. Il le prit dans la bibliothèque et le feuilleta distraitement jusqu'à la photo du scientifique. Il la contempla quelques instants, en pensant au triste déclin physique d'un homme doté d'un grand esprit comme celui de l'astrophysicien britannique. Puis il remit le livre à sa place.
En informatique c'était une sorte de prodige. [...] Mais ce qui faisait la différence entre les deux amis, ce n'étaient pas seulement qu'Alex avait cinq ans de mois que Marco. C'étaient les jambes. Celles de Marco étaient restées au fond du ravin.