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Critique de MissG


A Washington D.C., deux élèves d'une école privée sont kidnappés, tandis que dans les quartiers pauvres des familles noires sont massacrées.
Alex Cross, détective noir, originaire et habitant de ces quartiers pauvres de Washington D.C., se retrouve chargé dans un premier temps des meurtres, puis dans un deuxième du double enlèvement, contre son avis.
Mais voilà, les enfants kidnappés sont loin d'être des inconnus : Michael Golberg, fils du ministre des Finances, Maggie-Rose Dunne, fille d'une star et d'un financier célèbre.
Le personnage d'Alex Cross sort de l'ordinaire. Il est titulaire d'un doctorat en psychologie et sa femme a été assassinée.
Il se positionne comme un défenseur des opprimés et ne veut pas trop entendre parler de politique et encore moins de personnes influentes.
Sauf que là, il va se trouver confronter à un psychopathe plus que retors : Gary Soneji/Murphy.

Des rebondissements, ce livre n'en manque assurément pas, car Gary est un psychpathe redoutable : "Gary avait toujours son maître plan." et "Le plan allait marcher, naturellement.".
A chaque fois que l'on croit que s'est fini, il se passe un retournement de situation et l'intrigue repart de plus belle, avec un tueur/kidnappeur dans la nature alors que la "chasse à l'homme" aurait pu être achevée à mi-roman : "Gary était libre. Comme il l'avait toujours prévu depuis le début … Gary Soneji/Murphy était de nouveau dans la nature.".
Toutefois, si je reconnais des qualités sur le suspens et les rebondissements à ce livre, je n'y ai pas totalement adhéré.
Gary Soneji/Murphy n'a ni le charisme ni la subtilité d'un Hannibal Lecter, c'est le méchant et aucune forme d'attachement n'est possible, l'auteur n'en laissant pas la possibilité.
Alex Cross est un inspecteur qui manque lui aussi de charisme et en privilégiant une narration à la première personne du singulier de son point de vue, James Patterson a donné à son histoire trop de réactions affectives et personnelles qui nuisent à l'intrigue.
Le ressenti intervient trop et les tentatives d'humour d'Alex Cross tombent quelque peu à l'eau.
Il est périlleux de développer à la fois une intrigue à multi-rebondissements et des relations personnelles entre les protagonistes, même si cela, au final, joue un rôle dans l'intrigue.
Dans le cas présent, le mélange ne prend pas toujours et l'un l'emporte souvent sur l'autre, déséquilibrant l'histoire globale.

Avec "Le masque de l'araignée", James Patterson a écrit un roman psychologique moins puissant et fort que Thomas Harris a pu le faire, la comparaison ne m'ayant jamais quitté au fil de ma lecture.
Malgré beaucoup de rebondissements et un psychopathe retors, ce livre se perd un peu trop dans une narration personnelle et émotive qui m'a quelque peu toujours maintenue à distance.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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