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Citations sur Le Bossu : Le roman de Lagardère (53)

- Nevers par-ci, Nevers par-là, continua Lagardère. Les chevaux de Nevers, Les armes de Nevers, les domaines de Nevers ! ses bons mots, son bonheur au jeu, la liste de ses maîtresses... Et sa botte secrète par-dessus le marché ! Diable d'Enfer ! cela me rompait la tête. Un soir, mon hôtesse me servit des côtelettes à la Nevers ; je lançai le plat par la fenêtre et je me sauvai sans souper. Sur la porte, je me heurtai contre mon cordonnier, qui m'apportait des bottes à la dernière mode, des bottes à la Nevers. Je rossai mon bottier ; cela me coûta dix louis, que je lui jetai au visage. Le drôle me dit : "M. de Nevers me battit une fois, mais il me donna cent pistoles !...
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" On chercherait longtemps avant de trouver un édifice qui parle plus éloquemment des lugubres grandeurs du passé. Au temps jadis, il était là comme une sentinelle, ce manoir assassin et pillard ; il guettait le voyageur passant dans la vallée. Ses fauconneaux muets et ses meurtrières silencieuses avaient alors une voix : les chênes ne croissaient pas dans ses tours crevassées ; ses remparts n'avaient point ce glacial manteau de lierre mouillé, ses tourelles montraient encore leurs menaçants créneaux, cachés aujourd'hui par cette couronne rougeâtre ou dorée que leur font les girofles et les énormes touffes de gueules-de-loup. Rien qu'à le voir, l'esprit s'ouvre à mille pensées mélancoliques ou terribles. C'est grand, c'est effrayant. La-dedans, personne n'a jamais dû être heureux. "
" Aussi le pays est plein de légendes noires comme de l'encre. A lui tout seul, le dernier seigneur, qu'on appelait Caylus-Verrou, a tué, dit-on, ses deux femmes, sa fille, son gendre, etc. Les autres, ses ancêtres, avaient fait de leur mieux avant lui."
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Frère Passepoil poussa un gros soupir.
- Je le prierai seulement, dit-il, de me dépêcher par un bon coup dans la poitrine : ça doit lui être égal.
- Pourquoi un coup dans la poitrine, demanda le Gascon ? Passepoil avait les larmes aux yeux ; cela ne l'embellissait point.
Cocardasse dut s'avouer à cet instant suprême qu'il n'avait jamais vu d'homme plus laid que sa caillou. Voici pourtant ce que répondit Passepoil en baissant modestement ses paupières sans cils :
- Je désire, mon noble ami, mourir d'un coup dans la poitrine, parce que ayant été habitué généralement à plaire aux dames, il me répugnerait de penser qu'une ou plusieurs personnes de ce sexe à qui j'ai voué ma vie puissent me voir défiguré après ma mort.
- Pécaire ! Grommela Cocardasse, pauvre pigeoun ! Mais il n'eut pas la force de rire.
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Mais c'était Lagardère ! Cocardasse avait raison, Passepoil aussi ; tous deux restaient au-dessous du vrai. Ils avaient beau vanter leur idole, ils n'en avaient pas assez dit. C'était la jeunesse qui attire et qui séduit, la jeunesse que regrettent les victorieux ; la jeunesse que ne peuvent racheter ni la fortune conquise, ni le génie planant sur le vulgaire agenouillé ; la jeunesse en sa fière et divine fleur, avec l'or de sa chevelure bouclée, avec le sourire épanoui de ses lèvres, avec l'éclair vainqueur de ses yeux ! [...]
En avez-vous vu des jeunes hommes ? Et si vous en avez vu, combien ? Moi je connais des enfants de vingt ans et des vieillards de dix-huit. Les jeunes hommes, je les cherche. J'entends ceux-là qui savent en même temps qu'ils peuvent, faisant mentir le plus vrai des proverbes ; ceux-là qui portent comme les orangers bénis des pays du soleil, le fruit à côté de la fleur. Ceux-là qui ont tout à foison : l'honneur, le cœur, la sève, la folie, et qui s'en vont, brillants et chauds comme un rayon, épandant à pleines mains l'inépuisable trésor de leur vie.
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Les noms sont comme les parures, qui écrasent les unes et que les autres rehaussent.
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Lagardère ! Qui parle ici de Lagardère ?
Qui se souvient encore de Lagardère ? ...
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Les noms sont comme les parures, qui écrasent les unes et que les autres rehaussent.
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S’il eût été honnête homme avec cela, rien ne lui eût résisté. Mais le sens de la droiture lui manquait. Plus on est fort, quand on n’a point de règle, plus on s’écarte de la vraie voie.
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- Viens donc la chercher derrière mon épée, ta main gardera ma marque, et quand il en sera temps, si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ...
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– Chacun pour soi ! fit-il. Est-ce ma faute si, pour s’élever au-dessus de certain niveau, il faut mettre le pied sur des marches qui sont des têtes et des coeurs ?
(Gonzague)
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