Lauréat du Livre inter 2020, j'ai abordé ce texte avec curiosité et enthousiasme d'autant plus que la prestation de l'auteure à la Grande Librairie m'avait séduite.
Anne PAULY revient sur la mort de son père, personnage particulier, sorte de poète improvisé, imprévisible, violent ou tendre à ses heures, alcoolique et unijambiste.
Elle dépeint parfaitement la sidération au moment du décès, l'organisation des adieux avec la famille, les amis de près ou de loin puis la période de vide qui suit l'absence.
J'ai aimé le côté caustique d'
Anne Pauly, son humour mordant, sa fantaisie, sa tendresse, ses tentatives pour sortir de ce chagrin insurmontable, j'ai d'ailleurs esquissé quelques sourires !
Malgré tout, j'avoue avoir été un peu déçue, l'essentiel avait déjà été évoqué lors d'entretiens qu'
Anne Pauly avait accordé à la presse ou à la radio.
Peut-être que ce texte reste trop ancré dans son histoire personnelle (les listes sans fin des effets personnels de son père par exemple) sans toucher à l'universel, peut-être me suis-je protégée...
Pour autant, c'est un texte agréable, bien écrit qui confronte au deuil avec sensibilité.
Ce texte a remporté un grand succès que je respecte sans adhérer totalement à l'enthousiasme général.