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3,8

sur 854 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un récit simple mais touchant, empli d'introspection qui retrace la relation fille-père suite au décès de ce dernier. Les menus plaisirs de la vie,le caractère et le comportement du défunt, la maladie, la cérémonie d'enterrement, tout est est décrit avec une extrême minutie, avec humour, en émerge une rela tion attendrie. L'ouvrage se termine de manière très belle et très poétique.
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J'ai vu ce court roman chaudement recommandé par des lecteurs sur Instagram.

Le sujet du livre c'est le deuil, la narratrice a perdu son père, elle doit vider la maison. Son père était assez loin d'être parfait avec son penchant pour la bouteille. Elle raconte avec un humour caustique et une bienveillance d'enfant ce moment particulier.

Le livre a du charme, l'humour fonctionne, l'autrice y a mis de personnel j'ai ressenti toute la lourdeur du deuil. Elle creuse l'ambiguïté de l'amour filial avec émotion mais je suis restée sur ma faim. Les personnages ne sont pas suffisamment creusés, pas suffisamment compris. le récit ne va pas assez loin dans les profondeurs ce qu'elle ressent, notamment dans sa relation avec sa mère ou son frère. Je suis restée un peu en surface.
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Dans ce texte autobiographique Anne Pauly évoque le décès et l'enterrement de son père puis la période qui a suivi.

Elle décrit un père très ambivalent qui a pu être violent lorsqu'il était alcoolique, un père dont la déchéance a marqué leur famille qui n'a trouvé la paix que lorsqu'il a cessé de boire. Quand il est parvenu à se débarrasser de son addiction à l'alcool sa vraie personnalité s'est révélée, Anne Pauly a alors découvert un être contemplatif, gentil, généreux, anxieux et timide "contre toute attente, le monstre était humain, vulnérable, attachant", "par angoisse de vivre, il a gâché la vie de ses contemporains".

Anne n'a jamais abandonné son père malgré les difficultés, elle a toujours pris soin de lui, inversant les rôles dans leur relation père-fille. Son frère a vécu les choses différemment d'elle, il n'a jamais pu se défaire d'une colère qui fait de lui un être torturé. Anne va devoir vider la maison de son père, un véritable capharnaüm, elle trie méthodiquement ses affaires plongée dans ses souvenirs à l'affût du moindre signe, à la recherche d'une cohérence dans ce chaos. Un jour arrive une lettre qui va lui permettre de comprendre quel couple a formé ses parents.

Ce témoignage sur le deuil est très émouvant, l'auteure développe toutes les étapes de son deuil et explore finement les rapports entre une fille et son père sans jamais tomber dans le pathos. Elle dépeint avec beaucoup de tendresse un homme à double face. Son récit est imprégné d'un joli humour qui vire parfois à l'absurde transformant le texte en une sorte de tragi-comédie. L'écriture est simple, précise et très élégante. Un joli texte plein de délicatesse et au ton toujours très juste.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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▶️ L'auteure, qui écrit ici à la 1ère personne, vient de perdre son père, décédé d'un cancer - un homme taciturne, alcoolique, père oublieux, mari violent...la narratrice évoque la maladie, les derniers moments à l'hôpital, puis la mort et l'enterrement, la morgue et l'office religieux sur un ton tragi-comique...
▶️C'est quand elle entreprend de vider la maison, quand elle ouvre les placards, les tiroirs pour trier, jeter ou garder ce qui reste d'une vie accumulée qu'elle découvre, derrière le père bourru et les mauvais souvenirs, un homme sensible, curieux et attachant : «sa vraie personnalité, enfin débarrassée des hardes puantes de l'alcool, était ressortie : un contemplatif fin mais gauche, gentil mais brutal, généreux mais autocentré, dévoré par l'anxiété et la timidité, incroyablement empêché. Un touriste de la vie».
▶️ L'auteure raconte les larmes, le vide indicible, la dépression et le cheminement personnel pour parvenir à faire son deuil : «chacun se tient en vie selon ses moyens ».
▶️Une lettre adressée à son père par une amie d'enfance de celui-ci sera le début de l'acceptation et de l'apaisement...
▶️ Anne Pauly dresse le portrait émouvant d'un homme fruste et complexe ; c'est aussi en creux l'histoire d'un amour filial pudique et le récit d'un travail intérieur nécessaire pour parvenir à se réconcilier avec son passé et avec avec soi-même, arriver à dépasser et trouver l'apaisement....
▶️ Une écriture fine, drôle et inventive, débordante d'humour et de tendresse, sans pathos... Un roman doux-amer touchant qui sonne juste, intimiste et lumineux...
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Un sujet concertant (le deuil du père),
un style accessible,
une narratrice urbaine (qui va et vient entre la Normandie et la grande banlieue parisienne, qui vit en couple avec une compagne dont la présence dans le roman n'est pas évidente) :

voilà qui plaît aux lecteurs de France Inter semble-t-il.

J'ai modérément apprécié ce court roman.
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Dans ce livre, Anne Pauly parle de la mort de son père, un homme au caractère difficile, alcoolique, qui a tyrannisé sa famille et plus spécifiquement sa femme toute sa vie. Entre souvenirs et objets incongrus, maison familiale et récit détaillé des dernières heures du malade, elle revit sa relation avec cet homme aimé et redouté.
Anne Pauly utilise son vrai nom pour le protagoniste, je suppose donc qu'il s'agit d'une autobiographie. Malheureusement de ce côté là je suis restée sur ma faim : presque rien sur son homosexualité, annoncée comme si de rien n'était et tout aussi vite évacuée, trop peu sur son frère à la vie bien rangée, et une évocation fantomatique de sa mère décédée quelques années plus tôt.
Ce roman est principalement celui de la réconciliation par l'absence avec ce père maltraitant, celui d'un pardon qui passe par la sidération devant sa solitude et un ténu espoir qu'il n'ait pas été finalement aussi mauvais qu'il en avait l'air.
Le récit interminable de la fin de vie et des funérailles m'a ennuyée et l'objet du livre ne m'a pas vraiment touchée. C'est très certainement un beau texte, bien écrit et qui se lit sans difficulté, mais je suis passée assez largement à côté.
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La mort de ses parents, une étape très difficile surtout quand on devient vraiment orphelin. L'auteur perd son père et nous raconte sa vie avec lui a travers toutes les périodes vécues avec lui et y compris la maladie qui l'a conduit à la mort. Mais aussi et surtout le deuil et comment on remonte petit à petit jusque ce qu'on l'accepte.
Une écriture que je devine difficile, douloureuse mais salvatrice. C'est émouvant, parfois ennuyeux mais plein de sentiments et de chaleur humaine.
Il a gagné un prix France Inter. Hmm je ne dois pas avoir les mêmes goûts et repères que le jury.
J'ai aimé le livre mais sans plus
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Je termine tous les livres que je commence et malgré le peu de pages, j'ai eu beaucoup de difficultés à finir celui-ci.
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Dans une interview, Anne Pauly dit son désir d'écrire depuis toute petite, c'est en elle, en entrant en master création littéraire, elle décide de présenter comme projet ce roman, elle l'affinera durant 4 ans, surtout lui offrir une fin, pour tourner la page, ayant la faiblesse de pouvoir le terminer. C'est encore un roman sur le deuil, ici d'un père, est-ce autobiographique ! , une fiction pure ! Ou un entremêlement des deux ! Mais est-ce important en soit, il y a toujours une part de soi dans l'écriture.
Ce qui m'a surpris dans ce roman où la mort est l'héroïne, c'est humour qui s'en dégage, c'est le sourire que j'ai eu dans certains passages, ce père Punk dans l'âme et cette désinvolture dans la retraite, laissant sa fille à batailler avec un rat, campant sous le canapé de la maison familiale. Son regard sur les porteurs du cercueil de son père, les assimilant à des zombies et ses petits détails qui constellent ce roman où le deuil devient une solitude face à ce monde qui ne s'arrête pas, le va et vient des infirmières, la circulation, les passants, les rencontres, les amis et leurs mots en trop… Anne Pauly dans sa manière d'écrire, entremêle, la passé, le présent, les dialogues, la narration, les descriptions et ses humeurs intimes dans une unité prosaïque, il y a une unité dans la forme du roman, il y a juste une coupure, deux parties distinctes, par le temps qui les sépare, la première est la mort et ses conséquences, la deuxième, l'acceptation et pouvoir tourner la page !
Lorsque ce père disparaît, l'héroïne du « je » du roman ou de l'auteur, est avec son grand frère plutôt taciturne, une colère sourde se fige sur lui, le dialogue est peu prolixe, des mots, des silences, c'est deux identités séparés par le fil du temps et du passé de ce père parti, qui de sa mort n'arrive pas à les réunir comme deux personnes d'une même famille noyés dans un chagrin, la narratrice devient isolée de cette distanciation du monde qui l'entoure. Ce passage drôle de la colère de son frère Jean-François pour l'achat d'un cercueil, fustigeant la société de consommation, remettant à sa place sa soeur.
« Il m'a jeté son fameux regard « dégage » et après un rictus cynique façon « Tu sais qui tu me rappelles, là ? », il a continué d'engueuler le croque-mort et j'ai fermé ma boîte à camembert. »
Même avec ses amis, cette mélancolie l'assaille et elle a toujours ce réflexe de vouloir s'excuser, de les avoir entraîné dans une entorse à leur conviction, elle se laisse submergée par ce deuil qu'elle n'accepte pas.
« Je suis désolée, camarades gauchistes, de vous obliger à fraterniser avec l'ennemi. Mais vous survivrez, n'est-ce pas ? »
Après la messe la narratrice s'isole, retrouvant la petite réunion de deuil autour d'un verre, ces personnes, amis, famille et untel comme des étrangers, tous préoccupés à des discutions futiles comme oubliant la mort de cet homme, l'orpheline reste dans sa solitude, en dehors de ces gens.
« En réalité, amis et connaissances formaient de petits groupes soudés par des discussions étrangement enflammées sur des sujets qui n'avaient rien à voir avec la situation. »
Même pendant la messe, après l'homélie, la drôlerie échappe à l'atmosphère pesante de cette cérémonie où ce père unijambiste et alcoolique enfermé dans ce cercueil de la discorde financière d'un monde capitaliste, laisse son ami, curé de la paroisse s'endormir, donnant un fou rire à l'assemblé, plus particulièrement les amis de cette orpheline, s'apercevant enfin qu'elle ne verra plus son père laissant échapper des larmes sur ce visage de femme ayant perdu son père, ce papa qu'elle ne connait pas.
Dans ce roman Anne Pauly, donne à son roman une forme de saisie sociétale avec ces marques qu'elle cite comme des noms usuels, un lexique de documentaire, infligeant à ce roman une part moderne de cette littérature considéré pour certain comme roman de fainéantise, par ces mots banaux sans intérêts à ce récit intime du deuil.
Cette intimité du deuil et de ce chemin de croix administratif emportant cette femme dans les méandres de la mort de son père qu'elle ne connait qu'en surface, un alcoolique, colérique, jaloux et livré à sa retraite. Elle perçoit cette face immergée qu'il donne, comme cet accident pour ivresse dans un talus à 73 ans, obligeant sa fille à venir le chercher dans un hôpital, elle repense à lui alcoolisé courant un couteau à la main, autour de la table après sa mère lui éructant, cette jalousie et son côté charitable d'être toujours à la paroisse au cou du curé…
Ce qui a su me plaire dans ce roman, c'est la proximité de cette écriture avec ce que je n'ai pas oublié, le deuil d'un proche et cette inertie sourde qui happe dans le manque de la personne, la frénésie de la vie qui continue de suivre son cycle, comme ces infirmières qui poursuivent leur travail, lorsque le roman vous propulse au-delà de son intrigue pour parler de la vôtre, le roman devient une part de vous, un parent proche.
Anne Pauly parle de ce père mort, avec beaucoup de respect et de nostalgie, extirpant de sa mémoire certaines scènes de lui, ses anecdotes familiales, comme la mort de son père, la prédiction de sa grand-mère, qu'il portait la poisse et qu'il mourrait noyé, car il était né un 13 décembre, devenant un enfant de malheur, creusant un peu plus un sillon d'incertitude dans l'esprit de son père. Puis apparaît sur un carnet une Juliette, une amie de collège de son père, ils s'appréciaient, le fil de la vie les séparant, lui devant ouvrier chez Renault, elle infirmière, se recroisant au fil du temps, se narrant leur passé et présent, une amitié forte scelle ces deux êtres. La quête de sa fille à découvrir son père lui ouvre une porte sur un homme qu'elle ne connaissant pas vraiment, comme dans la plupart des familles, le non-dit, le silence des sentiments, la vie de chacun donne des oeilleres , laissant de côté des êtres chers, comme le disait Delphine de Vigan dans son roman sur sa mère, Rien de s'oppose à la nuit, l'héroïne d'Anne Pauly se sent coupable, des cartes postales qu'elle a envoyé à son père lors de ces vacances d'été, les cadeaux achetés à la va vite à la Fnac, tous ces petits détails, l'éloignant de lui inconsciemment.
Le réconfort et les mots sont souvent donnés par un inconnu, comme la lettre donnée de Juliette, qu'elle a contacté pour lui annoncer la mort de son père, une émotion communicante, Anne Pauly a percé la barrière de mes émotions, cette lettre qui rompt aussi le roman, donne cette tendresse mélancolique chavirant les humeurs, cette tristesse est plutôt de l'amour sincère, Juliette et ce père ont su cristalliser un amour stérile en une amitié impénétrable, un premier amour ne meurt jamais !
Anne Pauly en toile de fond, le mariage pour tous se raconte par la radio, par ses amis, et de son groupe LGBT, où elle est militante, cette héroïne est sa fiancée, Félicie sa petite amoureuse, reste une virgule dans ce roman, elle ne la présente pas comme sa petite amie.
« J'ai présenté Félicie très simplement, par son prénom, sans préciser qu'elle et moi on aimait bien s'envoyer en l'air le samedi après-midi après une grasse mat' et un bon bain. »
« J'ai saisi Félicie par le bras puis lui ai chuchoté : C'est le grand jour, t'es prête ? Nous n'aurions, pensais-je, plus d'autre occasion d'avancer bras dessus, bras dessous dans l'allée centrale d'une église et, d'une certaine façon, c'était bien mon père qui m'accompagnait jusqu'à l'autel. »
Cette phrase de romantisme avec ce mariage pour tous en filigrane, est une petite pirouette amusante, mais aux yeux de l'héroïne une façon que son père l'accompagne dans cet amour et le bénisse dans ce lieu sacrale des hétéro. Et toujours cet humour qu'Anne Pauly sème dans son roman, et cette façon d'aborder la fin comme une ode fantastique, une irréalité du deuil avec la présence subjective de son père dans une voiture la guidant et l'oiseau adopté par son frère Jean-François, une jeune pie, comme l'avait fait plus jeune son père.
Anne Pauly avec son roman donne au lecteur cette douleur et ce chemin du deuil comme une lettre ouverte aux morts que l'on rencontre et rencontrera, il n'y a pas de circuit pré-tracé, nous devons faire notre route et accepter ce départ sans l'oublier…
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Le père de la narratrice vient de mourir d'un cancer, accompagnée de son frère elle rassemble les affaires direction la maison du père qu'il faudra mettre en ordre. En entrant elle a l'impression qu'il vient de s'absenter, son bazar habituel est en bonne place pourtant elle doit trier, ranger et... jeter. Ce ne sera pas chose facile car dans chaque objet lui revient en mémoire un souvenir, pas toujours joyeux de ce père alcoolique et violent devenu unijambiste, cet homme qui mena la vie dure à sa femme et ses deux enfants se révéla bien plus tard être sensible et tendre. le fils ne veut plus entendre parler de cet homme qu'il n'est pas arrivé à aimer contrairement à la narratrice.

Chaque objet sera un pas vers lui, elle découvrira cette femme passion d'enfant devenue plus tard une amie chère, ces témoignages d'inconnus amers parfois irréels. le deuil est difficile, seul lien parental qu'il lui restait, il reste à apprendre à vivre avec ses souvenirs cherchant à pardonner et redorer l'image de ce père hors du commun. Son deuil passera par là et prendra du temps, tout comme ce lien fraternel qu'il faudra réparer.

Le texte est sans prétention, le sujet peut-être un peu trop banal et fait d'un quotidien tout aussi banal. Le récit devient prenant qu'en deuxième partie, l'ambivalence du père reste le fond du problème car on ressent un vide dans les rapports entre le père et sa fille. Malgré tout il y a cette tendresse et cette sensibilité qui ressort de chaque mot. On perçoit l'amour d'une fille pour son père, et ce rapprochement survenu bien trop tard entre deux êtres aux besoins affectifs immenses. La douleur du début fait place à l'apaisement.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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