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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Paviot Hugo, les oiseaux rares, Seuil
A lire la mention des différents écrits de Hugo Paviot, (roman, théâtre, poésie), puis les éditions du Seuil, et le soutien de la région Île de France aux « résidences d'écrivain », on se prépare au plaisir d'une bonne lecture. On accepte donc un style pour le moins inhabituel qui consiste à écrire systématiquement avec des indépendantes, sans une seule subordonnée, et sans la fluidité musicale qui plaît tant à l'oreille.
Tour à tour défilent des personnages, eux aussi isolés, de milieux et d'origines différentes, qui ont tous en commun de rêver d'un ailleurs, d'autant que leur quotidien est compromis : l'un s'ennuie sans amour et sans avenir à Alger, les autres dans une résidence en banlieue parisienne. S'y côtoient, sans vraiment se connaître, une jeune fille déscolarisée, un vieux militant avec ses souvenirs, des acteurs du présent sensibles aux actuelles misères et discriminations.
Ces parcours différents suffiront-ils à créer des solidarités communautaires ? On en doute, même si on voit venir le projet de l'auteur. A vrai dire l'amitié quasi immédiate entre le militant septuagénaire et la lycéenne déscolarisée, malgré le fossé des générations, et via l'aide informatique, paraît bien invraisemblable, à moins de vouloir y croire, comme l'auteur.
Il faut beaucoup de générosité pour tisser des liens dans des conditions difficiles, et être efficace. Voyons Madeleine, 74 ans, après une suite de deuils et de déceptions.( p. 64) « Elle a passé un diplôme d'assistante médicale et psychologique. C'est là qu'a commencé sa seconde vie. Au lieu d'aider les marginaux et les artistes qui jouaient dans le métro, elle s'est mise à faire la manche avec eux. […] Elle continue de côtoyer les marginaux et les musiciens du métro. A vrai dire elle ne côtoie qu'eux. Pour elle les gens normaux sont fades. C'est le message qu'elle affiche avec son leggings léopard, ses bottes de rockeuses, son perfecto et ses nombreux tatouages. » Avec un tel passé et un tel look, elle vitupère les jeunes voyous et le laxisme ambiant !
Le défilé mécanique des personnages individuels comporte souvent l'introduction de nouveaux acteurs. Au lecteur attentif de retrouver, qui parle et de qui il est question, s'il le peut !
Quant au style, froid au profit d'intentions chaleureuses, il peut surprendre (p.34) : «  comme d'habitude, il a claqué la porte en prenant soin de ne pas faire de bruit. »
On appréciera, enfin, des références naïves, estampillées style Pierre Rabi : «  Elle [Rose] pense au colibri qui pour éteindre l'incendie transporte des gouttes d'eau dans son bec. Et les déverse sur les flammes. Comme lui elle fera sa part. »
Bienvenue aux hommes (et femmes) de bonne volonté, c'est pas gagné…
Merci aux éditions du Seuil, via Babelio, pour cette bouffée d'optimisme foncier.
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