La nouvelle vie de Kate Reddy

Pardon, mais elle a quatre-vingt-cinq ans, bordel ! Si on n'a pas le droit d'être une vieille mégère capricieuse à cet âge, c'est à désespérer.

C'est juste que ce… ce… ce gouffre entre nous et nos enfants, leur monde et celui dans lequel on a grandi, est… je ne sais pas, Deb, tout cela est arrivé si vite. Tout a changé, et je crois qu'on n'a pas encore mesuré l'ampleur de ce qui est en train de se passer. Ni de ce que ça va produire sur eux. Comment Ben est-il censé apprendre à avoir de l'empathie pour autrui quand il passe la moitié de sa vie à dégommer des gens à la mitraillette dans je ne sais quel univers de réalité virtuelle ?

"Ce qu'il y a de formidable dans l'amour non réciproque, Kate, c'est que c'est la seule sorte d'amour qui dure."

Manque de pot, il a fallu que je sois mère à une époque où les adolescents ont le droit de parler à leurs parents comme aucune génération avant eux dans l'histoire de l'humanité.

Le temps change tout, sauf un petit quelque chose à l’intérieur qui reste éternellement surpris par le changement.

"C'est ce qui compte au fond, non ? L'amour ne meurt jamais, il prend simplement différentes formes humaines."

La culpabilité, c'est ma seconde nature.

Est-ce une quantité d'angoisse normale, à votre avis ? Toutes les femmes ont-elles l'impression d'être seule de garde dans une tour de contrôle aérien ?

"Le temps. Au final, tout est une question de temps. Les jeunes veulent être plus vieux, les vieux veulent être plus jeunes. Quelque part entre les deux, à mi-chemin, me voilà, tel Janus, tournée à la fois vers le passé et l'avenir. Janus, le dieu des passages et des au revoir, des transitions et des nouveaux départs."

"C'est débile, non ? On passe les cinq premières années de la vie de nos enfants à prier pour qu'ils s'endorment et ne se réveillent pas, et quand ils deviennent adolescents, on passe ses matinées à essayer de les tirer du lit."