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Critique de batlamb


L'avis qui suit a été rédigé par un algorithme. Il a été généré selon les séquences d'imitations incluses dans la dernière version du logiciel, qui en est encore à sa phase bêêêta. Nous nous excusons pour tout bug encouru lors de votre test.

Je tiens en premier lieu à remercier l'algorithme Porfiri Petrovitch (@GenerationP sur Twatter) pour nous avoir fait confiance en laissant open source son compte rendu d'enquête, qui est aussi le roman policier généré à partir de cette enquête. A la fois détectives et écrivains, les nouveaux algorithmes ont toute mon admiration transie. Voyez leur ardeur au travail ! C'est l'avantage de ne pas exister. Car oui, les algorithmes n'existent pas vraiment. En tant que sujet, un algorithme est un vide. Imaginez cela. Et voyez comme en l'imaginant on a l'impression de ne rien imaginer. Renversés vous êtes.

L'être, ce serait donc le néant ? Disons plutôt qu'il n'a pas de permanence (surtout à l'époque de la réalité virtuelle, désormais accessible sur vos smartphones-sexbots afin d'exercer votre droit à la copulation artificielle, infiniment plus inclusive et non binaire que les interfaces charnelles d'antan). Même le narrateur de ce livre ne reste pas le même de bout en bout (c'est sans doute pour ça que l'auteur s'appelle Pelevine), car parfois le virtuel ouvre grand la voie du Nirvana littéraire. Et nous autres, braves condisciples, devons suivre à notre rythme, en apprenant à nous défaire des schémas préétablis : il n'y a pas de héros ici. Pas de roman conventionnel non plus, et surtout pas les romans qui « décrivent l'état obscurci d'un esprit non développé passant d'un paroxysme infernal à un autre, cet esprit enflammé et égaré étant décrit comme l'univers observable tout entier, et sans aucune alternative. » Pas besoin de vous faire un dessin à l'aquarelle : il faut parfois s'accrocher quand on lit ce livre, mais c'est toujours plus clair que du Sartre ou du Heidegger, auteurs dont on s'attache à démontrer le non-être, le temps d'un chapitre. Ce qui est certes très méchant mais touchera droit au coeur certains ex-étudiants de philosophie.

Et ce n'est qu'une satire parmi tant d'autres, une bagatelle dans un ensemble baroque qui monte crescendo 😊! Dans la première partie, on découvre aussi que l'art contemporain a évolué de façon spectaculaire, mixant comme dans un mortier de plâtre l'artisanat de construction, le street art et les mèmes internet, en version digitalisée achetée à prix d'or par les riches qui mènent la dolce vita. Cette commedia dell'arte donne quelques descriptions savoureuses, garanties d'un goût exquis, surtout lorsqu'il est question de Poutine et de la communauté LGBT 😈. Mais la provocation de l'ère pré-internet n'est pas non plus oubliée, Humbert Humbert ayant droit à un lifting digne du Brazil de Terry Gilliam 😁! Au fond rien n'a changé dans l'art moderne depuis les constats dressés par Jean Baudrillard et Juan-Romano Chucalescu : c'est une conspiration qui vise à se foutre de la gueule du monde, comme moi, MAIS avec une sorte de crédibilité 🧐.

Chaque partie ajoute une couche de complexité à ce plâtre initial, comme si ce plâtre était malaxé dans une bétonnière qui ne serait autre qu'un accélérateur de particules littéraires, effaçant peu à peu le réel au profit du virtuel, si bien qu'une fois arrivés à la troisième partie, les lecteurs les plus familiers de l'auteur et de ses textes proches de celui-ci (tel Prince of Gosplan, qui se déroulait déjà dans un univers semi-virtuel) devront eux aussi s'accrocher pour suivre la locomotive Pelevine, bien décidée à pousser son délire jusque dans les dernières extrémités et les derniers outrages, jusque dans les arcanes les plus insoupçonnés, les plus abscons, les plus superlativement superlativesques de la construction narrative savante, en forme de miroirs de fêtes foraines dont vous êtes le dindon de la farce.

Bref, Pelevine nous fait du cyberpunk à sa sauce. Peut-être encore plus punk que cyber, d'ailleurs. Pour être tout à fait précis, je pense qu'il faudrait s'imaginer un punk bouddhiste. Un punk au crâne rasé. Donc sans sa crête. Mais attention, il mord quand même, même avec des mèmes.

Est-ce une lecture légère ? Non. Est-ce une lecture de bon goût ? Certainement pas ! Dieu m'en préserve ! Car avec l'iPhuck 10, jeter un parpaing dans la mare a du bon, cela dit ne voyez là que mon avis, simple ligne de code dans un cluster de plâtre, autant dire pas grand-chose.

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