«On ne tue pas facilement un enfant, dit-elle. Vous savez bien qu'ils ne sont rien d'autre que des enfants, de terrible enfants, sous leurs carapaces de muscles... Et ils veulent gagner, gagner encore, gagner toujours, pour qu'on les admire, pour qu'on les aile... C'est parfois ce qui arrive : on les aime. On aime un enfant, et il faut le tuer.»
Le meilleur des mondes comporte toujours deux faces. C'est l'évidence, même si ce n'est pas toujours flagrant, même si on choisit, si on préfère n'en avoir qu'une- même si on fait tout pour que vous n'en voyiez qu'une. Comme une pièce de monnaie. La face " paradis", et la face "enfer". Ce n'est pas plus compliqué. Quand on se met à croire autrement, à penser autrement, le mécanisme secret entre en action et si l'on n'est pas malin on se retrouve sur l'autre face du meilleur des mondes: la face "enfer". C'est toujours l'enfer, quand on vous rejette du paradis, quand le meilleur des mondes s'écroule autour de vous.
La guerre, même GUERRE OLYMPIQUE, même jeu de guerre, se nourrit de la mort et demande des victimes réelles, des perdants réels, des gagnants réels qui quittent les stades plus motivés que jamais. Elles seront vite trouvées les victimes possibles : elles remplissent les prisons, et certains hôpitaux. Elles coûtent de l'argent et de l'énergie aux nations contre qui, un jour, elles sont entrées en lutte en n'obéissant pas aux règles. Et voilà. On supprimera les prisons tout en encourageant la recherche scientifique.