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Citations sur Dictionnaire amoureux de la laïcité (12)

Le droit à la différence ne saurait être confondu avec la différence des droits.
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Apostasie
Selon l’étymologie grecque du mot, l’apostasis recouvre le fait de se détacher de quelque chose, de s’en éloigner radicalement, de rompre avec elle. C’est en somme une désertion. Utilisé par l’Église de façon péjorative, le mot désigne la renonciation publique à une religion, en l’occurrence le christianisme ou le catholicisme. Plus généralement, tout abandon d’une conviction spirituelle ou d’une doctrine est une apostasie. Ce qui est étrange, c’est justement que l’Église catholique, se référant par exemple à la décision de l’empereur Julien de prendre ses distances avec le christianisme et de réintroduire dans l’Empire la liberté du culte païen, parle en mauvaise part de l’apostasie et fasse passer à la postérité l’appellation dépréciative de « Julien l’Apostat », comme si l’abandon d’une religion était une faute. Pourtant, saint Augustin racontant sa conversion dans Les Confessions fait lui-même état de la manière dont il a apostasié le manichéisme pour choisir le catholicisme.
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La laïcité ne fut pas ma première préoccupation. C’est plutôt l’injustice sociale, ce qu’on appelait l’exploitation de l’homme par l’homme, qui provoqua ma révolte. D’ailleurs, la laïcité, dans ma jeunesse, était comme l’air que l’on respire.
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HUMANISME Protagoras disait:"L'homme est la mesure de toute chose". Une façon de réintégrer en l'homme le principe de toute évaluation, à la différence de ce que fait la religion. Telle pourrait être la première formulation de l'humanisme, en amont de celle de Pic de La Mirandole, qui tenta de la concilier avec la vision chrétienne, en mêlant le mythe de Prométhée et le mythe du péché sous l'égide du libre arbitre humain.;;page 458
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Je veux, je le répète, l’Église chez elle et l’État chez lui.

Victor Hugo
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Je me remémore Montesquieu, et sa définition de la vertu civique : « l’amour des lois et de la patrie »… Ce sont ses propres termes ! Amour. Il appelait vertu, c’est-à-dire force d’âme, un tel amour. Et il considérait une telle vertu comme le principe de la république. Celle-ci ne tire sa force ni de la peur, comme le despotisme, ni de l’honneur, conçu en régime monarchique comme respect du rang. Un tel amour fondait selon lui le civisme. La vertu civique n’est ni soumission ni simple civilité. Elle accompagne le sentiment d’être libre. Rousseau le disait également : « L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté. »
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La République, ce n’est pas la communauté particulière des autochtones, ni celle des croyants de telle religion ou de telle autre ni celle des humanistes athées ou agnostiques, mais la communauté de droit des citoyennes et des citoyens, tous égaux par-delà leurs différences. Une source vive qui affranchit, un horizon de lumière qui fait ciller le regard : l’universel.
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Victor Hugo, croyant et laïque, savait distinguer la foi religieuse désintéressée de la captation cléricale de l’école. C’est pourquoi il s’illustra dans son discours contre la loi Falloux, le 15 janvier 1850, en interpellant ce qu’il appelait le « parti clérical ». Relisons-le, au moment où il s’adresse aux tenants de l’école sous tutelle religieuse : « Je ne veux pas vous confier l’enseignement de la jeunesse, l’âme des enfants, le développement des intelligences neuves qui s’ouvrent à la vie, les générations nouvelles, c’est-à-dire l’avenir de la France. Je ne veux pas vous confier l’avenir de la France, parce que vous le confier, ce serait vous le livrer. »
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L’antisémitisme est le rejet du peuple juif comme tel, et des Juifs, en tant que personnes, comme tels. On ne peut le confondre avec l’antijudaïsme religieux, mais ce dernier, en se radicalisant, s’en est pris aux personnes sous prétexte de s’attaquer à leurs convictions religieuses. Et c’est le point précis où le délit se constitue. L’affaire Dreyfus, en France, vit des journaux comme La Croix, des assomptionnistes, s’en prendre au malheureux capitaine avec un vocabulaire antisémite assumé.
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Dans le vocabulaire catholique, le terme « indulgence », à l’origine, désignait la remise d’une pénitence publique imposée par l’Eglise, pour une durée déterminée, après le pardon des péchés. A la suite d’une lente élaboration, la notion d’indulgence en est venue à signifier une intercession particulière auprès de Dieu accordée par l’Eglise en vue de la rémission totale ou partielle de la réparation (ou peine temporelle) qu’on doit acquitter pour les péchés déjà pardonnés. Alors pourquoi différencier les hommes selon leur richesse, et proportionner le pardon à une quantité d’argent ?
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