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Critique de isanne


isanne
21 septembre 2020
Pour débuter cette lecture, il faudra vous munir d'une boite de chocolats belges, d'un pichet de cidre breton, de cartes postales ou d'illustrations reproduisant les peintres de l'Ecole de Pont-Aven et de ceux qui ont fait l'histoire de la peinture juste avant le début du vingtième siècle, histoire de créer l'ambiance propice à la lecture qui s'annonce.



Nous voilà conviés à un roman épistolaire en guise de récit : Anne Percin a fait naitre essentiellement trois personnages (pour ne parler que des trois principaux qui vont nous entourer avec leurs mots et leurs idées), qui vont échanger entre eux des écrits tout au long de ces pages.

Trois personnages fictifs pour raconter la peinture durant ces années de 1888 à 1891. Ils sont belges, venus pour deux d'entre eux à Paris pour suivre des cours de peinture. Et puis c'est le départ pour l'un vers la Bretagne pour aller peindre en plein air, puisque c'est ainsi qu'il faut essayer en cet été 1888...
On vit alors aux côtés des peintres de l'Ecole de Pont-Aven ainsi qu'ils seront nommés plus tard, des grands noms connus et des peintres moins souvent cités, on découvre leur vie souvent difficile, souvent matériellement pauvre, réduite à l'essentiel quand cet essentiel est l'art de peindre.

Difficile de parler de ces hommes et femmes sans les trahir, aussi je vous laisse faire leur connaissance et vivre ces trois années à leurs côtés.
Quand vous refermerez le livre, je gage que la curiosité vous piquera de voir ou revoir les oeuvres de Gauguin ou Van Gogh pour ne citer, déjà, volontairement que ces deux-là.


L'écriture est alerte, nous voilà pris dans le tourbillon des lettres échangées, dans l'attente de recevoir telle ou telle réponse, de retrouver Hugo, Tobias ou Hazel au fil de leurs missives : les imaginer, vivre avec eux leurs questionnements, leurs doutes, leurs découvertes, leurs espoirs d'exposer et à travers tout cela, les regarder façonner la peinture dont ils rêvent sans se permettre de l'oser dans son audace.
C'est aussi l'histoire d'une époque qu'il nous est donné d'entrevoir aux hasards de leurs conversations écrites.


Je quitte à regret Hugo et ses essais de photographies, Tobias et son esprit tourmenté et surtout Hazel, son attirante "folie", son esprit fantasque et sa répartie comme on aurait peine à ne plus échanger et écouter une âme soeur.
Il me reste en échange, le rêve de voir, un jour, certains de ces tableaux et la certitude de vouloir encore découvrir sur les artistes qui ont inventé l'art de la peinture de cette époque.



Vous l'aurez compris, ce fut pour moi, une très belle rencontre !
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