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C'est à Pont-Aven, petite localité finistérienne aux nombreux moulins à eau, que Paul Gauguin et quelques amis en rupture avec l'impressionnisme jetèrent les bases du synthétisme.
Les Singuliers”, publié par Anne Percin en 2014, est un roman épistolaire permettant de s'immerger pendant un peu plus de deux ans, à partir de l'été 1888, au coeur de cette atmosphère pontaveniste si propice à la création artistique, de découvrir ces frondeurs avant-gardistes qui aimaient tant s'appeler “les Nabis”, de comprendre leur manière si particulière et si absolue d'être peintres.

Si les faits relatés par l'auteure sont réels, les trois personnages qui en parlent sont fictifs. le lecteur l'oublie néanmoins très vite tant leurs écrits regorgent d'anecdotes, de faits divers, de petits potins se rapportant aux dernières années de ce siècle finissant.
Hugo Boch, peintre peu inspiré et attiré par la photographie aux progrès fulgurants, a quitté la capitale pour un séjour d'une durée indéterminée à Pont-Aven. Il entretient une correspondance soutenue avec sa cousine Hazel restée à Paris suivre les cours de peinture de l'Académie Julian. Cette dernière, personne délicieuse et spontanée, est au courant des moindres ragots du microcosme artistique et contribue grandement au rythme enjoué du récit.
Pour les besoins du roman, Hugo et Hazel sont cousins germains des peintres Anna et Eugène Boch appartenant à l'une des familles les plus fortunée de Belgique et propriétaire notamment des célèbres faïenceries de la Louvière. Anna, membre actif du cercle artistique d'avant-garde ”Les XX” à Bruxelles, s'intéresse aux travaux d'un certain Vincent van Gogh.
Le troisième personnage sorti de l'imagination d'Anne Percin, Tobias, est tombé lui aussi très jeune dans la marmite picturale. Il connaît mieux que quiconque le caractère émotif et l'esprit tourmenté de son ami Hugo et correspond régulièrement avec lui de Bruxelles où sa santé fragile le retient.
Paul Gauguin, Emile et Madeleine Bernard, Paul Sérusier, Charles Filiger, Jacob Meyer de Haan à Pont-Aven, Vincent et Theo van Gogh à Paris, Anna et Eugène Boch à Bruxelles, sont les artistes autour desquels gravite le roman “Les Singuliers”.

Fruit d'un travail de recherche à l'évidence passionné, cette oeuvre d'Anne Percin fleure bon l'authenticité. C'est un vibrant hommage rendu par l'auteure à ces jeunes artistes quelque peu déjantés qui voulaient faire voir le monde autrement qu'à travers le prisme de l'esthétique !




http://adobe.ly/2dm4rUQ
(Lien permettant d'apercevoir la façade de la pension Gloanec où étaient hébergés les peintres et où fut fondée en 1888 l'École de Pont-Aven ).

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Pont-Aven, petit village du Finistère. En cette année 1888, la pension Gloanec voit débarquer de Paris le jeune Hugo Boch, d'origine bruxelloise, laissant derrière lui sa famille qui tente de lui imposer une place dans la succession de l'entreprise, sa cousine, Hazel, installée à Paris et les Beaux-Arts. Avec lui, son chevalet, ses pinceaux et son appareil photographique. Dans ce petit village de peintre, il fait la connaissance d'un certain Paul Gauguin et de Charles Laval et Emile Bernard et de la peinture en plein air. Mais alors qu'il tente lui aussi de prendre ses pinceaux, rien ne lui vient. Aucune idée et aucun projet de toile. Qu'importe. Il fera de la photographie, ce nouvel art qui n'en est qu'à ses débuts. N'en déplaise à ses parents qui, jusque là, l'ont toujours soutenu. De son petit village, il entretient une relation épistolaire avec sa cousine qui lui donne des nouvelles de Paris et de son meilleur ami, Tobias, resté en Belgique... 

Quel plaisir d'assister à la construction de la Tour Eiffel, de pouvoir lire les premiers écrits de Maupassant ou encore de déambuler au Salon des Vingt ou dans ces galeries où exposent Seurat, Gauguin, Picasso ou bien encore Van Gogh! On ne peut que saluer tout le travail qui se cache derrière ce roman épistolaire tant Anne Percin mêle habilement et intelligemment la fiction et la réalité. Le récit n'en est que plus passionnant et l'auteur dépeint avec justesse l'Histoire, des débuts de Van Gogh à sa dispute avec Gauguin en passant par les chamailleries entre Naturalistes, Impressionnistes, Pointillistes... L'on comprend, notamment en la personne d'Hugo ou de Van Gogh, quelle place importante occupe l'Art et combien l'on peut en souffrir. Ce roman surprenant mais ô combien singulier regorge de couleurs et Anne Percin manie le pinceau brillamment.

Les singuliers... un bien joli tableau !
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Et c'est ici que je me sens toute petite...
Si petite devant ce raz-de-marée émotionnel que j'ai ressenti face à l'univers créé par Anne Percin.
Ce n'est pas un univers totalement imaginaire, pourtant, puisqu'elle nous plonge pour quelques années, fin du 19e siècle, à Pont-Aven.

Pont-Aven ? Cet endroit mythique d'où sont sortis les plus grands noms de la peinture, du moins ceux que je préfère, à commencer par Gauguin. Gauguin et sa relation houleuse avec Van Gogh, le grand Absent de ce roman, du moins en chair et en os. de lui, on en parle presqu'à chaque page, mais jamais il n'interviendra dans l'histoire...sauf à sa mort, tragique.
Tous les Post-Impressionnistes s'engouffrent dans la brèche de Pont-Aven, se mêlent, aiment, se disputent, peignent à tout-va, exposent ou n'arrivent pas à exposer, et sont furieusement vivants.

Et c'est ici que je me sens un peu plus grande...
Car Hugo Boch, un jeune peintre qui finira par se découvrir photographe, m'emmène par le biais de ses lettres dans sa vie très humaine. C'est lui le personnage principal, le « héros ». C'est lui, personnage imaginaire, qui côtoie tous ceux dont on connait le nom. C'est lui qui se livre par lettres à sa cousine Hazel et à son ami de toujours, Tobias. Ces trois personnages inventés par Anne Percin m'ont aidée à vivre avec le monde des génies, le temps d'une lecture.
Le croisement de ces destins, qu'ils soient humbles ou magnifique, fait de ce roman une oeuvre éblouissante, pleine de subtilités, pleine de singularité.

« Je suis juste de plus en plus, de mieux en mieux si l'on préfère, singulier. Et singulier, cela veut dire seul, aussi... » : Hugo chemine, se cherche, s'approfondit. Il apprivoise la Mort. Il creuse en lui pour trouver le « dragon vert ». le voisinage des peintres, ces Singuliers, le secoue. Et son ami Tobias le ténébreux lui est en quelque sorte un guide vers une descente aux enfers, nécessaire.
Hazel, elle, apporte une brassée de fraicheur. Que j'ai aimé la suivre dans ses pérégrinations à travers Paris, de la tour Eiffel qu'on est en train de construire, jusqu'à Montmartre et la création des cabarets fameux ! Ses démêlés avec la société machiste, même dans l'art, surtout dans l'art, ses élans affectueux vers son cousin, ses peintures de nus masculins (dont un est un peu trop « émotif », hem), tout cela m'a emportée.

« Ce qu'on reproche souvent aux artistes, c'est de se prendre trop au sérieux. Mais en disant cela, on oublie que tout art est tragique. Seul le pratique avec légèreté celui qui n'est pas un artiste ».
Le tragique, le sérieux, oui, il y a beaucoup de ça dans ce roman. Mais jamais au point de se fracasser la tête au mur : Anne Percin a insufflé un tel souffle de vie, un tel murmure de tendresse qu'on ne peut que suivre avec bonheur son histoire mi-vraie, mi-arrangée des petits et des Grands, tous Singuliers.

Et c'est ici que je me sens immense, pleine d'exaltation à la lecture de ce roman...Singulier. Inoubliable !
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Quel agréable moment passé auprès de Gauguin, Emile Bernard, Sérusier, Van Gogh, Toulouse-Lautrec et les autres … mais aussi auprès de Hugo Bosch (personnage fictif). C'est un véritable voyage à Pont Aven et au coeur de la peinture du XIXème siècle que Anne Percin nous invite.
Hugo, Harzel sa cousine et Tobias son ami sont les seuls personnages fictifs du roman. Ils permettent à travers leurs échanges épistolaires de nous faire comprendre l'ambiance et les relations qui existaient entre ces peintres du XIX siècle. On est au coeur des querelles entre les différents courants, l'impressionnisme, le naturalisme, symbolisme, synthétisme, pointillisme et l'on en apprend sur la personnalité de ces peintres.
Anne Percin nous permet également de participer à la construction de la tour Eiffel, à l'inauguration de l'exposition universelle et n'oublie pas la littérature en faisant intervenir, même furtivement, Gide et Maupassant.
Je me suis vraiment régalée en lisant ce roman qui est aussi bien récréatif qu'instructif. de plus, la plume d'Anne Percin est vraiment très agréable et nous quittons à grand regret Pont Aven et cette ambiance artistique et créative.
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Les singuliers est un roman épistolaire où s'entrecroisent la correspondance de trois jeunes peintres de la fin du XIX° siécle entre Paris et Bruxelles.
Hugo Boch, fils d'un riche industriel , élève aux beaux- arts de Paris, lassé par la peinture académique, se rend, en 1888, à Pont-Aven, un petit bourg breton où se retrouvent à l'époque
toute une pléiade d'artistes à la recherche de nouvelles esthétiques figuratives.
Il correspond avec sa cousine Hazel qui suit elle-même des cours de peinture à l'académie Julian, car, à l'époque, l'école des beaux - arts était interdite aux femmes..
Un autre correspondant, son ami Tobias, lui aussi jeune peintre , vit à Bruxelles.
Hugo fait part de ses différentes rencontres artistiques et plus particulièrement de celle d'un certain Paul Gauguin aux idées plutôt radicales et novatrices, un autodidacte à la grande gueule qui croit en son génie.........
Tous veulent peindre autrement, vivre et voir autrement, en rupture avec la société bourgeoise et l'académisme parisien .
En cette fin de siécle, un vent nouveau se léve, dans les arts, les techniques et les moeurs.......
Tous ces jeunes gens sont drôles, émouvants et audacieux , parfois sauvages ........
Le roman épistolaire d'Anne Percin est une petite merveille bouillonnant d'idées, vivant ,frais enchanteur.......
On ne s'ennuie pas une seconde.

Les trois correspondants , qui ont chacun leur style et leur personnalité sont particulièrement attachants.
À travers leur correspondance, l'auteur dépeint avec grâce et un gros travail de recherche toute une période de l'histoire de l'art, évoquée de façon très simple, sans didactisme .......
Les difficultés matérielles des peintres, les salons parisiens, l'exposition universelle, la construction de la Tour Eiffel, la naissance de la photographie sont amenés de façon naturelle au fil des lettres échangées.
Par ailleurs, le roman présente le foisonnement des écoles de peinture, naturalistes, pointillistes, impressionnistes et nabis, qui marquent à la fois l'apogée de l'art figuratif et son déclin avec la naissance de la photographie .........
Un trés riche tableau qui croque sur le vif d'une maniére vivante et harmonieuse l'esprit de ce temps- là !
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Pour débuter cette lecture, il faudra vous munir d'une boite de chocolats belges, d'un pichet de cidre breton, de cartes postales ou d'illustrations reproduisant les peintres de l'Ecole de Pont-Aven et de ceux qui ont fait l'histoire de la peinture juste avant le début du vingtième siècle, histoire de créer l'ambiance propice à la lecture qui s'annonce.



Nous voilà conviés à un roman épistolaire en guise de récit : Anne Percin a fait naitre essentiellement trois personnages (pour ne parler que des trois principaux qui vont nous entourer avec leurs mots et leurs idées), qui vont échanger entre eux des écrits tout au long de ces pages.

Trois personnages fictifs pour raconter la peinture durant ces années de 1888 à 1891. Ils sont belges, venus pour deux d'entre eux à Paris pour suivre des cours de peinture. Et puis c'est le départ pour l'un vers la Bretagne pour aller peindre en plein air, puisque c'est ainsi qu'il faut essayer en cet été 1888...
On vit alors aux côtés des peintres de l'Ecole de Pont-Aven ainsi qu'ils seront nommés plus tard, des grands noms connus et des peintres moins souvent cités, on découvre leur vie souvent difficile, souvent matériellement pauvre, réduite à l'essentiel quand cet essentiel est l'art de peindre.

Difficile de parler de ces hommes et femmes sans les trahir, aussi je vous laisse faire leur connaissance et vivre ces trois années à leurs côtés.
Quand vous refermerez le livre, je gage que la curiosité vous piquera de voir ou revoir les oeuvres de Gauguin ou Van Gogh pour ne citer, déjà, volontairement que ces deux-là.


L'écriture est alerte, nous voilà pris dans le tourbillon des lettres échangées, dans l'attente de recevoir telle ou telle réponse, de retrouver Hugo, Tobias ou Hazel au fil de leurs missives : les imaginer, vivre avec eux leurs questionnements, leurs doutes, leurs découvertes, leurs espoirs d'exposer et à travers tout cela, les regarder façonner la peinture dont ils rêvent sans se permettre de l'oser dans son audace.
C'est aussi l'histoire d'une époque qu'il nous est donné d'entrevoir aux hasards de leurs conversations écrites.


Je quitte à regret Hugo et ses essais de photographies, Tobias et son esprit tourmenté et surtout Hazel, son attirante "folie", son esprit fantasque et sa répartie comme on aurait peine à ne plus échanger et écouter une âme soeur.
Il me reste en échange, le rêve de voir, un jour, certains de ces tableaux et la certitude de vouloir encore découvrir sur les artistes qui ont inventé l'art de la peinture de cette époque.



Vous l'aurez compris, ce fut pour moi, une très belle rencontre !
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En 1888, dans un coin perdu du Finistère, un petit patelin du nom de Pont Aven devint en l'espace de quelques mois the place to be. Artistes et aspirants-artistes en tout genre, du plus esseulé des manants au peintre-bourgeois, Français, Belges comme Américains, se sont bousculés dans les ruelles atypiques de ce bourru (mais non moins charmant) village de pêcheurs bretons. On a vu s'y côtoyer rustres paysans aux mains caleuses, charmantes bigoudènes, enfants joufflus en goguette et peintres venus se repaître de la saine et simple beauté offerte par mère nature. Les auberges et pensions ne désemplissaient jamais, fières d'accueillir ce salmigondis d'artistes farfelus venus quêter l'instant de beauté suprême.

Parmi cette faune si peu locale, il en fut un qui marqua les esprits : électron libre, gouailleur, grande gueule, roublard comme pas deux, ami fidèle tant que son intérêt est préservé, Casanova ripailleur, amant insatiable, artiste inspiré et généreux mû par un instinct sans faille, le seul, l'unique Paul Gauguin. C'est auprès de lui qu'Hugo Boch, fils de bonne famille ayant décidé de quitter le confort d'une vie bien établie, fera ses armes et découvrira sa véritable vocation : il sera photographe, l'oeil aux aguets, témoin immuable de cette clique d'artistes naturalistes menée par la figure charismatique de Gauguin.

C'est au travers d'une correspondance riche et passionnante, truffée d'anecdotes tantôt espiègles et délicieuses, tantôt graves et profondes, entre Hugo Boch, sa cousine Hazel, esprit libre et rebelle derrière ce petit bout de femme peintre, et le meilleur ami d'Hugo, Tobias, artiste tourmenté et génial, qu'Anne Percin nous conte l'effervescence intellectuelle et sociale de ces quelques années marquantes et charnières de la peinture européenne. Querelles stylistiques, camouflets en tout genre, aspiration vers une peinture décomplexée et dédogmatisée, réflexion sur la place et les conditions de vie de l'artiste, autant de thèmes abordés avec talent et qui m'ont réjouie et laissée repue intellectuellement comme émotionnellement. Anne Percin est une conteuse formidable qui m'a embarquée à la fin du XIXe, auprès de Gauguin, Serusier, Van Gogh et les autres, arpentant avec eux le pays de Pont Aven, mon pinceau à la main et mon chevalet jamais loin.

Les singuliers est un roman d'une rare érudition, passionnant et incarné, un vrai bijou de lecture, une plume magistrale qui a su faire revivre une époque formidable et en restituer toute la saveur.
Lien : http://www.livreetcompagnie...
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C'est un bonheur que de partager ces quelques années bruxelloises,parisiennes mais aussi pontavenistes avec les artistes que nous fait rencontrer Anne Percin.Si nous entendons les potins,les bonnes et mauvaises nouvelles concernant Van Gogh,Gauguin,Le Serusier,Filiger etc par le truchement de la correspondance de 3 personnages nés de son imagination ,cela est loin d'être un handicap car paradoxalement ils donnent plus de vie encore à ces personnages hauts...en couleur! Les tableaux s'imposent à notre regard intérieur au fil des pages, ravivent le plaisir de ceux qu'on a eu la chance de contempler de visu et poussent à aller découvrir sur internet(faute de mieux!) ceux que l'on ne connaît pas encore...Mais cet ouvrage offre bien plus qu'une simple visite dans les galeries d'Art!On plonge dans l'ambiance de l'Exposition universelle et la naissance de la Tour Eiffel, on partage les réfléxions et les ètats d'âme féministes face au peu de place qui est laissée aux femmes dans le domaine artistique, on s'instruit du foisenement culturel de l'époque.Rien n'est figé,aseptisé comme dans un musée.Bien au contraire c'est la vie qui explose à travers la plume légère et envoutante d'A.Percin, c'est l'émotion d'être accueilli dans l'intimité des artistes, leurs tourment s, leurs questionnements existentialistes, leurs blessures,leur histoire...C'est la palette colorée de la vie dont nous fait cadeau cette auteure que je ne connaissais pas.
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Pont Aven 1888. Ce petit village du bord de mer à quelques kilomètres de Quimperlé(Finistère Sud) est en quelques années devenu le lieu de rencontre de très nombreux artistes peintres .Les peintres de plein air s'y donnent rendez-vous..
Hugo Boch, jeune artiste belge, fils d'une grande famille industrielle alliée aux Villeroy, y débarque à son tour ..Il y arrive avec malle , chevalet et appareil photographique. Très bon dessinateur, la peinture semble s'éloigner de lui , son regard acéré, sa faculté d'observation hors du commun , le porte naturellement vers ce nouveau mode d'expression qu'est la photographie encore à ses tous débuts.
Il se pose donc pension Gloanec , y rencontre un trio atypique , un certain Paul Gauguin et ses acolytes Charles Laval et Emile Bernard tous les trois peintres. Bien vite il fera partie de la bande à Gauguin comme il ne sort ni de chez Julian ni des Beaux-Arts il est fréquentable !!
Mais si Hugo Boch en quittant Paris y a laissé sa chère cousine Hazel et s'est éloigné de Tobias son ami d'enfance resté à Bruxelles il ne reste pas sans leur donner des nouvelles .Commence alors entre Pont-Aven Paris et Bruxelles un échange de lettres qui permet à nos 3 amis de rester en contact et de se tenir au courant des évènements du monde de l'art , de la peinture ,et des évènements marquants de cette époque de pleine effervescence artistique.
Anne Percin signe ici un roman épistolaire très vif , fourmillant d'anecdotes connues ou non. Je me suis régalée à lire ces lettres , je me suis même retrouvée à "enquêter" sur les uns et les autres et à passer un certain temps devant l'ordinateur....
Un grand merci à Babelio et aux éditions La Brune au Rouergue pour cette fort jolie lecture et félicitations à Anne Percin pour cette réussite
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Laissez-vous transporter par ce magnifique roman épistolaire, à l'époque des impressionnistes, de l'exposition universelle et des premières photographies ! Hugo Bosch, fils d'industriels belges, a quitté son école d'art pour s'installer à Pont-Aven, repaire de peintres venus inventer un nouveau genre artistique dans ce village breton. Parmi ses voisins de pension, on compte Gauguin, Van Gogh et le père De Maupassant. Hazel, la cousine d'Hugo, est à Paris où elle tente d'intégrer l'académie de peinture, mais les femmes sont encore rares dans ces institutions. Resté à Bruxelles, Tobias, l'ami d'Hugo, peintre lui aussi, doit faire face à de terribles crises de migraines. Hugo doute de son avenir dans la peinture et décide de se lancer dans l'art balbutiant de la photographie…
Les lettres d'Hugo, Hazel et Tobias sont très vivantes, énergiques, pleines d'humour et fourmillent de détails sur l'époque, mélangeant fiction et réalité. Un grand coup de coeur !
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