Paul voulait mourir avec Tuesday’s Gone en fond sonore. Peu importait comment, mourir ne le gênerait pas tant que cette chanson s’élèverait dans l’air. Il tenait absolument à ce que ce chef-d’œuvre soit la dernière chose qu’il entende avant de céder la place au silence éternel.
"Ses yeux louchaient atrocement vers la blessure de laquelle un filet de sang noirâtre s'écoulait, souillantson visage au passage, le maculant d'un maquillage révulsant; et elle riait."
"Comment Evelyne avait su avilir un dur à cuire comme Paul restait un mystère, qu'elle ne cherchait pas à éclaircir et dont elle tenait à rester éloignée le plus possible, encore plus si sa famille risquait d'y être mêlée."
"Roth, ce fumier, qui se dévoilait enfin petit à petit derrière les paupières que Paul levait péniblement; laissant l'air ambiant frotter avec vigueur ses pupilles irritées, engendrant un flot de larmes qui n'étaient qu'une réaction chimique banale et non l'expression d'une terreur ou d'une souffrance quelconque"
"Dans un sens, la petite était belle et bien victime d'une malédiction, et il était hélas fort probable qu'elle ne s'en remette jamais; mais les mécanismes responsables de cette situation étaient devenus clairs aux yeux de Paul, si bien que la compassion commençait déjà à laisser place à la colère."
"Paul en était encore à souffler à pleins poumons sur ses mains rougies quand quelque chose, une présence imperceptible mais néanmoins impossible à nier, sembla se faufiler dans son dos à une vitesse surhumaine"