On oublie facilement les rires lorsque les larmes deviennent trop présentes.
Alors que finalement, ce qui compte, c’est les rires, les sourires et l’amour de ceux qu’on aime.
— Ou sont mes fils, Eliza ? C’est la dernière fois que je te le demande.
Je sens le métal d’une arme à feu se balader sur mes cuisses, je me crispe de la tête aux pieds. Je ne craquerai pas.
— Tu sors de l’immeuble, tu tournes à gauche sur le boulevard ‘’dans ton’’ et puis tu prends à droite sur l’avenue ‘’cul’’. Et entre temps, prends-toi une balle, enfoiré.
— Très classe, murmure-t-il.
Je l’imagine devant moi, à genoux, ma queue entre ses lèvres charnues. Le meilleur moyen de la faire taire.
Mais finalement, n'est-ce pas là toute la beauté
de notre relation? Nous ne sommes pas comme les autres, nous ne rentrons dans aucune des cases que le système tente d'imposer. Non, nous, nous avons nos lois, nos jeux, Nous avons tant de colère en nous, nous avons besoin de la laisser sortir.
Tuer ne fait pas de nous des monstres. Non, ce qui
nous rend monstrueux, c'est de nous aimer dans ce chaos.
D'une attraction physique quasiment obsessionnelle, mon désir pour cette femme s'étend désormais à son cerveau, ses pensées, ses joies et ses peines. Elle fait écho en moi, résonne dans chaque parcelle de mon étre comme si elle avait été façonnée pour me plaire. Semblant tout droit sortir du purgatoire elle a kidnappé mon ame et depuis, resserre habillement sa prise sur
celle-ci, y laissant sa marque.
Eliza me rend différent, elle m'entraîne là où personne ne devrait aller, elle m'obsède. Elle est cette chaise sous mes pieds lorsqu'une corde me tient le cou, ma force lorsque je faiblis, ma faiblesse lorsque ma force me détruit. Elle est tout ce dont j'ai besoin.