Citations sur Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 15 : Traitors .. (5)
- Vraiment, les bénéfices seront énormes, pour un coût relativement bas, dit Chancellor.
- Pour nous, oui, fit Kreisler d'une voix sourde. Mais pour les Africains ?
- Pour eux aussi. Ils vont sortir de leur préhistoire pour entrer directement dans le XIXe siècle. [Chancellor]
- C'est bien ce que je pensais, fit Susannah [épouse de Chancellor], toujours songeuse. mais des transitions aussi brutales ne vont pas sans violence. Ces gens-là ne veulent peut-être pas d'un mode de vie que nous leur imposons sans leur demander leur avis.
- Ces gens-là ne savent pas ce que nous allons leur apporter, ironisa Chancellor. Ils ne peuvent donc pas avoir d'opinion.
- C'est bien ce que je pense : nous décidons pour eux, souligna Susannah. Je ne suis pas sûre que nous ayons le droit de faire cela.
- Belle-maman, voyons, aucune organisation sérieuse n'accepte les femmes en son sein ! Vous devez le savoir.
- Si Christabel réussit, lorsque vous irez chez le dentiste ou à la banque, ou que vous ferez appel à un plombier ou à un architecte, vous aurez une chance de tomber sur une femme ! Et Dieu fasse que votre médecin ou votre pasteur n'en soit pas une !
Pitt demeura sans voix.
- Au-delà de l'incapacité émotionnelle, intellectuelle et physique des femmes à exercer ce genre de fonctions [celles des hommes], poursuivit Aylmer, il ne faut pas oublier que cela privera de leur travail des milliers d'hommes. Je vous l'ai dit, Christabel Thorne est une vraie révolutionnaire !
- Et... on la laisse faire ? s'étonna Pitt.
- Bien sûr que non ! Mais avez-vous déjà d'arrêter une femme vraiment déterminée ? N'importe quelle femme, veux-je dire, pas nécessairement Christabel Thorne.
Pitt pensa a Vespasia et sut exactement ce qu'Aymler voulait dire.
Pitt éprouva un terrible sentiment d'abandon, auquel il n'était pas préparé.