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Critique de Meygisan


Olivier Péru, un auteur que j'aime beaucoup ( Les hauts conteurs, Druide, Martyrs) est aux commandes de ce tome 3, et il choisit de nous conter l'histoire de ses deux elfes pisteurs, dont la tâche est de capturer un dragon blanc, aperçu sur les terres des hommes. Une tâche qui va s'étaler sur plusieurs décennies, et qui illustre parfaitement ce dont parle l'auteur en toile de fond. Il s'agit d'immortalité et le fait que la traque se déroule en territoire humain, n'est certainement pas un hasard puisqu'elle permet à l'auteur de bien souligner la différence essentielle qui sépare ces deux peuples: l'un est immortel, l'autre non. Il le souligne encore plus de part la nature même de la quête de ses deux elfes. Ils traquent un dragon blanc pour le capturer, le ramener dans leur île merveilleuse et ainsi le protéger. On ne pourra que noter la noblesse et la grandeur de la tâche, alors que, pendant ce temps là, les humains ne font que convoiter et détruire. Olivier Péru choisit de nous montrer la voie que prend son héros Fall, qui préfère s'intéresser aux humains plutôt que de les rejeter en les considérant comme rien d'autre que des bêtes. Ce parti pris lui vaut d'ailleurs de longues discussions philosophiques avec son "mentor", qu'il appelle son père, qui ne partage pas son point de vue. Olivier Péru marque d'autant plus leur différence qu'il joue la carte du mystère entourant les origines de Fall, sa faculté à communiquer mentalement avec le dragon blanc montrant à priori qu'il appartient au peuple des Sylvains et non à celui des elfes blancs . Symboliquement l'elfe blanc est froid, détaché, distant, à l'image de ce mentor, alors que l'elfe des bois, lui est proche de la nature et des animaux. La suite de l'histoire nous en apprendra davantage et je vous laisse le plaisir de découvrir cela.
Si Péru insiste autant sur ce qui peut séparer Fall de son peuple d'adoption, c'est également pour préparer à la chute finale, pour cristalliser au maximum l'horreur qu'il va vivre , et expliquer son retournement radical de position et de point de vue, donnant au passage une réelle profondeur à son personnage et étoffant du même coup son récit.
Celui ci est admirablement servi par des graphismes, qui loin d'être somptueux, participent entièrement et très justement à sa mise en place. En atteste le design du dragon blanc , dont les contours sont très anguleux, très rocailleux, qui incarne à lui seul l'immortalité. A noter quelques jolies doubles pages, quelques superbes plans, et des traits qui restent sobres mais efficaces.
Enfin la conclusion nous promet de belles suites, ce tome ne faisant office que d'introduction, posant les bases d'un univers qui se veut riche, diversifié, renouvelé et original. Moi je signe....
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