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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En 1909 à Vienne un jeu de pistes pour découvrir le coupable de plusieurs meutres qui ont l'apparence de suicides. On flirte plus largement avec le fantastique qu'avec le policier et on pénètre dans la bourgeoisie de cette époque. Au final Perutz renverse le fantastique et nous fait revenir sur terre, à la fois satisfait d'une explication rationnelle et un peu déçu de céder au réel.
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Léo Perutz est un écrivain autrichien de langue allemande né à Prague en 1882. Il quitte la Bohème à l'âge de 17 ans pour Vienne où il étudie les mathématiques et la littérature. Il s'intéresse à la théorie des jeux de hasard et commence par travailler dans une compagnie d'assurances avant d'être appelé au combat pendant la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il est blessé. de retour à Vienne, il publie son premier ouvrage et entreprend de nombreux voyages. Il quitte l'Autriche pour la Palestine en 1938, au moment de l'Anschluss. Léo Perutz meurt en 1957. le Maître du Jugement dernier est paru en 1923.
Vienne, en 1909. Au cours d'un récital privé de musique de chambre, on découvre le corps sans vie du célèbre acteur Eugen Bischoff. Les circonstances de sa mort sont pour le moins mystérieuses, suicide provoqué ou meurtre maquillé ? Les soupçons se portent très vite sur le baron von Yosh, toujours amoureux de Dina, l'épouse de Bischoff, avec laquelle il eut une courte liaison avant son mariage. Une enquête menée en secret par Waldemar Solgrub, un ingénieur, membre du petit cercle d'intimes comprenant les susnommés ainsi que le docteur Gorki et Félix le frère de Dina, bascule soudain dans le plus grand mystère quand d'autres morts, toutes très troublantes, vont se produire.
Je m'interroge souvent sur cette pratique consistant à catégoriser les livres en romans, polars, thrillers etc. J'en vois très bien le côté pratique et globalement adéquat mais combien de polars m'ont semblé faibles considérés comme tels alors qu'ils étaient de bons romans pour autant. C'est le cas inverse ici, ce roman de Leo Perutz est en fait un excellent thriller !
Je connaissais l'écrivain pour le Tour du cadran, très bon roman avec une poursuite haletante, ce bouquin-ci est un suspense très prenant, voire envoûtant, car l'énigme du début qu'on pouvait associer à des intrigues genre le Mystère de la chambre jaune, par exemple, va prendre un tour ésotérique, ce qui ne fait qu'amplifier l'écarquillement des yeux du lecteur pressé d'en connaître l'épilogue. Fin du roman astucieusement négociée par Perutz, puisqu'elle est double et reste ouverte à toutes les interprétations. du coup, même ceux qui n'aiment pas l'intrusion du surnaturel dans leurs lectures, peuvent opter pour l'autre hypothèse proposée. Malin, le gars !
Si l'intrigue générale est peut-être un peu datée dans son développement, l'écriture est assez moderne et enlevée pour nous faire oublier l'ancienneté de ce très bon roman.
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Der Master des Jungstens Tages
Traduction : Hugo Richter.

Dison-le tout de suite : je n'ai pas du tout aimé. Je veux parler ici du style qui est feuilletonnesque. Or, le feuilleton me donne en général de petits boutons.
Pourtant, le récit est superbement construit : dès lors qu'on est parvenu à la fin du récit, on se rend compte de l'habileté de l'écrivain.
Je ne donnerai ici que la base de l'intrigue : accompagné de son ami, le docteur Gorski, le narrateur, le baron von Yosh, se rend chez les Bischoff pour y participer à un petit concert entre amis. Eugène Bischoff est un comédien célèbre et sa femme, Dina - on l'apprend un peu plus tard - a été, avant son mariage, la maîtresse de von Yosh.
Après l'arrivée de Valdemar Solglub, un ami des Bischoff, qui perturbe un peu le concert privé, la conversation dévie sur un suicide accompli dans d'étranges circonstances et qu'Eugène conte avec un tel talent que l'atmosphère en devient vite étouffante. le comédien s'interroge sur les motifs qui ont poussé la victime à se donner la mort. Et puis, brusquement, il demande à ses amis de l'excuser un instant et gagne son bureau.
Il n'en ressortira pas. Quelques minutes plus tard : deux coups de feu, Eugène Bischoff s'est suicidé lui aussi.
Tout le roman est vu par les yeux de von Yosh et, à la fin, on se demande s'il a réellement bien vu. Il y a plusieurs interprétations possibles - procédé que reprendra Perütz dans d'autres romans. le problème - enfin, pour moi - c'est que l'impression de confusion est si bien rendue que je ne savais plus où j'en étais. Voilà pourquoi j'ai trouvé ce roman ardu, très ardu à lire, et que je ne sais toujours pas qui a fait quoi dans "Le Maître du Jugement Dernier" et encore moins si celui-ci est un roman policier, un roman fantastique ou un composé des deux. Je me dis aussi que, n'ayant pas l'esprit très matheux, il y a des chances pour que je sois imperméable au raisonnement de Perütz.
Je vais donc ranger ce roman et le relire dans quelque temps. D'ici là, si vous-même en prenez connaissance, n'hésitez pas à poster sur la question. ;o)
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