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Je ne connaissait, de ce Principe de Peter, que le nom et la maxime première.
L'édition du Livre de poche, que j'ai trouvé dans une brocante solidaire, m'a permis d'explorer les arcanes de la hiérarchologie selon Laurence J. Peter!
La démonstration est frappante, et les exemples nombreux pour déterminer les signes et l'état d'incompétence... Et le mal-être qui en est souvent la résultante! Nous nous élevons dans la hiérarchie, sans nous apercevoir ou/et oser nous avouer que la strate supérieure ne nous convient pas forcément! Nous ne "rentrons pas dans le costard", et s'ensuivent les désagréments moraux et physiques, les échappatoires souvent pathétiques, les drames parfois.
Impitoyable, Peter déroule son principe dans tous les domaines et jusqu' à l'échelle ahurissante de notre planète!.. Et là, le bouquin reprend encore plus des couleurs d'actualité brûlante comme le réchauffement climatique!
Le principe de Peter est salutaire à lire... À condition de s'y inclure personnellement et sans concession, même si cela peut être douloureux! Il vient, ce principe, de m'aider à comprendre certaines situations de mon environnement professionnel... Et à m'interroger sur moi-même. Mieux vaut tard que jamais, Horusfonck...
Et, merci Mr Peter!
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Voici le principe de Peter : "Chaque employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence."
Intrigué depuis longtemps, j'ai enfin eu le livre sous la main.
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Peter est peut être un peu Asperger. Déjà en 1969, il a une vue d'ensemble de la société qui fait actuellement frémir :

"Devant la menace d'une incompétence humaine totale et vitale ( pollution, guerre nucléaire, famine générale ), nous ferions bien d'appliquer la prophylaxie de Peter."
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Ça, c'est pour moi le plus intéressant, mais c'est à la fin du livre. Il y a d'abord tout un processus et un protocole d'analyses des promotions de centaines d'individus, analyses après lesquelles il tire son fameux principe, et sa "science", la hiérarchologie.
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Son style au départ, m'a déçu, car trop incohérent. J'ai eu du mal à rentrer dans sa réflexion : trop analytique, trop proche de notes de recherche, pas assez synthétique, pas assez lissé. Ce n'est qu'à la fin que je m'éclate vraiment, quand il propose ses solutions au problème posé.
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Car, quel est le problème posé ?
C'est, en fait, qu'au fur et à mesure que les gens sont promus, ils réussissent leur tâches, jusqu'au moment où ils arrivent à leur niveau d'incompétence. Et là, il n'y a plus de vraie promotion possible. Soit ils stagnent à ce niveau, et font de la représentation sans assumer leur tâche réelle, soit ils sont mutés dans un poste inutile : ainsi, dans une société, Laurence J. Peter a constaté qu'il y avait 14 PDG-adjoints !
Le côté intéressant de l'analyse est que Peter a remarqué qu'on doit changer de compétence en montant de niveau :
ainsi, parmi les nombreux cas cités, le mécanicien qui devient contre-maître continue à fourrer son nez dans les moteurs au lieu de diriger les hommes.
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Pour ce qui est des fonctionnaires, celui qui a atteint son niveau d'incompétence est harcelé ou humilié par sa hiérarchie.
Personnellement, j'ai enseigné toute ma carrière en collège "normal", sauf à la fin, en ZEP / REP+ pour me rapprocher de mon lieu d'habitation.
C'est alors que j'ai été harcelé par ma hiérarchie, car je ne savais pas gérer certains élèves. Mais philosophe, je ne me faisais pas de mouron : je savais ce qui clochait, et demandais la solution que tout le monde, apparemment, trouvait évidente sauf moi. Car sans changer de niveau, j'avais changé de compétence : de professeur, j'étais devenu éducateur. Mais je n'étais pas au courant en demandant ce poste, et surtout, formaté pour enseigner, je ne savais pas gérer 25 élèves excités...
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Bref, comme beaucoup de travailleurs, j'avais atteint mon niveau d'incompétence !
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Livre lu il y a bien longtemps, dans les années 70 et dont les propos ont certainement dû mal vieillir. Je n'en retiens qu'une idée : celle qui fait que l'humain, dans sa vie professionnelle, a tendance à se hisser jusqu'à son point d'incompétence. D'où toutes les erreurs commises par nos supérieurs. Il conviendrait de savoir s'arrêter à son point de « compétence », là où nous nous sentons le mieux dans ce que nous faisions. Mais le système fait que l'on ne peut refuser de l'avancement et de la promotion…
Il faudrait peut-être le relire, mais, en 50 ans, la société a tellement changé que tout est peut-être à revoir...
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Un ouvrage indispensable où tous les travers des administrations et des sociétés sont décortiqués.
On y retrouve des choses vécues et on n'ose se reconnaitre soi-même dans ces portraits au vitriol des incompétences en tout genre..
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« Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence » et « Avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d'en assumer la responsabilité », ça claque non ? Si vous avez eu affaire à une administration tatillonne ou dû batailler pendant des heures pour obtenir votre dû dans un service après-vente, cela semblera résumer parfaitement le monde de l'entreprise.

Le principe de Peter est limpide de par sa simplicité : vous travaillez bien ? Vous avez une promotion. Vous travaillez encore bien ? Une autre promotion. Vous ne donnez plus vraiment satisfaction ? Vous restez à votre poste. Pour le restant de votre carrière. Autrement dit, tout employé finit tôt ou tard par atterrir à un poste pour lequel il n'a aucune compétence, sans aucun espoir d'en sortir (descendre dans la hiérarchie est rare, même en changeant d'entreprise). Et tout le travail réel est en fait réalisé par les personnes qui n'ont pas encore atteint leur stade final d'incompétence.

J'ai été surpris, en faisant quelques recherches sur Internet, de découvrir à quel point ce principe est pris au sérieux. Pourtant, le livre a clairement la forme d'une farce ! Par son ton faussement sérieux en présentant la nouvelle science de la « hiérarchologie » (et ses appels incessants pour obtenir de nouveaux financements pour poursuivre les recherches), par les « de Peter » déclinés à l'infini (après le principe de Peter, vous avez le corollaire de Peter, le paradoxe de Peter, l'impasse de Peter, le contournement de Peter, le placebo de Peter, et j'en passe beaucoup d'autres), par les jeux de mot sur les noms de famille des employés, … Si l'introduction fausse bien les pistes avec des exemples somme toute convaincants et qui se rapproche des livres de sociologie, on abandonne bien vite notre regard sérieux pour se payer de belles tranches de rire.

Alors, pourquoi un tel succès ? La théorie arrange finalement tout le monde : les cyniques, les victimes de règlements de leur supérieur qui semblent juste écrits pour les empêcher de travailler correctement, les déçus qu'une promotion ait été attribuée à quelqu'un d'autre… Ou alors peut-être simplement que chacun rit jaune, à se regarder dans le miroir en essayant de deviner s'il a, déjà, atteint son propre seuil d'incompétence…
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Drolissime mais tellement vrai. Ai relu avec beaucoup d'intérêt ce classique du management , lecture obligée durant la période des études. le principe est simple ....chacun tend vers son niveau d'incompétence. Notre quotidien dans l'entreprise regorge d'exemples concrets. Peter nous en fait une démonstration plus drôle encore, avec méthode et rigueur.
Le principe de Peter n'est vraisemblablement plus enseigné aujourd'hui et c'est bien dommage...passer quelques heures à décoder le mode de fonctionnement des organisations et de ses managers n'est pas superflu.
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Je sortais d'une expérience pénible avec un manager incompétent, quand un collègue m'a prêté ce livre, drôle et tellement vrai.
L'auteur développe tous les parcours après le dépassement du seuil d'incompétence (atteint le jour de la désignation comme chef d'un service d'un gars qui était excellent expert dans ce même service, mais qui s'avère incompétent comme manager) pour se débarrasser du boulet, sans jamais revenir en arrière, et il est vrai que dans ma carrière, j'ai a peu près rencontré tous les cas de figure.
Après lecture, je suis devenu beaucoup plus zen avec mes chefs incompétents, allant même jusqu'à m'en amuser en recherchant sur quelle échelle ils se trouvaient.
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Un ouvrage à ranger dans la catégorie des indispensables qui nous permettent de comprendre pourquoi tant de choses en général et l'administration en particulier dysfonctionnent.
Après avoir découvert le principe de Peter, on ne peut s'empêcher d'y faire référence à chaque fois qu'on se retrouve confronté à une de ses (trop) nombreuses conséquences.
A lire et à faire lire, vraiment et urgemment !
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Sacré bouquin! Il a nommé et décrit un phénomène si répandu, que nous le reconnaissons tous.Celui d'élévation continue, qui fait d'un employé, un salarié, un artisan compétents, un contremaître, un chef de service, un chef d'entreprise, etc. insuffisant ou incapable. Peu importent le style et l'approximation des démonstrations. Il est entré dans l'histoire et a fourni une expression consensuelle: atteindre son niveau d'incompétence. de quoi trembler devant sa glace.
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]e reçois assez souvent du courrier d'une grande université. Il y a quinze mois, j'ai déménagé. ]'ai fait connaître mon changement d'adresse à cette université, mais mon courtier continua d'arriver à mon ancien domicile. Après deux autres notifications de changement d'adresse et un coup de téléphone, je me rendis en personne à l'université. ]e montrai du doigt la mauvaise adresse dans le registre, donnai la nouvelle et vis la secrétaire la noter. le courrier continua d'arriver à l'ancienne. II y a deux jours, du nouveau. ]'ai reçu un coup de téléphone de la personne qui m'a remplacé à mon ancien appartement et qui, naturellement, a reçu ce courrier. Elle vient elle-même de déménager, et mon courrier de l'université I' a suivie, elle, à sa nouvelle adresse !

]e répète que je me suis résigné à l'universelle incompétence, mais je pensais cependant que si sa cause pouvait être découverte on trouverait un remède. Alors j'ai commence à poser des questions.
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