Quand il s'assoit en face d'elle, la terre bouge, elle est sûre qu'elle bouge, le Big One monte en elle et prise d'etourdissement elle s'agrippe à la table et quand il lui sourit, elle sait qu'il a vu ce qu'elle traverse en sa présence et elle sourit niaisement.
A force de vouloir plus, on leur a tout pris.
Malcolm (X) dit qu'il faut s'accrocher à son nom, que c'est plus qu'un nom, plus qu'un concept, c'est un logo. Il est la représentation de lui-même. Si Bronx n'était pas convaincu, il n'avait qu'à voir les esclaves qui avaient perdu leur nom en même temps que leur liberté et les prisonniers qui devenaient des numéros. Les pauvres n'ont quasiment plus de noms, on dit juste les pauvres. Il faut toujours revendiquer son nom.
Il fut un temps où la pauvreté n’était pas considérée comme un crime. Réfléchissez, tous…
« Les pauvres doivent être vus. En rendant les chiffres visibles, on rend aussi visibles l’aperçu de ce qu’est le monde et les choix que les hommes ont fait. Elle est persuadée que le problème du monde est une question de choix et non pas de fatalité et elle sait ce qu’elle veut faire. Il suffit d’une personne pour changer le monde. » (p. 48 & 49)
« Être riche est devenu une vertu. Pas question de partager ses biens. Ce n’est plus considéré comme un mal mais comme un droit. » (p. 134)
« Se battre pour un monde qui n’est plus, c’est se battre contre un monde qui est. » (p. 62)
« C’est impératif de retrouver le sens des mots et le sens des choses et de créer le modèle qui corresponde à la réalité que l’on veut. » (p. 307)
« Sid n’aime pas les pauvres. D’après lui, il faut appliquer davantage de lois répressives pour les obliger à s’adapter au système, ou bien il faut voter des mesures pour s’en débarrasser définitivement, au choix. » (p. 242)
Elle se dit que vouloir que ça change ne veut pas dire accepter le changement.