Layla

Layla Conte des marais écarlates me faisait envie depuis quelques mois, j'étais contente de l'avoir enfin.
Les dessins étaient exactement comme je l'espérais : magnifiques, soignés, avec une attention portée aux couleurs, à leur traitement. J'ai beaucoup aimé aussi les différentes tailles de vignettes, s'adaptant aux expressions de visage, aux larges plans de paysage… Il y a un côté naturaliste avec un soin du détail très chouette. J'ai aussi beaucoup apprécié la cohérence entre le récit et les images.

En revanche, j'ai été très déçue par l'histoire. Ca commence plutôt bien. L'histoire présente le cadre, avec une narration de Grenoye, jeune homme bien brave et un peu naïf. Il raconte sa rencontre avec la vouivre, la créature des marais, qui va le hanter des années durant. Ensuite, le récit s'embarque dans un mélange de plusieurs récits qui se croisent (la reine, la fille de la vouivre…) et se résolvent en un temps record, à peine le temps de dire ouf. J'aurais aimé que cette histoire prenne davantage son temps pour explorer les personnages, les liens entre eux.

Et alors j'ai été passablement agacée par le traitement des personnages et des scènes qu'on voit arriver (sauf la fin) à 10000 kilomètres à la ronde. C'est un peu trop vu et revu, et les personnages féminins sont vraiment pauvres, coincés dans des représentations clichées désespérantes. J'ai trouvé ça vraiment dommage.

Dommage, donc, car il y a vraiment du bon dans cet album, avec des inspirations intéressantes, et des effets de style intéressants aussi. Il aurait fallu deux tomes, peut-être.
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