Dès sa sortie, par sa couverture et son titre, cette B.D m'a intriguée. Lorsque ma bibliothèque l'a acquise je me suis donc empressée de l'emprunter. «
Layla, conte des marais écarlates » fut une lecture plaisante même si j'ai été gênée par des faiblesses narratives.
La B.D de Jeremy et Mika est une variation autour de la légende folklorique de la vouivre. Comme j'aime bien les contes, j'avais un bon a priori. Cette relecture de la légende est d'ailleurs assez intéressante. L'opposition entre le désir charnel et l'avidité suscitée par l'escarboucle est bien amenée et l'intrigue propose de jolis développements autour de ce thème. Jusqu'à un dénouement assez fort que chaque lecteur comprendra à sa façon. Mais malgré ses évidentes qualités le scénario de Jeremy ne m'a pas pleinement convaincue. J'aurais aimé davantage de simplicité. le récit se disperse et se perd en détails qui n'apportent rien à l'intrigue, et même pire qui lui font perdre en intensité. Par exemple, à quoi servent les vieilles sorcières ? Idem pour les bas quartiers aux allures de cour des miracle, élément qui n'apporte rien au récit. Par ailleurs, je trouve que les personnages ne suscitent pas vraiment d'empathie, à aucun moment je ne me suis attachée à eux.
Le dessin de Mika est séduisant, classique dans le genre mais réussi. Mais ce qui retient vraiment l'attention, c'est la superbe colorisation. Les verts sont lumineux, les noirs sont profonds et nuancés, les rouges pètent à la figure du lecteur. Vraiment du bon boulot !