Le fils de l'Ursari

J'ai commencé le Prix Farniente 2018 par celui-là car, en littérature, le nom de cet auteur (comme Marie-Aude Murail, Anthony Horowitz, Jean-Claude Mourlevat... - c'est marrant je constate que je suis très "prénoms composés" en littérature de jeunesse - Bref il fait partie de ces auteurs qui, quand je vois leur nom) je sais que le roman sera AU MINIMUM agréable à lire. Et bien c'est à nouveau le cas et même plus que ça. le fils de l'Ursari traite d'un sujet peu joyeux : des "roms" exploités et qui débarquent en France en devant voler pour survivre. Pauvreté, exploitation, désillusions, violence... Pas forcément un cocktail très réjouissant. Mais... L'auteur a du talent (c'est le moins que l'on puisse di... écrire!) et il y ajoute DU RÊVE (le narrateur est un surdoué, on le comprend petit à petit et il va découvrir les échecs au jardin du Luxembourg et, surtout, 4 Français merveilleux d'ouverture d'esprit et de bienveillance à son égard) il y ajoute de l'HUMOUR (un humour tendre pour parler notamment de cet ursari qui tient absolument à introduire son spectacle de rue dans une région pauvre située aux environs de la frontière roumano-hongroise par "lédizengentlemen" au cas ou des touristes étrangers seraient présents... Et puis il y a ces nuances et ces réflexions sur ces voleurs de cuivre que l'on condamne si vite lorsque Cip discute avec Madame Beauzyeux de ce qu'est le vol et de ce que sa famille peut faire pour survivre si elle ne vole pas. le fameux "ils n'ont qu'à chercher un travail" est risible lorsqu'on lit ce roman... Bref, c'est intelligent, émouvant, drôle et original. A part ça, rien d'extraordinaire... Ah si! Sa taille fera peur à mes élèves (je le sais :( ) mais... C'est écrit grand et donc très vite lu!
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