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4,17

sur 193 notes
Un très beau roman.
Une histoire d'immigrants, de misère et d'échecs. le jeu d'échecs. Le tout vu par les yeux de Ciprian, petit garçon surdoué qui voit le monde avec poésie. Un excellent moment de lecture.
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Deux romans qui se suivent dans mes lectures et évoquent les enfants surdoués, E = MC² mon amour et le fils de l'Ursari. Ce dernier est également un très beau roman jeunesse. J'avoue, je ne connaissais pas la profession d'ursari. Peut-être plus un art qu'une profession, une passion à l'évidence. L'ursari et sa famille vivent au rythme de la nature et respectent l'ours. Ils partagent avec lui la dure vie des gens du spectacle, une vie de bohème sur les routes, accueillis parfois (souvent) par des villageois hostiles.
Ce joli livre raconte le déracinement des roms, chassés de leur pays (je ne dirai pas le nom car ils sont originaires du pays du vent et des nuages) et envoyés en France par une bande mafieuse qui profite de la misère humaine pour faire de gros bénéfices, la traite des êtres humains vue de l'intérieur. Arrivés en France ils sont parqués dans une zone sans nom, sans eau et sans toit, à la merci de ces voyous qui continuent à les exploiter pour rembourser le prix du voyage. Une somme qui ne cessera d'augmenter malgré les paiements et l'énergie que cette famille déploiera. Dans ces conditions de vie difficiles et violentes, une petite étincelle s'enflamme le jour où Ciprian, le petit garçon de la famille, découvre le jeu d'échecs. Une illumination, un déclic dans ce cerveau brillant. Une nouvelle vie ? Pas si facile.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui nous transporte dans des contrées lointaines (ou pas), où l'on côtoie un ours puis une baleine au grand coeur et qui donne une autre vision des gens que l'on peut rencontrer dans le RER, un bébé dans les bras, sollicitant un zorro.
Un grand merci aux éditions de l'École des Loisirs et à Babélio pour cette intéressante découverte.
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Ciprian est le fils d'un Ursari. de génération en génération les traditions se perpétuent, ils sont des montreurs d'ours nomades parmi le peuple rom. Mais les nationalistes n'aiment pas les nomades, ici, comme ailleurs. Alors, Ciprian et sa famille vont devoir laisser leur mode de vie derrière eux et fuir jusqu'en France, là où l'on devient riche facilement... à ce qu'on leur a dit...

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Gros coup de coeur pour ce roman jeunesse, lauréat du Prix Sorcières roman ado 2017, et je comprends pourquoi.

C'est dense, c'est prenant, je n'ai pas réussi à le lâcher. L'histoire de Ciprian et de sa famille nous balade entre frissons, rires et larmes.
On s'attache tellement facilement à ces personnages qu'on vit pleinement avec eux les évènements qui vont bouleverser leur famille. On espère pour eux, on leur souhaite le meilleur, on désespère quand ils font les mauvaises rencontres, quand ils sont exploités, escroqués ou manipulés.

C'est peut-être un peu gentillet sur la fin, mais les 30 dernières pages permettent au lecteur de relâcher la pression et de souffler. On n'aurait pas pardonné à Xavier-Laurent Petit qu'il en fut autrement. C'est qu'entre passeurs véreux, trafiquants de tous bords et enquête de police, on ne s'ennuie pas. La chance de cette famille sera de compter un petit génie parmi ses membres. Et on pense à celles qui n'ont pas cette chance. Qui ne connaissent pas l'empereur Sigismond en personne...

Et en plus de tout, on en apprend un peu sur les Ursari, ces montreurs d'ours d'un autre temps, d'un autre monde. Et on regrette cette globalisation qui fout tout sous plastique, qui place le pognon en seul roi, et qui lisse toutes les cultures singulières. Rien ne lui échappe. Sauf peut-être Găman, un ours, le roi de la forêt, divinité de tant de cultures...
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Un beau livre de jeunesse où on découvre les péripéties d'une famille d'Ursari, les montreurs d'ours, une famille nomade qui sera exposée à tous les dangers qu'implique une telle vie. Puis ce petit monde va passer par plusieurs misères pour chercher à avoir une vie stable à Paris. Puis il y a Cipran qui va se découvrir une intelligence exceptionnelle, il va jusqu'à se découvrir une passion pour les jeux d'échecs...et voilà des aventures à travers des compétitions vont obsédées la vie de Ciprian, à l'instar de ce qu'il vit déjà avec ses parents...
J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous sort de notre carcan en quelque sorte, nous faisant découvrir la vie des roms, comment sont-ils chassés de leur pays. Comment ils sont traqués par la mafia, et condamnés dans une vie de misère ou encore des impossibilité. C'est dans les yeux de Ciprian que nous découvrons ce monde, et c'est la lecture est agréable!
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Ciprian fils d'un montreur d'ours,'un Ursari comme on dit chez les Roms, l'avenir est un peu incertain, la vie de nomade, les préjugés, les relations avec les habitants, la police...tout est compliqué. Son père va être obligé de se séparer de son ours et se réfugier à Paris pour trouver du travail, contraints par des "malfaisants" qui lui ont promis de l'aider..mais toute la famille va se retrouver dans un bidonville et Ciprian va devoir lui aussi "ramener l'argent" à la maison, ..Débrouillard et intelligent, la vie lui faire rencontrer un drôle de couple passionné d"échecs et le cours de sa vie va s'en trouver complétement transformé...

Un roman plein de bienveillance et d' optimisme malgré la cruauté des situations réalistes que vit le personnage central, Ciprian est attachant., intelligent.

Un thème sur les gens de voyage , thème intéressant et peu abordé en littérature jeunesse. De très belless valeurs d'actualité mises à l'honneur avec brio : la citoyenneté, le respect, l'amitié, la différence , un regard acéré sur notre société de consommation...cette histoire contemporaine est un chant d'espoir pour une jeunesse en quête de repères.
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Des fois que certains pensent que les clandestins en France ont la belle vie, qu'ils lisent ce roman (s'ils ne veulent pas lire la presse).
Un roman qui s'attache à décrire le quotidien des mendiants et dépouilleurs de métro. Mais si, ceux qu'on appelle les Roms ou Roumains (sans que l'on bien sûrs qu'ils le soient effectivement). Parfois, souvent sans doute, il y a un/e qui se détache du lot par son intelligence, ou ses capacités physique. Ciprian, lui se sont les échecs. Mais cela ne lui garantit aucune place dans un pays qui fait la chasse aux sans-papiers...
Pas de romantisme, pas de pathos, pas de larmoyant dans ce roman. Petit parvient à écrire un roman qui sonne juste, qui malgré son sujet vraiment pas drôle a des pointes d'humour, de joie et d'espoir. Ce qui n'était pas gagné, évidemment. En plus de cela, l'écriture est fluide, les personnages sont plutôt tous bien incarnés ; un petit bémol sur la mère, cependant, qui très vite devient un peu accessoire (tout est expliqué par l'intrigue), bien qu'elle précipite également l'histoire au moment où le lecteur se demande comment l'auteur va s'en sortir, parce que là vraiment, tout se passe bien, mais on sent bien que ça ne va (peut) pas durer, et puis on commence à trouver le temps long. Bientôt, on aura peur d'en manquer, de temps.
Ce que dit aussi ce roman, c'est que tout dépend de ses rencontres. Ciprian rencontre les mauvaises personnes, celles qui le feront quitter son pays, et pire encore. Mais aussi les bonnes personnes. Notamment un gros personnage qui m'a fait penser au commissaire des Feuillets de cuivre de Clavel, mais qui a la passion des échecs plutôt que des livres.
Un roman bien troussé avec comme personnage principal des ombres qui hantent nos rues et nos transports en commun.

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Le fils de l'Ursari où le destin incroyable de Ciprian, jeune rom, immigré clandestin en France avec sa famille.

Rejetés depuis toujours dans leur pays, c'est dans un bidonville parisien qu'échoueront leurs rêves de fortune.
C'est là aussi que la vie de Ciprian va prendre une tournure complètement inattendue.

Je suis passée du rire aux larmes avec ce roman aussi fort que bouleversant.
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Un "ursari" est un montreur d'ours chez les Roms. Ciprian et sa famille sont des nomades plus ou moins chassés de ville en ville par la police et les habitants. Ils vivent de peu et chapardent beaucoup. Ils vont être obligés de migrer et finiront par arriver dans un bidonville près de Paris. Ils ont une dette énorme à rembourser aux passeurs. Chaque membre de la famille doit trouver un "travail"pour subsister et régler la dette. Ciprian est un garçon éveillé, curieux, différent. Un jour il est fasciné par des joueurs d'échecs qui jouent en extérieur, les observe longuement, souvent, et finit par apprendre le jeu et quelques mots de français.
Ce surdoué des échecs devra surmonter bien des obstacles pour s'adonner à sa passion.
C'est un très bon roman jeunesse où l'humour est présent, qui parle des Roms, des migrants, des passeurs, de la misère. Il a un côté positif qui fait du bien même si "c'est trop beau pour être vrai".
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La couverture après avoir lu le roman nous en dit beaucoup.
L'histoire de Ciprian est l'histoire de tous ces gens immigrants illégalement sur le territoire Français.
La famille de Ciprian a dû dépenser des sommes astronomiques pour payer des passeurs de leur pays en France et pour finalement se retrouver dans un bidonville comme on en voit beaucoup en France depuis quelques années.
Seulement, il faut rembourser leur passage et dans le bidonville, c'est un homme de paille qui avec son bras droit récupère l'argent que les personnes ont gagné en travaillant.
Travaillé c'est beaucoup dire, mendier, voler...
Cela va devenir le quotidien de la famille de Ciprian.
Mais Ciprian lui ne ramène pratiquement rien et passe son temps à regarder une madame baleine et un monsieur énorme jouaient aux échecs, au jardin du Luxembourg caché derrière des palissades de chantiers.
Un soir en rentrant, le chef du camp frappera Ciprian qui perdra pratiquement l'usage de son oreille droite et menacera sa soeur.
Ciprian en rentrant au cabanon en sang raconte se qu'il s'est passé. Mais ne dévoilera pas son secret en ce qui concerne les échecs et son passe temps.
Peu de temps, après sa soeur se fait agressée par le chef du camp mais s'échappera.
Mais le lendemain, tout va changer, le chef du camp sera retrouvé mort d'une drôle de manière et avec une arme des plus surprenante.
Le bidonville sera alors rasé et la famille "relogée" dans un autre bidonville, tenue par des hommes de leurs passeurs.
Mais Ciprian fera enfin la connaissance de madame baleine et de monsieur énorme et delà naîtra une vraie amitié.
C'est sans compter sur l'aide de monsieur énorme que la famille sera débarrassée des hommes de mains du camp.
Ciprian apprend à sa famille qu'il passait ses journées à regarder joué aux échecs ses amis.
Madame baleine insistera pour que Ciprian apprenne à lire et à écrire et qu'il aille à l'école ainsi que sa soeur.
Ciprian avide d'apprendre sera l'enfant le plus heureux et en même temps apprendra que son cerveau est doué.
Doué? pour les échecs.
Plusieurs évènements feront que la vie de Ciprian et de sa famille prendra un autre tournant. le début d'une nouvelle vie pour le fils d'Ursari et sa famille.
Un roman magnifique! Plein de joies et de douleurs mais avec plein de bonheurs.
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Chaque jour, nous voyons ces femmes, bébés dans les bras, déambuler dans le métro en demandant quelques pièces. Depuis la vitre du train, on aperçoit des bidonvilles aux portes de Paris… C'est de l'autre côté des grillages que Xavier Laurent-Petit nous emmène dans ce roman fort et bouleversant. Où l'on découvre la famille de Ciprian, son père qui combat les ours et dont la fierté remonte jusqu'aux lettres de protection délivrées par l'empereur Sigismond au XVe siècle ; sa mère gardienne du feu ; son frère Dimetriu qui emprunte tout ce dont ils ont besoin pour manger ; sa soeur Vera qui chante et danse pour attirer le public. Lorsque tout ce monde arrive en France, la fierté doit être oubliée et à chacun est attribué un nouveau métier : ferrailleur pour le père ; nourrice itinérante pour Vera ; gardienne de distributeurs de billets pour la mère et emprunteur de portefeuilles pour Dimetriu et Ciprian, son apprenti. Malgré l'argent qu'ils rapportent chaque soir, la vie se révèle bien plus difficile que ce qu'on leur avait promis. Et bientôt, les véritables ennuis commencent… du côté de Ciprian, pourtant, il y a un peu de lumière. C'est au jardin du Luxembourg que tout va se jouer, lorsque le garçon découvre ce jeu étrange avec des pièces blanches et des pièces noires…

Est-ce l'espoir qui s'épanouit pour le garçon ? C'est en tous cas l'un des messages du roman de Xavier-Laurent Petit. A travers l'odyssée de la famille de Ciprian, qui dépeint les conditions des Roms dans notre pays et le trafic insurmontable dont ils sont victimes, on découvre « l'envers du décor ». le destin de Ciprian, qui va trouver une voie d'échappatoire, apporte la note d'espoir pour sa famille et les autres, même si ce chemin est semé d'embûches. Mais il pourra compter sur l'aide de personnages presque mythologiques tant leurs caractéristiques lui sont étonnantes. Car la force de ce roman, c'est aussi le regard de Ciprian sur le monde, son absence d'éducation scolaire en fait un naïf tout voltairien, et apporte une touche d'humour bienvenue. L'écriture de Xavier-Laurent Petit, pleine d'émotions, finit de nous transporter dans ce roman où l'on passe du rire aux larmes, de la tradition ancestrale, presque magique, d'un monde oublié, à la dure et cruelle réalité de la pauvreté et du trafic d'êtres humains en France. Un roman bouleversant et éclatant, à mettre entre toutes les mains !
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