Ce qui gronde

Premier roman de Marie Petitcuénot sorti lors de la rentrée littéraire qui m'a tout de suite plu de par l'idée et le parti pris de narration. On retrouve une mère qui s'adresse à ses 3 enfants pour leur écrire ce qu'elle n'a pu leur dire, prise dans le tourbillon du quotidien.

Alternance de lettres adressées à ses enfants - mes parties préférées - et de récits, Marie Petitcuénot a un style franc qui permet de partager ses ressentis sans tabou. Elle partage ses émotions et frustrations face aux injonctions de la société, depuis sa naissance de mère.
Un texte fort qui m'a séduite avec sa plume et sa franchise. Il permet d'éclairer les vies de mères complexes et multiples, dans lequel je me suis parfois retrouvée, ou y ai reconnue certaines amies car nous avons chacune notre propre expérience, et le partage permet la résonance.
Ce premier roman aux allures de manifeste - pour que la mère n'oublie pas la femme- se lit facilement même si je dois avouer un certains décalage pour ma part au moment où je lisais ces lignes.

C'est une ode à l'amour, un hymne à la maternité que nous livre l'auteure dans ce livre. Un roman intime, sans faux semblant. Des lettres adressées à ses enfants, sans fioritures, honnête, ce qu'elle a aimé ou non dans sa (ses) maternité(s)...
J'ai aimé suivre l'évolution de cette mère au fil des pages qui essaie de garder la tête hors de l'eau envers et contre tout (et tous). Des joies mais aussi des peines, bien loin de ce que la société veut nous laisser croire sur ce que doit être la maternité...