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Critique de PatrickCasimir


J'ai cru pouvoir aborder cette oeuvre comme un livre de distractions historiques légères ; mais j'ai été très agréablement surpris par ce qu'il révèle aux lecteurs.

Des passions royales très disparates dont la plupart ont eu des conséquences positives significatives au regard des legs dont elles sont à l'origine.

Héritage culturel, bien sûr ; héritage scientifique certainement. Marie de Médicis aimait pathologiquement les pierres précieuses, le luxe ; cependant, grâce à elle, la France a connu et profité du développement du beau et du goût italiens.

De Louis XIII à Henriette de France et d'Angleterre, la danse, le théâtre, la peinture ont été considérés comme de grandes affaires, des activités importantes, absolument pas futiles.

On peut, certes, passer outre la passion de Louis XV pour la chasse, passion qui a failli lui coûter la vie. En tout cas, elle a donné de beaux tableaux de chasse, si je puis m'exprimer ainsi, grâce au talent des artistes peintres qui ont su immortaliser la geste cynégétique du souverain.

La culture a encore droit de cité avec Caroline, cette autre reine consort d'Angleterre qui se passionne pour le savoir, les sciences et qui aime la fréquentation des savants, notamment, Leibniz, son grand ami, et Newton. Elle se fera la médiatrice de leur querelle...

A la frontière de la science et du morbide, se trouve la passion de Pierre le grand pour les difformités humaines. Il se révèle un dangereux collectionneur pour ses sujets, mais la science a pu s'intéresser à sa collection d'horreurs.

En revanche, la reine Victoria adorait les chiens, et d'autres animaux ; l'histoire de son enfance solitaire pourrait expliquer cette puissante passion pour les canidés. En tout cas, sous son règne et par son influence, tout a été fait pour atténuer la cruauté envers les animaux dont le peuple Anglais était accusé (à tort ou à raison). Son esprit doit sans doute planer sur la SPA anglaise de nos jours.

Les passions scientifiques sont les plus intéressantes, selon moi, et les plus inattendues. Marie Petitot nous révèle une impératrice Joséphine botaniste reconnue et respectée des gens de science, surnommée l'impératrice des roses. Son parc, l'un des plus remarquables d'Europe à Malmaison, acclimatait la flore et la faune de sa Martinique natale et de bien d'autres contrées exotiques ; flore et faune qu'elle a appris à bien connaître. Son oeuvre ne lui a pas survécu, mais le château de Malmaison et les alentours, en conservent, cependant, la mémoire.

L'archéologie a aussi trouvé un essor formidable en France grâce à Napoléon III, ce souverain passionné par l'Antiquité. C'est lui qui a permis le développement des fouilles sur tout le territoire national afin de retrouver l'histoire antique de ce pays. Il est à l'origine de l'érection de la statue représentant Vercingétorix à Alise-Ste-Reine en Côte d'or, statue réalisée par Aimé Millet. Son action en faveur du développement l'archéologie française a été considérable, peut-être au détriment de l'exercice du pouvoir. Il me souvient d'un ouvrage de Philippe Seguin, réhabilitant l'oeuvre de Napoléon III malmené par l'histoire, sans doute à cause de Victor Hugo, (sûrement à cause de Sedan !)

Enfin, cet ouvrage s'achève sur le bel hommage (repris en citation) rendu au Prince Albert 1er de Monaco dont l'oeuvre océanographique est universellement connue. Sa passion, c'était les océans, il en a fait une discipline scientifique véritable : l'océanographie ; le chapitre le concernant est tout à fait remarquable...

Pat



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