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Critique de Bellonzo


Ce Norvégien est en passe de devenir la nouvelle coqueluche de la littérature scandinave. Loin de l'univers du polar nordique ou de la farce finlandaise (que j'aime tous deux beaucoup) Per Petterson fait entendre une musique inquiète et solitaire où la nature se veut présente sans étouffer l'humanité des personnages. "Pas facile de voler des chevaux" est un roman de l'âge mûr, avancé même. Trond se remémore, solitaire, son amitié avec Jon, les chevaux empruntés plus que volés, son enfance somme toute ordinaire. Mais quelle enfance est ordinaire? Et qui était vraiment son père dont il apprendra tard l'attitude pendant la guerre.

On ne se débarrasse pas comme ça du passé. Ce passé n'a d'ailleurs rien de honteux mais toute jeunesse est douloureuse et à travers les images du père il semble qu'un fantôme tout bergmanien vienne à s'immiscer dans l'interrogation de Trond face à son nouveau voisin dans ce chalet de campagne où il a décidé de passer le reste de son âge. Un souvenir commun avec Lars et ressurgissent ces années d'apprentissage au bord du lac des vacances où amitié et cruauté chevauchent ensemble les mustangs de l'adolescence.

Des images très fortes restent gravées à la lecture de ce roman qui,loin d'être un respectable mais très couru roman d'initiation, transcende la quête du souvenir en un flot introspectif passionnant que, l'âge étant venu, Trond assumera le mieux possible. Emprises, disparitions, peurs et soupçons auront balisé une vie bien remplie, une vie d'homme, là-bas dans ce Nord qui me plaît tant.

J'avais assez peu aimé "Dans le sillage", autre livre de Per Petterson. Il me semble que "Pas facile de voler des chevaux" atteint d'emblée une universalité d'une toute autre envergure.
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