La peau lisse des proverbes
dévoile leurs mensonges.
Chante l'obscurité un air de poisson-lune.
Dans l'attente de la lame qui ne coupe pas
paisibles vibrations de l'eau.
Magie des pas
rasant le temps qu'il fait.
Par la grâce de la méditation
la poésie se conjugue au quotidien.
Sous ankylose
le matin est tombé sur la tête.
la poésie se suffit à elle-même.
Exigeante souveraineté
telle une tache de naissance.
Souveraineté de l'écriture
gardienne de tous les lendemains.
maisons hantées de ma jeunesse
vos murs transpirent mémoire de tristes nuits
vos portes s'ouvrent sur chair de poule.
Casser les mots
les libérer de leur noyau
Ah ! irascible vertige de l'encre délirante.
Par un passé recomposé
j'ouvre mon œil
de l'autre côté des nénuphars.
Quand nulle promesse ne se dessine
n'interviens surtout pas dans le dessein du hasard.