Dans la fragilité de l'aube
la vie toujours se redessine
et nos doigts tricoteurs
fons refleurir nos pages.
sentinelles du silence
au plus féminin de la nuit
nos doigts
cassent les mots
en haute finalité ludique
Le destin se défait de ses ronces.
Lorsque le ciel se met au féminin
Ma mémoire incendiée
Reprend langue avec la nuit
J’entre dans le poème
Par ses coutures
Musarde entre les mots
Le long des marges
Moment privilégié
Dans l’amitié tranquille du texte
Certains soirs de légende
Lorsque la douleur se détache de l’attente
Le poème
Solitaire au milieu de la nuit
Souvent se réveille et se parle à lui-même
Et parfois
Parfois
Tout bas
Tout bas redit nos noms.
Cartographes des mouvements du cœur
dessinateurs de rêves en cartes et signes
nous habitons le silence chaud des phrases.
Que savons-nous
du blues de la poussière
de ces nuits sans étoile tel un raté de poésie.
L'aventure de nouveau
chemine en toute précarité.
ton reflet dans le miroir
plus jamais
plus jamais ne t'effraie.
Dans le jardin caracole le passé
les années font semblant
de ne pas me reconnaître.
Antique indifférence.
Qui donc nous révèlera
Le poids du papillon sur l’index d’un enfant ?