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Critique de Le_dernier_Mot


Bonjour à tous !
Voici mon retour de « OUF ! » un roman très atypique de Phileas.
Je ne chercherai pas à le résumer, la 4ème de couverture le fait très bien :

« Un procrastinateur patenté relève le défi d'écrire un roman en un mois. Au fur et à mesure que la date fatidique approche, il se voit confronté à des situations pour le moins étranges. À deux doigts de perdre la raison, il tire un constat implacable : « lire, c'est risquer de se faire bousculer par un auteur embusqué derrière des intentions inavouables. Ecrire, c'est pire. »

Cela ne va pas s'arranger lorsqu'un inconnu lui suggère d'abandonner ce projet, lui soufflant qu'il ne s'agit que d'une machination initiée par un certain Karl, personnage énigmatique aux intentions obscures. Celui qui s'improvise écrivain va tout tenter pour s'extirper de ce piège. L'enquête doit être menée. Qui est ce Karl, et quel est son but ? »

Mon ressenti :
Je souhaite plutôt rendre compte de la particularité de ce « roman… ou presque… ».
Au départ, un maître mot : « la procrastination » qui provient sans doute de la peur devant la page blanche, hantise de tous les écrivains, ou de la puissance créatrice des mots qui font naître un décor, des personnages, des actions.
L'auteur est-il maître de ses personnages et ses personnages peuvent-ils le modifier et influer sur sa vie ? L'auteur doit être le « chien de berger » de ses personnages pour les empêcher de dérailler… Pour Phileas c'est le contraire qui se produit.
On assiste à une vengeance : un personnage mécontent du sort qui lui a été attribué harcelle l'auteur qui l'a créé.
Faut-il brûler les livres ? C'est ce qu'affirme le personnage.

Mon opinion :
« Kafka » et « Alice au Pays des Merveilles » disputent une partie de flipper…
On est secoué dans tous les sens par la multiplicité des procédés des différents genres littéraires utilisés mais détournés à d'autres fins.
Policier : enquête, enlèvement, séquestration, interrogatoires… Thriller : l'auteur et le lecteur en permanence dans l'inquiétude grâce à de multiples rebondissements. Fantastique : des mots s'effacent ou refusent de se faire entendre, des réverbères s'allument tout seuls, un orage se localise sur l'auteur, une présence invisible dans la maison, la folie semble s'installer comme dans « le Horla » De Maupassant … SF, avec la multiplicité des univers imbriqués, chers à Philip K. Dick, l'auteur d'«Ubik » et de P.J. Farmer, dans la série « Les Portes de la Création ».

Sur un « sujet bateau », l'angoisse devant la page blanche que connaissent tous les auteurs, Phileas a réussi un exercice de style brillant qui aboutit à un véritable « page-turner ».
Un roman qui sème le chaos dans votre tête, qui multiplie les interrogations, parfois existentielles, les genres et leurs poncifs, dont vous risquez de sortir K.O.
OUF ! …
L'ai-je bien défendu ? À vous de lire ! … ce Roman… ou presque
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