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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Même si j'ai eu du mal à entrer dans cette lecture, je dois dire que j'en suis ressortie avec un sentiment de profond plaisir. Des phrases courtes, qui donnent une impression de froideur, une manière pour Michel Philippo de prendre du recul et de se détacher de l'intrigue qu'il propose. Ici, point de thriller, de polar ou d'horreur, ma zone de confort mise à rude épreuve… Pourtant, j'aime les beaux textes et je dois dire que j'ai été servie.

Une lecture exigeante, qui se mérite. Avec une plume poétique, parfois cynique, avec une pointe de sarcasme, l'auteur porte un regard sur la vie, l'amitié, la maladie et d'autres sujets que l'on ne peut raconter qu'à un ami. Une amitié puissante, indéfectible que chaque être aspire à connaître.

L'âme humaine est sondée, pour le grand plaisir du lecteur, grâce à une plume rare, travaillée, l'auteur dépeint les sentiments, les désillusions, mais surtout ces liens indéfectibles, qui sont censés être pour le meilleur et le pire . Il nous parle du temps qui passe, mais surtout de ce qui nous empêche d'avancer. Les ronces représentent les freins qui nous étouffent. C'est la somme de ces petites choses qui, de manière sournoise, s'insinuent en nous, et font que nous ne pouvons être heureux.

« le rêve est plus supportable que la réalité du moment. Je pense à toi, très intensément. Pardonne-moi, mon frère, si de nos vies bousculées naît le poème. Si de nos angoisses partagées naît la littérature. Ce sont nos vies que nous jouons. Toi, la tienne, avec davantage encore de cruauté. Mettre des mots sur tout cela, c'est rester maîtres de nos destins. Je ne veux pas être triste. »

https://julitlesmots.com/2019/07/01/le-crepuscule-des-ronces-de-michel-philippo/

Le crépuscule des ronces paru chez Marivole Editions :)
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Un talent à découvrir ... dit le bandeau...
Des critiques élogieuses .... sur Babelio....
Une recommandation d'amis .... voilà, comment on découvre un auteur inconnu.
Une lecture studieuse, attentive qui demande quelques recours au dictionnaire car le vocabulaire est riche, parfois désuet et fait appel à des marqueurs de la culture bretonnante.
Une lecture agréable, bercée par l'élégance des mots et des phrases. Tout est travaillé, sculpté comme il le faut.
Une lecture qui renvoie chacun à sa propre histoire quand le crabe prend possession d'êtres chers et qu'il ne reste plus qu'à accompagner le plus dignement, le plus utilement possible celui qui est pris dans ce filet.
Lecture témoignage, lecture plaisante, troublante et qui laisse un goût de nostalgie sur notre vie, ce qu'elle a été et ce qu'elle sera demain.
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Un romancier tourmenté par ses personnages, sa vie personnelle, va à la rencontre d'un ami, de sa maladie pour aller à la quête de vérité, de l'essentiel...

Tout le talent de ce roman repose dans les mots, la finesse et la puissance de ce qu'ils expriment. On est pris dans ce tumulte de vie qui dit le déclin, la rupture, le chagrin.

Dans un contexte qui transpire le délitement, l'amitié est une valeur sûre, celle à laquelle on se raccroche. La réalité se superpose à la fiction, s'enlaçant, s'embrassant, se répondant dans l'indicible évidence du temps qui passe.

L'écriture fait le reste, habile, maîtrisée, fluide. Elle nous surprend par son élégance, sa poésie subtile. Fanch et Mike ont dépassé le stade des secrets, de la pudeur. Ensemble, ils vont réaliser le voyage ultime, la conquête d'un bonheur idéal, tactile, indispensable. Impossible de ne pas se suspendre à cette réalité, de la ressentir profondément et d'être ému par elle. Entre eux, rien ne s'oppose, tout s'impose à eux même. Leur dialogue est évident, pur, magnifié par le verbe, la plume vibrante, inspirante, inoubliable.

Ce qui reste : les affinités, les liens, l'énergie, la capture des mots...
Lien : http://www.sophiesonge.com/a..
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Mon avis :
Ce service presse, confié en avant-première par les éditions Marivole, m'a été chaudement recommandé et décrit comme un « très grand roman. »
J'ai depuis longtemps constaté que l'appréciation d'un livre est souvent influencée par les lectures qui ont précédé… Lorsque j'ai entamé le crépuscule des ronces, je sortais d'un Premio Nadal ! Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit du plus prestigieux prix littéraire espagnol. Autant vous dire que la barre était placée haute, et c'est sans doute pour ça que je n'ai pas été aussi emballé que mon interlocuteur.
Ce qui ne fait pas de ce roman un mauvais livre, loin de là ! L'auteur manie la plume avec, on le devine, une certaine délectation. En fin gourmet de la langue, il va chercher des saveurs rares, des mots ciselés au maillet du poète, des tournures de phrases habillées d'une élégance un peu désuète, où flotte un léger parfum de nostalgie. L'écriture est celle d'un coureur de fond : le rythme est lent, mais le pas est ample, la respiration profonde. On se laisse happer par le tempo, et l'on règle son souffle sur celui de l'auteur.
Il nous parle de l'amour qui s'étiole sous l'ennui du quotidien, de la vieillesse qui réclame son dû, de l'amitié comme dernier rempart, de la camarde qui nous attend patiemment, nous appelle, inexorablement. Rien de nouveau sous le stylo ? Non, pour ce qui est des thèmes évoqués. Ils ont été explorés, exploités, triturés sous toutes les coutures, et depuis la nuit des temps. Ils le seront encore, peut-être jusqu'à l'extinction de l'humanité. Alors puisque nombre d'auteurs ont abordé le sujet, l'important réside dans la façon dont il est traité.
« Ce qui importe dans le roman en cours, qui s'écrit sous mes yeux, c'est de creuser les mots au-delà du visible. » C'est ce vers quoi tend Michel Philippo à travers le crépuscule des ronces. Quand on touche à l'invisible, on entre dans le domaine du subjectif, et chaque lecteur sera touché selon sa propre sensibilité. Car c'est bien par petites touches, par subtiles suggestions que l'auteur nous dépeint les sentiments et les états d'âme du narrateur. Et tout cela est très beau.
Alors, me direz-vous, pourquoi cet avertissement, en ouverture d'article ?
Comme je l'ai dit, il y a là une part de subjectivité induite par ma lecture précédente. Ou du moins, par le degré de satisfaction qu'on espère au moins égaler. Et si je n'ai pas eu le sentiment d'atteindre ce niveau de plaisir, c'est d'abord parce que malgré toutes ses qualités, ce roman n'a pas su me surprendre vraiment.
D'un autre côté, et de façon beaucoup plus concrète, s'il y a bien, comme l'indique la quatrième de couverture, deux histoires parallèles − celle qui se déroule au fil du récit, et celle que le narrateur écrit, reflet, semble-t-il, de sa propre vie −, la seconde passe assez vite au second, pour ne pas dire à l'arrière-plan, avant de se reconnecter dans les toutes dernières lignes. Les premiers chapitres laissaient espérer plus d'imbrication entre les deux, je suis resté un peu sur ma faim.
C'est là le plus gros reproche que je pourrais faire à ce livre qui reste cependant, pour sa qualité d'écriture et la sincérité de son auteur, une proposition de premier ordre pour tous ceux qui aiment la belle littérature.
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