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Critique de Bazart


Guillemette, fleur de pavé, qui a pris pas mal de coups de son mari et ex prince charmant, voit arriver dans sa vie, Roy, 110 kg de barbaque avec dessus une tête de tomate écrasée. Petite

Ces deux-là sont fait pour s'entendre, ils trainent chacun de grosses gamelles liées à quelques saloperies que la vie dispense à certains humains. Bon, ce pourrait-être la Belle et la Bête mais nous sommes à Belleville et pas dans un conte de fée. Justement, le prince charmant, tyran domestique, n'aurait pas dû insister, c'est pour cela qu'il se retrouve l'oeil vitreux, un bout de mâchoire dans le caniveau.

Alors Roy et Guillemette tracent la route… se racontent… baisent… se racontent… baisent et tracent la route… ces deux-là ont tellement de temps à rattraper, mais malheureusement, du temps ils n'en ont plus beaucoup, la police et quelques malfrats voudraient bien discuter avec eux.

C'est pas du Ronsard, c'est plutôt de l'Audiard, période Blondin ou Simonin version XXIe siècle.

Benoit Philippon ne s'embarrasse pas de phrase superflue, il écrit vite, il écrit cru, il écrit noir. L'écrivain découvre la beauté cachée des laids, abimés, accidentés, et l'expose sans délai. « cabossé » est un road movie où les héros ne sont pas propres et nets et c'était une gageure de rendre le lecteur empathique.

Pari réussi, on referme ce polar en ayant partagé une bonne tranche d'humanité avec ces deux-là. Mais reconnaissons que l'on est plus proche d'un scénario que de littérature.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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