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Critique de balloonvenus


Lose toujours, lose un jour. Gustave Samson, dit Gus, est aux abonnés présents. Il a tout raté : ses études, sa vie professionnelle, son rôle d'époux, son rôle de père. Et pourtant Emilie, sa "petiote", comme il l'aime. le soleil de sa vie. Et quand la juge aux affaires familiales lui retire son droit de visite, Gus pète un plomb. Dans l'hôtel miteux où il essaie de subsister, réside Sergueï, un type patibulaire mais qui a l'avantage de vendre des armes. Gus décide alors de prendre tout l'hôtel en otage et il butera tout le monde s'il ne récupère pas un avion et 500000 euros, mais surtout, la garde de sa fille.
Benoît Philippon a décidément le chic pour raconter des événements tragiques avec cocasserie et aussi amertume. Pas de spoil si je dis qu'évidemment cette prise d'otages va partir en couille. Gus va devoir : faire avec les personnalités des résidents de l'hôtel, tous aussi paumés qui lui en fait (amants maudits, clodo céleste, migrante enceinte...); des reporters-vampires (pléonasme); une mafia serbe qui fait des dégâts aussi bien dans l'hôtel que dehors; une foule de badauds tout acquise à sa cause.
Dieu que Gus est attendrissant dans sa candeur et son amour immodéré pour sa petiote. Ses vaines tentatives de faire peur via les réseaux sociaux tournent au ridicule. Tout ce qu'il touche semble se transformer en eau de boudin. Et pourtant, il gagne la compassion de tout le monde, y compris de Mia, la négociatrice dure à cuire.
Malgré la violence de certains passages (big up au mari de Mia), on ne peut s'empêcher de se mettre du côté du "héros", un homme qui tente le tout pour le tout par amour. C'était aussi le cas dans Mamie Luger. Ce qui prouve que l'auteur a le don de voir au plus profond de l'âme humaine.
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