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Citations sur Petiote (66)

Le malheur des autres est un réconfort incontestable. Et inavouable.
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Charlotte pousse un cri de terreur. Tofu, qui se frottait tranquillement contre son mollet humide, en perd toute sa dignité féline et détale en feulant dans la cuisine, surprenant Günther, qui s'interrompt dans son élan. Le chat dérape entre les jambes de l'assaillant, ses pattes patinent sur les débris de porcelaine, la douleur des coupures le fait bondir. L'animal en totale perte de contrôle atterrit sur la gazinière, percute la casserole sur le feu. Le récipient s'envole en double salto, projetant le liquide brûlant sur le crâne rasé de Günther qui, aveuglé par le thé bouillant, prend le relais du chat hystérique, court en tous sens dans l'espace restreint, moulinant des bras autour de lui à la recherche d'une aide ou d'un cou à tordre. Dans la confusion, il renverse la jarre de farine rangée au-dessus de la cuisinière. Matériau propice à la confection du clafoutis s'il en est, mais également extrêmement inflammable, tout comme le bomber en vinyle synthétique que porte le bouledogue au goût vestimentaire discutable, la farine s'enflamme et propage son embrasement jusqu'aux manches puis au dos de l'assaillant en déroute. La torche humaine hurle comme une truie en partance pour l'abattoir. "Ca apprendra au carnivore la compassion pour la souffrance animale", se dirait la végétarienne si elle était encore en état de penser. Günther part en quête de l'évier, tête baissée, urgence d'une douche sous le robinet, tâtonne pour trouver le mitigeur et appuie au hasard sur tout ce qui lui tombe sous la main sur le plan de travail, dont le bouton "start" du mixeur. Sa tresse ridicule qui pendait par là se retrouve happée entre les pâles du broyeur. Son jappement part dans les aigus, le bouledogue n'a pas le luxe de regretter sa fascination pour Steven Seagal et ses dérives capillaires qu'il tente de se raccrocher à ce qui s'offre à lui dans sa chute : un torchon pendu à un crochet vissé dans l'étagère à condiments. L'homme pesant un bon cent vingt kilos, l'étagère en agglo fixée à un placo de piètre qualité cède sous son poids. Le déversement de la bouteille d'huile de friture déclenche le feu d'artifice pour le bouquet final. Le mafieux cramoisi titube, telle une merguez trop grillée qui s'échapperait d'un barbecue qui aurait mal tourné. Il s'écroule contre le micro-ondes, s'accroche dans un ultime réflexe à la prise raccordée à hauteur d'homme -- l'électricien avait pourtant prévenu Charlotte que l'installation n'était pas aux normes--, fait fondre le câble dans sa main enflammée et s'achève tout seul d'une décharge de deux cent vingt volts, provoquant une fontaine d'étincelles du plus bel effet au moment de clore ce son et lumière d'un gore frisant le burlesque.
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Il a reconnu dans son regard fêlé le même état d'âme que le sien. En mauvais état, l'âme.
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Un flocon de lumière tout droit tombé du ciel s'est posé gracieusement dans le baril de goudron du quotidien de Gus et a transformé son contenu en or. Émilie est née. Elle a illuminé sa vie.
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George est un authentique ange gardien. Sorte de saint Pierre supervisant ce purgatoire, il accueille les âmes errantes, dont certaines obtiendront leur ticket pour le paradis, mais la majorité, au vu de leur fiche signalétique, plutôt un aller simple pour l'enfer.
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- Tu te fous de ma gueule ?
- Non, pourquoi ?
- Tu t'appelles Hubert et tu bosses pour Uber ?
- Ah ouais, tiens. J'avais jamais fait le rapprochement, se gondole le livreur au cerveau embrumé.
Las, Gus n'a pas l'énergie de s'en taper le front, mais le cœur y est. Ben, je crois qu'au niveau des gagnants on est au complet. C'est l'heure de prévenir les flics.
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Une pulsion meurtrière veut prendre le contrôle d'elle. Un putsch maternel qui la verrait dégainer son flingue et en vider le chargeur sur cette raclure de journaliste. Son surmoi en vrac, son Code civil aux chiottes, Mia comprend mieux la vrille de Gus, avec son fusil sur son mirador. Si ce connard de journaliste croise sa route, elle le dézingue au bazooka et l'achève en lui piétinant les tripes de son unique paire de talons aiguilles. Faut pas toucher à ses enfants.
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Mais à quoi sert de vivre, si on ne peut se raccrocher à l'impossible ?
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Comment peut-elle encore être déçue après tant d'années à fréquenter cet aimant à échecs?
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Les hommes ont de grands principes en ce qui concerne le comportement des autres. Leur intransigeance devient plus malléable quand vient leur tour de respecter ces règles.
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