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Critique de Tricia12


Jayne Anne Philips a commencé par écrire des poèmes avant ses romans et cela n'a rien d'étonnant lorsqu'on découvre la sensibilité, la poésie et toute la sensualité qui affleurent tout au long des pages de «Lark et Termite».
C'est un livre parsemé de correspondances et d'échos.
Il y d'abord l'univers de la guerre de Corée, pendant 4 jours de fin juillet 1950 où le jeune Caporal Leavitt va agoniser dans un tunnel, tué par sa propre armée, tentant d'évacuer des civils de leur village. Son histoire est racontée à la troisième personne: sa rencontre et son amour pour la future mère de son fils qui va naître durant cette agonie et qu'il ne connaitra donc jamais.
Le lecteur est ensuite emporté en Virginie Occidentale, neuf ans plus tard et ce sont les voix de Lark- une adolescente à l'amour inconditionnel pour son demi-frère Termite (le fils de Leavitt)-, Nonie - leur tante maternelle qui les élève- qui alternent pour nous raconter les mêmes 4 jours de juillet, mais de 1959. La narration par Termite est également présente mais l'enfant étant autiste, elle se fait à la troisième personne.
Ce dernier vit dans un monde constitué de sensations (visuelles et sonores, surtout) superbement décrites par l'auteure et qui font souvent écho aux derniers instants vécus par son père.
Un des grand talent de Jayne Anne Philips est de transmettre au lecteur son amour pour ses personnages dont elle pénètre les consciences admirablement et qui, malgré des destins souvent tragiques, sont d'une rare humanité: l'amour désintéressée de Nonie pour son neveu et sa nièce qu'elle élève seule, la relation fusionnelle entre Lark et Termite sont dépeints avec beaucoup de générosité, pudiquement et sans mièvrerie.
Au passage, bravo au traducteur, Marc Amfreville, pour son travail remarquable.

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