Kitchike est une réserve amérindienne fictive du Canada. Ces habitants, hauts en couleur, se dénomment Amérindiens aborigènes autochtones indigènes, membres des Premières Nations d'Amérique du Nord de la Grande Tortue.
Jean-Paul Paul Jean-Pierre vit des allocations de l'Etat Canadien. Il aime créer de ses mains. Marié puis divorcé, il a aussi des problèmes avec les compagnies téléphonique parce qu'il ne paye pas ses factures.
Le vieux Roméo Coeur-Brisé aime l'odeur de la Terre nourricière, le bruit du vent, le chant des oiseaux. Les rhumatismes le contraignent à une vie sédentaire mais son esprit toujours vif élabore des stratagèmes pour faire éclater les vérités cachées et les magouilles du Chef, le bien nommé
Saint-Ours. Il a été très proche de l'ancien prêtre missionnaire. Décédé, il a été remplacé par un blanc hautain et obtus, peut-être même un peu raciste.
Les femmes indiennes sont séduisantes et indépendantes ; les rejetons, insolents.
Tout ce microcosme se rencontre au Gas Bar, sorte de saloon de western où à l'église Sant-Gabriel-de-
Kitchike.
La réserve est envahi par les touristes blancs venus photographier les traditions ancestrales.
"Ce n'était pas réel. Cela ne pouvait pas être réel. Il devait rêver, voilà."
Même s'il s'agit de fiction, l'auteur, amérindien lui-même raconte les désillusions de tout un peuple spolié de sa terre, de ses racines, de sa culture. Il anime sous nos yeux des personnages qui pourraient tout à fait être réels avec un humour grinçant. Même s'il écorne ses contemporains (blancs et amérindiens) c'est sans méchanceté. le style est surprenant. Cela est sans doute lié en grande partie à la langue.