Le grand atlas des rois de France

La légitimité de la dynastie des Valois n'est pas immédiatement acquise. En effet, Édouard III, roi d'Angleterre, descend en ligne directe des Capétiens par sa mère et sa grand-mère. Il possède en outre des terres sur le continent : la Guyenne et le Ponthieu. Toutefois, la Guyenne a été confisquée à son père par Charles IV, en 1324, et Édouard III s'emploie à utiliser ses droits à la couronne de France comme menace, pour obtenir la restitution de ses terres continentales. La question dynastique est donc utilisée comme levier, dans un conflit avant tout féodal et militaire.

Étienne Marcel s'est toujours défendu d'avoir encouragé la Jacquerie. Les deux mouvements ne sont effectivement pas coordonnés, même s'ils agissent parfois de concert... Jacques et Parisiens, très différents tant socialement que politiquement, se rapprochent sur bien des points. Dans la société féodale qui prévaut en France en ce milieu de XIVe siècle, la noblesse doit être protectrice et garante de l'ordre. Or, la guerre de Cent Ans voit les défaites françaises se succéder et le roi est prisonnier. La noblesse n'assure plus le rôle qui lui incombe. Elle est donc inutile et les révoltes urbaines et rurales entreprennent de l'éliminer physiquement.

Sous Henri IV et Louis XIII, la cour reste encore nomade et marquée par le goût des deux premiers rois Bourbons, rois soldats, pour la simplicité d'habit et de manières. "J'ai vu le roi, dit une dame à propos d'Henri IV, je n'ai pas vu Sa Majesté." La cour ne devient majestueuse que le temps de quelques cérémonies exceptionnelles – réception d'un ambassadeur, baptême du Dauphin, mariage princier.
("Une société de cour")

A la fin du règne de la dynastie des Capétiens, en 1328, seules la Flandre, la Bretagne, l'Aquitaine et la Bourgogne se trouvent encore, à l'intérieur du royaume, en dehors du domaine royal.

Dans la nuit du 17 au 18 octobre 1534, des protestants français placardent des proclamations contre la messe en différents lieux du pays, et jusque sur la porte de la chambre de François Ier à Amboise, ce qui constitue un affront envers la personne même du roi, et sa foi...
François Ier considère cet acte comme un crime de lèse-majesté. En réponse, il confesse ouvertement sa foi catholique et ordonne la chasse aux hérétiques. Le 13 novembre suivant, un premier luthérien est brûlé.

On prête à Louis XIV la formule suivante : " Mon grand-père aimait les huguenots, et ne les craignait pas ; mon père ne les aimait point, et les craignait ; moi, je ne les aime ni ne les crains."

La lignée de Robert de Clermont, d'abord fort éloignée du trône, ne cesse de s'en rapprocher à mesure que s'éteignent les branches aînées de la maison de France. La lignée de Philippe III le Hardi, le fils aîné de Saint Louis, s'est éteinte en 1328, avec la mort, à faible intervalles, des trois fils de Philippe le Bel : Louis X le Hutin (1316), Philippe V le Long (1322), Charles IV le Bel (1328). La couronne est alors passée aux mains des Valois, dynastie qui descend du second fils de Philippe III, Charles de Valois, et dont la lignée a elle-même produit plusieurs rameaux. La branche cadette de Bourgogne s'éteint en 1477, avec Charles le Téméraire ; la branche de Valois-Orléans en 1515, avec Louis XII. Seule subsiste la branche des Valois-Angoulême, qui accède au trône avec François Ier.
("Bourbons et Valois")

Marguerite de Navarre naît en 1492 à Angoulême, fille de Charles d'Orléans, duc d'Angoulême, et Louise de Savoie. Elle est donc la sœur aînée du futur roi de France François Ier.
A la demande de sa mère, elle reçoit une solide éducation : elle apprend l'italien, l'espagnol, le latin, des rudiments de grec et d'hébreu... Pour des considérations politiques, c'est Charles IV, duc d'Alençon, qu'elle épouse en 1509. Marguerite ne l'aime guère, et s'ennuie au château d'Alençon. C'est sans regret qu'elle le voit mourir en 1525, sans qu'aucun enfant ne soit né de cette union. Elle épouse en seconde noces et en 1527 Henri d'Albret, roi de Navarre, et donne naissance, l'année suivante, à Jeanne, mère du futur Henri IV.

Le découpage de l'Histoire entre Antiquité, Moyen Âge, puis époques moderne et contemporaine, création des historiens, induit une idée de cassure qui n'a pas existé dans les faits. Si certaines dates ont pu être avancées (1453 et la chute de Constantinople ; 1492 et la découverte de l'Amérique ; 1517 et la réforme de Luther), ce ne sont que des symboles, qui marquent une lente évolution, un phénomène de longue haleine, guère plus.

L'imitation des Anciens constitue pour la Pléiade, non pas une simple reproduction des œuvres antiques, mais une assimilation et une appropriation des textes sources qui viennent imprégner et inspirer la plume des sept poètes. L'imitation des Anciens n'est pas servile, mais libre. Elle s'accomplit dans le processus de recréation, donnant naissance à une œuvre originale et personnelle qui doit s'approcher le plus possible de la perfection.
("Le mouvement de la Pléiade")