AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Longtemps je me suis couché de bonheur (37)

Mon écriture illisible remplace le minuscule cadenas de mes petites sœurs sur leur journal intime. J'ai fabriqué des hiéroglyphes amoureux dont je suis le seul à avoir la clé. Même Champollion ne pourrait pas nous déchiffrer, Albertine et moi. Il n'existe pas de pierre de Rosette pour notre amour.
page 82
Commenter  J’apprécie          10
Qu'il (Léon Tolstoï) pousse un soir jusqu'à chez nous et vienne avec sa barbe mal taillée manger la soupe. Là, il verrait si notre famille ressemble à toutes les autres. Quelle sale manie chez les nantis de vouloir retirer aux pauvres le peu qu'ils ont dans l'assiette.
page 80
Commenter  J’apprécie          10
Les rédactions, c'est du brouillon pour plus tard. Un jour, je mettrai au propre. mais je crains que le manque pousse au remplissage et l'absence de redite.
page 55
Commenter  J’apprécie          10
Chez nous, la porte est toujours ouverte. "Ils n'y a que les emmerdements qui sonnent." Parfois, je me demande si Bala n'est pas un emmerdement sans sonnette.
page 31
Commenter  J’apprécie          20
J'ai l'habitude de me gourmander. c'est comme s'engueuler tout seul, mais en plus gourmand. Un truc censé m'éviter de partir en délires, mais, depuis Albertine, j'ai du mal à ne pas me laisser déborder.
page 20
Commenter  J’apprécie          20
J’imagine une Albertine fauve comme la Du Barry. Sur l’échafaud, elle me demanderait : « Encore un baiser, monsieur le bourreau », et je lui donnerais. Mais Albertine n’est ni rousse, ni blonde, ni brune. Sa chevelure a la couleur des premières impressions : changeante. Pour Albertine, ce doit être pareil. Je me demande de quelle couleur elle m’a vu. Bronzé ? comme dit son père. Possible. Notre rencontre a eu lieu pendant les vacances de Noël. Albertine a pu croire à un bronzage de sport d’hiver. Elle en revenait et portait ce regard de loutre aguicheuse que donne la marque des lunettes de ski. D’une voix de fondue savoyarde, elle m’aurait demandé : « Vous, c’est Courchevel ou Méribel ? – Moi ? C’est Villiers-le-Bel. »
On a failli avoir un HLM dans le quartier de la Cerisaie. C’était « quasi sûr ». Comme d’autres promesses de relogement quasi sûres et jamais tenues. Tant mieux. Je n’aurais jamais connu Albertine à Villiers-le-Bel. C’est fou comme la vie peut basculer à un HLM près. Je ne suis jamais allé au ski. Chez nous, le plâtre, c’est un travail, pas une fracture du scaphoïde à Garmish Partenkirchen, Kitzbühel ou Cortina d’Ampezzo. Des noms qu’il suffit de prononcer en rêvant pour gagner sa première étoile sans rien se casser.
Commenter  J’apprécie          10
Mais Proust est son auteur préféré, son auteur fétiche, son auteur de référence, bref son chouchou. Il lui pardonne tout:les phrases trop longues, les répétitions, les adverbes, les avalanches d'adjectifs, les digressions au kilomètre, les formules, le temps élastique. Avec Proust, tout fait style, quand chez nous tout fait quatre heures de colle. (p. 49)
Commenter  J’apprécie          70
De temps en temps, il nous offre une "mort littéraire" sur l'estrade. C'est son petit théâtre. Taquin rêve d'être le TNP et la Comédie-Française à lui tout seul. (...) Je me rassure. Taquin n'osera pas mourir en dehors des heures de cours. Sans public. Il lui reste tant de belles morts à jouer sur l'estrade, pourquoi gâcher la sienne ? (p. 25)
Commenter  J’apprécie          130
Cité Proust
Orly, vendredi 20 mars 1964

"Longtemps je me suis couché à plusieurs. Chez nous on est au moins deux par lit." Je relis le début de ma rédaction en attendant M. Taquin, mon professeur de français. Il parle le Proust couramment et j'espère que mon petit clin d'oeil au début de -La Recherche du temps perdu- aura une saine influence sur ma note. J'en ai grand besoin. (p. 11)
Commenter  J’apprécie          90
J’ai l’habitude de me gourmander. C’est comme s’engueuler tout seul, mais en plus vgourmand. Un truc censé m’éviter de partir en délires, mais, depuis Albertine, j’ai
du mal à ne pas me laisser déborder.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (168) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz sur le livre "Cauchemar pirate" de Daniel Picouly et Michel Riu.

    Qu'achète Hondo à son père ?

    une affiche
    une petite statuette
    un livre

    10 questions
    9 lecteurs ont répondu
    Thème : Cauchemar pirate de Daniel PicoulyCréer un quiz sur ce livre

    {* *}