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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Le roman Les miracles de l'Ourcq est à la littérature ce qu'Intouchables est au cinéma : de la culture hors sol. Le thème abordé par Véronique Pierron n'est traité qu'au travers de situations artificielles et convenues qui enlèvent sa force à la démonstration malgré la bonne volonté des intentions. Peut-on traiter d'une question de société – que ce soit la condition des handicapés ou celle des sans-abri ou des sans-papiers – avec légèreté ? Sans doute, à partir du moment où cette légèreté n'occulte pas la complexité des questions abordées. Mais, selon moi, ni le roman ni le film ne sont parvenus à échapper à la caricature des bons sentiments.
Le style de Véronique Pierron est assez alerte de prime abord, cependant c'est insuffisant pour donner une profondeur au roman. La galerie de ses personnages repose sur un échantillonnage de différentes situations conduisant à la rue et la précarité : Juno le Brésilien sans-papiers, Sylvestre le vieux tombé dans l'alcoolisme après la perte de sa femme, Sandra l'élégante frappée d'un syndrome de Tourette, Bella la voyante en fuite, Nouri le musicien persécuté pour ses convictions politiques, Cosmin le Rom, etc. Le cliché n'est jamais loin. L'auteure tente d'exploiter la veine du réalisme fantastique (statue de la Vierge qui verse des larmes, poisson monstrueux) mais le propos manque d'ampleur, de démesure pour utiliser les ressorts les plus invraisemblables.
Le happy end qui clôt le roman lui donne l'allure d'une pâtisserie indigeste tant sa créatrice a eu la main lourde sur les ingrédients.
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J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une opération Masse Critique de Babelio, et à ce titre étais dans l'obligation de le lire mais disons-le tout net, c'est une erreur de casting ! Je me suis révélée être totalement allergique au style de l'autrice. Je n'ai aucune intention de me montrer désobligeante et d'énumérer tout ce qui m'a déplu, quand, au fond, raconté autrement j'aurais sans doute pu adhérer à la fantaisie pétrie d'humanisme de son propos. Mais le fait est que dès les premières pages tout m'a hérissé et croyez-moi, c'est très (très) long un roman dans ce cas. J'avoue tout, je ne l'ai pas terminé, à un moment on jette l'éponge, toute appliquée que l'on soit.
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Ce roman raconte la vie de plusieurs personnes vivant dans les difficultés mais avec courage et tout en gardant le sourire malgré l'adversité. En effet, nous allons suivre des personnages de sdf et de roms installés dans ce qui ressemble à un campement et un bidonville le long du canal de l'Ourcq. La plupart du temps la vie y est paisible, comme partout ailleurs les Hommes connaissent l'amitié, l'amour, la jalousie, la joie d'avoir des enfants mais aussi la violence parfois à cause des conflits avec un autre camp de roms. Puis des miracles se mettent à advenir dans ce village, guidés par la main du « vieux » et si certains permettent un temps de vivre plus confortablement, ils attisent aussi la convoitise, la cupidité et son lot de problèmes. A côté de ça, des histoires d'amour se mettent en place avec des personnes extérieures au bidonville et qui découvrent un nouveau monde après avoir dépassé plusieurs préjugés, des histoires d'amitié aussi.
L'histoire n'est pas déplaisante mais je n'ai pas réussi à vraiment apprécier cette lecture. Des éléments ne sont pas assez crédibles (je ne parle pas des miracles qui sont du domaine du merveilleux et donc acceptés comme tels mais par exemple du fait que Sandra ne puisse se payer de médicaments pour traiter son syndrome alors que la CMU existe, que Juno soit toujours heureux même dans de pareilles conditions de vie, qu'Isabelle soit délaissée de tous ses amis à partir du moment où elle est en chaise roulante…). Et surtout, l'écriture est pour moi trop dans l'emphase, ampoulée, précieuse je n'ai pas senti derrière des ressentis assez authentiques mais plutôt, souvent, un désir d'éloquence avec trop d'envolées lyriques pas toujours à propos. Il y a de belles pages sur la musique malgré tout où là, on sent que le langage poétique est plus sincère et justifié.
Je remercie toutefois Babelio et les éditions « Les Presses de la Cité » pour cette opération masse critique privilégiée et je pense que d'autres personnes pourront aimer ce roman.
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J'aurais du me méfier de la couverture …

Quand Babélio et Les Presses de la cité m'ont proposé de participer à cette masse critique spéciale, la couverture m'a fait peur : c'est pas un peu trop tous ces dessins et ces couleurs ? Et puis la quatrième de couverture m'a tentée. Une journaliste, une histoire d'intégration, de tolérance, ça aurait du me plaire.

Ils sont nombreux, issus de différents pays et de coutumes variées à vivre dans ce camp sauvage construit le long des berges du canal de l'Ourq. Un vieil homme sage vient de mourir et depuis d'étranges événements tenant du miracle viennent illuminer le quotidien de ces familles exclues de la société vivant dans des conditions précaires.

J'ai eu beau m'accrocher, cette lecture me reste sur l'estomac. A l'image de la couverture, tout est dans l'excès : excès de bons sentiments excès de fantastique, excès d'expressions ampoulées … oup's c'est un peu lourd !

Je l'ai abandonné puis repris (oui, pour moi un engagement c'est sacré) et j'ai essayé de sortie de ma zone de confort en terme de lectures, je me suis imaginée dans un film de Kusturica ou de Tony Gatlif avec des scènes loufoques, un décor chamarré, la musique à fond et que la vie c'était ça aussi mais non, ça ne passait pas.

J'ai persisté. le côté fantastique du roman a pris le dessus et ça a achevé de me dégoûter et définitivement c'était trop indigeste : trop de bons sentiments, trop d'humanité, trop de clichés (ou de contre-clichés).

Je ne m'attacherai pas au style beaucoup trop léger, des coquilles, des redites (mais où sont passés les correcteurs) ?

… désolée, je crois que ce livre était une énorme erreur de casting !
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J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une Masse Critique Privilégiée et je remercie Babelio et l'éditeur pour cet envoi.

On me proposait d'entrer dans le monde des cabossés, des laissés pour compte, des oubliés. Rassemblés dans un campement de fortune aux bords de l'Ourcq. le tout dans un univers qui ne serait pas sans rappeler Kusturica. Alors évidemment, moi, je plonge. Peut-être un peu trop vite...

En librairie, j'aurais certainement été un peu plus attentive à la couverture et à sa 4e qui sèment quelques indices sur le genre de ce roman. le feel good n'est pas tout à fait mon rayon favori. Mais comme il n'y a que les imbéciles qui… , j'ai tenté une sortie en dehors de ma zone de confort. Durant 150 pages (le roman en compte un peu plus de 300).

J'y ai découvert une galerie de personnages fantaisistes, manquant cruellement de complexité. Trop de légèreté que pour parvenir à me happer, une trame narrative qui a du mal à se construire (ici, je plaide coupable, ayant abandonné ma lecture à mi-parcours, je ne suis certainement pas allée assez loin pour comprendre les liens entre leurs histoires mais j'estime aussi qu'à la moitié du livre, on y est ou on n'y est pas) malgré un style parfois touchant...

Mais je ne doute pas que ce roman saura transporter le lecteur amateur du genre dans son univers doux et bigarré.
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Comme indiqué dans le quatrième de couverture, "le droit à la différence" est le coeur de ce roman. En effet, on observe une histoire un peu semblable à ce que serait "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" version 2019, mais surtout version ultra-inclusive. C'est à dire : un noir, un slave, un homme défiguré, une femme en fauteuil roulant, une autre atteinte d'une maladie neuronale, un cancéreux, des pauvres, des roms, etc. Tous ces représentants des minorités forment ici la norme, et le reste, les gens ordinaires, normaux, sont pratiquement absents du roman. C'est une expérience assez intéressante, je trouve, même si elle n'est pas forcément réussie.

Par contre, curieusement, les idées de fond sont ultra-stéréotypées et un peu bateau : "L'amour triomphe toujours", "l'amour est la seule chose qui compte vraiment", "l'amour fait soulever des montagnes", "L'argent fait le malheur", "il faut savoir voir au-delà des apparences"... j'en passe car le livre entier n'est constitué que de ça. Pas de nuances, pas de complexité, aucun cas de conscience ni pour les personnages ni pour le lecteur : il y a les gentils d'un côté, et le malheur de l'autre, avec quelques antagonistes insipides pour donner un peu de piment. Point, fin de l'histoire.
Du coup, la naïveté du récit m'a fort déçue, c'est vraiment dommage. D'autant plus car l'auteur s'est permise tant de libéralité sur la non-normalité de ses personnages...
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