À travers ce livre, c'est un hommage poignant qui est rendu à un homme vibrant. Au-delà de l'indicible travail de deuil, on lit une compagne, une maman, une femme forte dans la douleur, revancharde en douceur. Nous avons tous été terrassés par la mort brutale de Gaspard Ulliel, mais qui étions-nous au final pour s'accaparer cet événement de la sorte ? Sous les prétextes peu fondés de sa célébrité, de son charisme, de sa beauté. Avec le recul, c'était trop et si illégitime. Gaëlle et leur fils Orso étaient eux aux premières loges de ce drame, et je suis admirative de leur résilience, de leur volonté à toute épreuve malgré l'incompréhension et la tristesse qui tordent les boyaux. J'ai appris à connaître Gaspard dans ce livre, comme si l'auteure nous offrait un peu de lui, avec pudeur et authenticité. Deux mots si représentatifs de leur couple. J'ai été touchée par cette plume fragile, sincère et si délicate. Rien n'est surfait, rien n'est inventé, l'amour joue le premier rôle. J'ai été heureuse de lire à quel point la littérature et les livres sauvent des vies, je le savais mais j'en ai eu ici la confirmation.
Il était un homme discret, qui se tenait loin de l'agitation du monde, et ce livre était nécessaire. Pour lui, pour elle, pour eux.
Les émotions sont livrées sans fard ici, on retrouve la douceur et la spontanéité de l'acteur à travers les mots justes et choisis de Gaëlle. Ces deux-là deviennent vite indissociables, l'écriture devient indispensable…
Merci de garder Gaspard encore en vie à travers ces lignes poétiques. Et quelle écriture …!
« Tu détestais que la lumière soit dirigée vers toi. Tu ne voulais jamais te mettre en avant. Tu te tenais à distance de la célébrité. Tu étais l'homme le plus discret au monde. Humble, chic, classe ».
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