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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je mentirais en tentant de faire croire que je suis venu à bout de ces insondables 1200 pages sur lesquelles je me suis pourtant accroché, repoussant d'autres lectures, et dans lesquelles j'ai plusieurs fois replongé. Avant d'en sauter des paragraphes, des chapitres, puis de simplement lire les en-têtes de chapitres qui finalement m'ont semblé suffire à suivre le raisonnement.
Je ne critique pas ici le fond, qui est si j'ai compris d'apporter un peu de réalité à l'économie, en s'appuyant sur des données présentant du recul historique. Pas non plus le principe de base d'évaluer différentes sociétés à l'aune de ses inégalités, principe qui est brillant et simple, tant d'ailleurs qu'on peine à imaginer qu'après tant de temps à écouter des gens parler avec des tons si sérieux d'économie, un concept aussi basique de sociologie vienne à peine de transpirer.
De bonnes intentions, un angle de vue intéressant, à priori de bons auspices. Oui mais voilà, le carcan de la chose économique semble lourd, très lourd, et rappel constamment aux chiffres, à l'étude de micro exemples qui n'apportent rien à la compréhension, ou à une possible volonté, mais qui soutiennent une thèse.
J'ai le sentiment que ce livre manque de n'avoir pas été développé d'abord comme un essai, peut-être 100 pages, peut-être 150, mais qui suffiraient à faire passer le message, à résumer toutes ces assommantes justifications.
L'image qui me vient est celle d'une vieille chanson de Dylan dans laquelle les princes, en haut d'une tour, gardent la vue. Thomas Piketti, un étage plus bas, aurait probablement réussi à ouvrir une fenêtre et à observer le monde au travers, finement d'ailleurs. Mais tout occupé qu'il est à justifier longuement ce qu'il y aperçoit, on perd un peu en le lisant le fil de ce qu'il décrit, toujours ramené au prisme de la petite fenêtre des comptes économiques. C'est dommage, et je pense que l'ensemble gagnerait, encore une fois, à être présenté sous forme de nouvelle ou d'essai soutenant la pensée qui anime assez visiblement l'auteur, d'autant plus si l'objectif est d'influer sur ces fameux princes, un étages au-dessus.
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"Capitalisme et idéologie" est un gros pavé de 1200 pages. Comme pour"Capitalisme au XXème siècle", le titre ne donne aucune indication sur le contenu. Piketty n'a toujours vraisemblablement pas lu Marx et confond patrimoine et capital. Etant économiste en chef, c'est impardonnable. Ne cherchez pas non plus d'idéologie, il n'en est pas question. Au mieux, il nomme des courants politiques sans en chercher la substance. le vrai sujet du livre est l'inégalité (essentiellement de patrimoine) depuis la révolution française. le gros intérêt du bouquin est l'énorme travail de compilation de données sur plus de deux siècles et sur une bonne partie de la planète. Ce n'est pas un livre d'histoire même s'il y a énormément de faits historiques peu connus qui y sont décrit. L'histoire consiste à ordonner les évênements, à en chercher les causes et les conséquences. Ce travail est absent. Pour autant Piketty ne se cache pas d'être socdem donc un gentil plutôt pour la réduction des inégalités. Chez Piketty, il n'y a pas de classes mais des groupes sociaux, il n'y a donc pas de lutte de classe ni de révolution mais des bifurcations issues sans-doute de discussions de salon. Son mantra est "la diversité et la complexité des trajectoires politico-idéologiques et institutionnelles" rend impossible l'analyse des bifurcations historiques. Ainsi, "le changement historique découle de l'interaction entre des logiques politico-événementielles de court terme et des logiques politico-idéologiques de plus long terme." Cà, c'est pour la révolution française, fermez le ban!!! Malgré tout, il est nécessaire de le lire parce que les informations qu'il délivre, c'est de la dynamite en barre. Et même les idées qu'il avance au niveau fiscal notamment sont très intéressantes. Pour avoir une bonne critique du bouquin , écoutez Lordon sur le lien ci-dessous
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Le premier livre faisait 900 pages, il ne manquait pas d'intérêt, mais aurait pu être réduit à 150. D'ailleurs, allez plutôt écouter la synthèse par Piketty lui même sur Ted Talks, 15 minutes et c'est bien assez. le deuxième est aussi long, mais il est plus riche. Cela se lit très bien, on y apprend quelques petites choses (chapitre sur l'esclavage à Haiti par exemple). Mais comme toujours avec Piketty, sa malhonnêteté intellectuelle est horripilante, elle l'est encore plus dans ce livre. Son approche est de partir d'une hypothèse et de la conforter par tous les faits qu'il trouve, ignorant tous les autres. C'est la marque de fabrique de Piketty, mais ce qui rend la chose plus pénible encore est qu'il fait semblant de mener une enquête, comme le ferait un détective ayant très peu d'indices sur un meurtre, et donc pas d'a priori. Or, en réalité, Piketty, c'est un peu le Colombo de l'économie qui pose l'hypothèse que untel a commis le crime (on se demande souvent comment) et n'enquête que sur lui. A l'opposé par exemple de Poirot. Et comme d'habitude, il propose des solutions basées sur une analyse très orientée, ce qui affaiblit son propos. Honnêtement, ses chroniques du Monde ressemble souvent plus à un tract de Lutte Ouvrière qu'à une analyse sérieuse. S'y ajoute son égarement en politique, auteur de la proposition de revenu universel pour les jeunes, dont son candidat n'avait manifestement aucune idée, Piketty non plus, de comment cela pourrait fonctionner et même si ce serait une bonne chose! Bon, au total, je mets trois étoiles: perso, je l'ai dévoré, j'ai bien aimé, je ne suis pas devenu Pikettiste pour autant. Cela ce lit mais il y a d'autres ouvrages économiques grand public plus intéressants.
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