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Citations sur Les Philo-fables pour la Terre (9)

Lorsque le dernier arbre aura été abattu, que la dernière rivière aura été empoisonnée, que le dernier poisson aura été capturé, vous vous rendrez compte que l’argent ne se mange pas.
Attribué au chef Seattle, Indien Dwamish, déclaration de Port Elliott, 1855
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Dans l'atelier du philosophe

Notre société semble s'être engagée dans une course sans fin contre le temps. Il faut toujours aller plus vite, il faut toujours faire quelque chose, ne jamais rester inactif ni contemplatif. Pourquoi avons-nous donc si peur du temps qui passe ? Pourquoi n'accepterions-nous pas de le savourer plutôt que de le brûler à grande vitesse ?
Et toi, t'accordes-tu parfois le temps de ne rien faire ?
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La musique

C'était un magicien de la harpe. Dans les plaines de Colombie, il n'y avait pas de fête sans lui. Pour que la fête soit une fête, Mesé Figueredo devait être là, avec ses doigts dansants qui égayaient les airs et affolaient les jambes. Une nuit, sur un sentier perdu, des voleurs l'ont attaqué. Mesé Figueredo revenait d'un mariage, à dos de mule, lui sur une mule, la harpe sur une autre, quand des voleurs se sont jetés sur lui et l'ont roué de coups. Le jour suivant, quelqu'un l'a trouvé. Il était allongé sur le chemin, torchon sale de boue et de sang, plus mort que vif. Avec ce qu'il lui restait de voix, il a dit :

- Ils ont emporté les mules. Et il a ajouté :

- Ils ont emporté la harpe.

Et il a repris son souffle et a ri :

- Mais ils n'ont pas emporté la musique.
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Une voiture explose à la sortie de Moscou. Le conducteur émerge des décombres et gémit :
- Ma Mercedes... Ma Mercedes...
Quelqu’un lui dit ;
- Maïs monsieur... Qu’importe la voiture ! Vous ne voyez pas que vous avez perdu un bras ?
Et, regardant son moignon sanglant, l’homme pleure :
- Ma Rolex ! Ma Rolex !
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Les pays les plus riches font la morale aux pays les plus pauvres : ils exigent que ceux-ci se développent sans pollution, alors qu’eux-mêmes ont acquis leurs richesses grâce aux industries polluantes et rechignent à changer leur mode de vie.
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- Tu vois, il n’a fallu que quelques heures à mon avion pour venir de cap July jusqu’ ici... alors que ta caravane met plus de deux mois.
Le vieux nomade le regarde longuement puis, nullement impressionné, lui réplique :
- Et le reste du temps, qu’est-ce que tu fais ?
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Quand l’homme n’aura plus de place pour la nature, peut-être la nature n’aura-t-elle plus de place pour l’homme.
Stefan Edberg
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À qui la faute ?

Dans une paisible contrée, un lac déborda soudain, noyant brutalement les terres qui étaient en contrebas. Ce fut une terrible catastrophe ! Des jardins furent emportés, des villages submergés, des hommes précipités dans les eaux grondantes. Lorsque la décrue s'amorça, les survivants en colère» allèrent se plaindre auprès des divinités. Ils furent reçus par celle qui avait en charge le juste équilibre des choses et exposèrent leur requête. La divinité convoqua donc le lac et le somma de se justifier.

- Ce n'est pas ma faute, répondit le lac. La rivière qui m'alimente a brusquement grossi et j'ai soudain gonflé comme une outre. On convoqua donc la rivière.

- Ce n'est pas ma faute, répliqua-t-elle. Les torrents qui se jettent dans mes eaux ont cette année doublé de volume. Comment pouvais-je les retenir ?

On convoqua donc les torrents.

- Ce n'est pas notre faute, s'excusèrent-ils. Les neiges des montagnes ont fondu en quelques jours seulement et nous ont grossis comme des fleuves. On convoqua donc les neiges des montagnes.

- Ce n'est pas notre faute, plaidèrent-elles. D'habitude, les sapins nous retiennent sur les hauteurs, mais cette année les hommes ont coupé tous les arbres à la fin de l'hiver.

Les villageois se firent alors tout petits, s'excusèrent auprès de tout le monde et reprirent leur chemin, songeurs.
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La force du bœuf

Un homme avait un bœuf noir d'une force extraordinaire. Son voisin, qui en avait aussi un d'une grande force, aimait les paris. Un jour, au cours d'une foire, devant tous les badauds assemblés, il fit tirer à son bœuf un chariot porteur d'une énorme charge. Puis il s'écria :

- S'il existe un autre bœuf capable de tirer ce char, je donnerai cent pièces d'or à son propriétaire ! Mais, s'il n'y parvient pas, j'empocherai les cent pièces d'or.
Le propriétaire du bœuf noir releva aussitôt le défi. Il attela sa bête puis lui cria :
- Allez, force! Tire, feignant! Qu'attends-tu, sale bête, tire donc !
Mais le bœuf noir eut beau forcer et suer, il ne parvint pas à tirer la charge et l'homme perdit ses cent pièces d'or.
Quelque temps plus tard, le voisin, enhardi, réitéra son pari.
- Cette fois, dit-il, j'offre mille pièces d'or. Le bœuf noir dit alors à son

maître :- Relève le défi et je te gagnerai cette somme !

- Comment oses-tu, répliqua son maître, toi qui m'as déjà fait perdre une fois ?
Mais le bœuf noir lui répondit :

- Devant une foule nombreuse, tu m'as insulté et humilié, me faisant perdre toute confiance. Encourage-moi et tu verras ce dont je suis capable.

Alors le maître brossa son bœuf et orna ses cornes d'une couronne de fleurs. Et, lorsqu'il l'attela, il lui prodigua mille encouragements :
- Porte-moi chance, mon beau ! Je sais que tu en as la force ! Tire, mon ami, tire ce char comme un fétu de paille !
Et, à l'étonnement de tous, le bœuf noir emporta l'énorme charge jusqu'au sommet de la colline.
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