C'est par le défi que m'a lancé Fifrildi que je découvre cette pièce de théâtre de
Luigi Pirandello, auteur italien que je ne connaissais pas du tout.
Je ne peux pas dire que j'ai été conquise par cette pièce, mais une chose est sûre, on ne peut pas lui enlever son originalité.
J'ai d'abord été surprise par sa construction car celle-ci n'est pas composée de plusieurs actes comme je le rencontre habituellement (sur le peu de pièces que j'ai pu lire). Difficile de faire des pauses, on est un peu en apnée, car peu de « fin de scènes » permettent de poser le livre. On est embarqué sans pouvoir, ni vouloir suspendre la lecture.
Original aussi dans le thème car il s'agit de la répétition d'une pièce de théâtre. On voit donc le directeur, les acteurs, le souffleur, le régisseur… c'est-à-dire tous les intervenants d'une pièce de théâtre en plein travail avant le grand soir devant les spectateurs. J'imagine que cela doit être surprenant quand on assiste à une représentation de la pièce, à se demander au début si on ne s'est pas trompé d'horaire.
Mais là où on est encore plus déstabilisé, c'est lorsque six personnages débarquent pour rechercher un auteur qui pourrait mettre en scène leur dramatique histoire. Ils proposent au directeur de s'y atteler, ce dernier acceptant après bien des réticences…
La pièce montre ainsi tout le travail complexe de la mise en scène d'une histoire vraie, ce qu'il faut garder ou pas, les modifications à apporter en accentuant un évènement ou pas, les décors, la chronologie. On assiste évidemment à des différends entre ceux qui ont vécu réellement l'histoire et qui se considèrent davantage capable d'exprimer leurs émotions et les acteurs qui avancent leur sérieux professionnel pour légitimer leurs positions sur les choix à faire.
Là où j'ai été franchement perdue, c'est sur les discours, entre le directeur et l'un des personnages, se rapportant à la réalité et l'illusion de chacun. C'était assez récurrent, je sens bien que l'auteur a essayé de faire passer un message, mais je n'en ai pas bien saisi la teneur, trop perché pour moi.
Je remercie en tout cas Fifrildi pour la découverte car je n'aurais probablement jamais tenté cette lecture sans son défi.