Citations sur La République (128)
On ne peut parvenir à une connaissance vraiment scientifique de ces vertus qu'en les étudiant dans leurs rapports avec l'idée du Bien.
L'homme qui n'est point animé du désir de s'instruire, qui préfère la paix factice de l'ignorance aux hasards de la recherche et de la découverte, doit être regardé comme un menteur involontaire, puisqu'il est lui même la dupe du mensonge qu'il nourrit en son âme.
Si la connaissance de la vérité est la condition de la vertu, le scepticisme, comme l'ignorance, ne peut être qu'une source de vices et de désordres.
"En tout cas, repris-je, tu es en état de faire cette première remarque : que la mélodie se compose de trois éléments, les paroles, l'harmonie et le rythme. "
"A l'époque où nous apprenions les lettres nous n'estimions les savoir suffisamment que lorsque leurs éléments, en petit nombre, mais dispersés dans tous les mots, ne nous échappaient plus, et que, ni dans un petit mot ni dans un grand, nous ne les négligions, comme inutiles à noter ; alors, au contraire, nous nous appliquions à les distinguer, persuadés qu'il n'y avait pas d'autre moyen d'apprendre à lire."
"J'entends, répondis-je, que personne ne consent de bon gré à être trompé, en la partie souveraine de son être, sur les matières les plus importantes ; au contraire, on ne craint rien davantage que d'y héberger le mensonge."
"Tout cela ne se trouvait pas dans notre première cité - aussi bien n'en avait-on pas besoin - mais dans celle-ci ce sera indispensable. Et nous devrons y ajouter des bestiaux de toute espèce pour ceux qui voudront en manger, n'est-ce pas ?
Pourquoi non ?
Mais, en menant ce train de vie, les médecins nous seront bien plus nécessaires qu'auparavant.
Beaucoup plus.
Et le pays, qui jusqu'alors suffisait à nourrir ses habitants, deviendra trop petit et insuffisant. Qu'en dis-tu ?
Que c'est vrai, répondit-il.
Dès lors ne serons-nous pas forcés d'empiéter sur le territoire de nos voisins, si nous voulons avoir assez de pâturages et de labours ? et eux, n'en useront-ils pas de même à notre égard si, franchissant les limites du nécessaire, ils se livrent comme nous à l'insatiable désir de posséder ?
Il y a grande nécessité, Socrate, dit-il.
Nous ferons donc la guerre après cela, Glaucon ? Ou qu'arrivera-t-il ?
Nous ferons la guerre."
Livre VII
Que crois-tu donc qu'il répondra qi quelqu'un lui vient dire qu'il n'a vu jusqu'alors que de vains fantômes, mais qu'à présent , plus prés de la réalité et tourné vers des objets réels, ils voit plus juste? Si, enfin, en lui montrant chacune des choses qui passent, on l'oblige, à force de questions, à dire ce que c'est? Ne penses-tu pas qu'il sera embarrassé, et que les ombres qu'il voyait tout à l’heure lui paraitront plus vraies que les objets qu'on lui montre maintenant?
Beaucoup plus vraies, reconnut-il?
Et si on le force à regarder la lumière elle-même, ses yeux n'en seront-ils pas blessés? N'en fuira-t-il pas la vue pour retourner aux choses qu'il peut regarder, et ne croira-t-il pas que ces dernières sont réellement plus distinctes que celles qu'on lui montre?
Personne n'est juste de son plein gré mais y est contraint.
Plaçons donc l'astronomie au quatrième rang, en supposant que la science que nous laissons à présent de côté se constituera quand la cité s'en occupera.
C'est vraisemblable, dit-il. Mais comme tu m'as reproché tout à l'heure de faire un éloge maladroit de l'astronomie, je vais la louer maintenant d'une manière conforme au point de vue sous lequel tu l'envisages. Il est, ce me semble, évident pour tout le monde qu'elle oblige l'âme à regarder en haut et à passer des choses d'ici-bas aux choses du ciel.