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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Polanski a joué sur les mots - et qui sait, sur la véracité des faits? - en intitulant ce livre, qui se veut une autobiographie, "Roman".
Il faut dire que sa vie est digne d'un roman initiatique, et ici Polanski nous raconte son enfance à Cracovie, sa fuite lors de l'invasion de la Pologne par les troupes allemandes et son travail dans une ferme, sa fuite à nouveau, le Ghetto de Cracovie, ses combines pour survivre, les retrouvailles avec son père.
Puis, quelques années plus tard,ses premiers pas dans le cinéma dans un pays autoritaire, la France, les Etats-Unis, l'affaire Sharon Tate puis son inculpation pour détournement de mineure.

Il y a, bien sûr, tous ces aspects là dans cette autobiographie, mais il y a aussi et surtout beaucoup de témoignages sur ses débuts puis ses succès en tant que réalisateur et acteur, le tournage de Tess D'Uberville surtout, et tous les films qui ont suivis, avec des approches plus techniques.
On ne peut nier ni le fait que Roman Polanski n'est pas un écrivain ni son caractère frondeur et arrogant qui transparaît parfois dans ses propos notamment lorsqu'il parle de certaines actrices.
Ceci dit, on ne lit pas ce livre à la recherche d'une qualité littéraire; par contre, si vous avez aimé son adaptation de Tess, ça vaut le coup de lire les quelques pages où il parle du tournage, elles sont très intéressantes, sans doute, pour moi, les plus intéressantes de ce livre.
Après, si vous êtes à la recherche d'une vie épique, ce livre fait également l'affaire, tant la vie de Polanski a été traversée de drames et d'aventures.
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J'ai lu il y a déjà bien lontemps cet écrit autobiographique d'un cinéaste que j'avais toujours apprécié, sans réellement m'intéresser à ses frasques ni à sa personnalité. La variété de ses films, en même temps que la récurrence de certains thèmes obsessifs m'intriguaient, sans plus. Et voilà que ces mémoires, bien ficelées et pas mal écrites du tout, éclairaient de façon subjective divers aspects de ce petit bonhomme qui a la vie chevillée au corps. On est époustouflé par tout ce qu'il a traversé avec son air matois et flegmatique!Le personnage devient même souvent sympathique dans son obstination à survivre au nazisme, puis au communisme, puis à l'horreur climatisée américaine, à l'assassinat de sa femme et de leur bébé à naître, enfin au choix forcé d'un nouvel exil vers la vieille Europe, à la suite de faits impliquant une jeune fille mineure, affaire ayant ressurgi récemment .
Qui est au fond Roman Polanski?Le plus extraordinaire avec ce livre, c'est que, la dernière page lue, Polanski garde sa part de mystère Ce livre raconte beaucoup de choses, il est écrit à la première personne, mais il n'est jamais déplaisant car jamais exhibitionniste ni mélodramatique, ni revanchard. Il est peut-être un peu fabriqué, un peu enjolivé, un peu inventé, mais il reste d'une grande sobriété, il s'agit presque de distanciation.
Mis à part le point de vue biographique, l'intérêt de ce livre réside dans l'évocation du cinéma de part et d'autre du rideau de fer, l'effervescence des années 60-70 autour d'un certain cinéma d'auteur, la qualité d'écriture des scenarii (et là Polanski paraît fair play vis à vis des co-scénaristes, fait qui mérite d'être souligné) etc.
Fiction ou non, cet ouvrage est de qualité. Quel Roman, que certaines vies...
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« J'aime faire l'imbécile, caracoler, cabotiner sur la scène du monde. » Roman Polanski se dévoile un peu dans cette autobiographie mais demeure en bout de ligne aussi énigmatique que je me l'imaginais.
De son enfance tragique traversée par la guerre et l'Holocauste dans une Pologne occupée par les Nazis et ensuite par les Soviétiques, Polanski se mue, à l'adolescence, en petit voyou (hooligan), prêt à toutes les combines pour fuir le service militaire et dévoré par sa passion de la scène (théâtre et cinéma).
L'écriture de scénarios de films jamais réalisés, la recherche incessante de financement, les rencontres amicales, les conquêtes amoureuses, les voyages, Polanski débite les faits chronologiquement et sans artifices, un récit linéaire comme une sorte de check-list.
L'horrible tragédie survenue à sa résidence de Cielo Drive à L.A. le 9 août 1969, tandis qu'il était à Londres, a plombé le reste de son existence. « Ce que je possédais de foi religieuse a été réduit en miettes par le meurtre de Sharon. Il a conforté ma foi en l'absurde. »
Il revient aussi sur son inculpation pour le viol d'une jeune fille de quatorze ans en 1977, son incarcération dans une prison américaine dans l'attente d'un procès et d'une sentence et sa fuite vers l'Europe, un exil sans retour vers les États-Unis.
L'épilogue nous montre un homme moins tourmenté, entouré de sa famille (il a eu deux enfants avec l'actrice Emmanuelle Seigner avec qui il est toujours marié), un peu plus serein : « (…) je ris encore beaucoup et j'aime la compagnie des gens qui savent rire, mais je sais au plus profond de mon coeur que l'esprit du rire m'a quitté. »
Trois étoiles pour cet ouvrage d'une facture sans grande originalité et dont la traduction m'a semblé bâclée par moments.


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