AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Mimimelie


Pour rompre un peu l'immersion où je suis depuis quelques jours dans l'univers De Toulouse-Lautrec, je choisis de faire une petite pause récréative avec ce roman que je me promettais de lire depuis longtemps.

Le démarrage fut quelque peu déroutant et assez peu séduisant… c'est quoi ces pleurnicheries de looser ?
Et puis, petit à petit les choses ont pris de l'épaisseur, et surtout dans nombre de directions. Pour résumer, ce roman qui n'a l'air de rien aborde de très nombreux sujets tous plus pertinents et sensibles les uns que les autres.
Par exemples :
Pour qui ne se serait pas posé la question, la différence entre copiste et faussaire, sachant que l'un et l'autre peuvent être confondus ;
La question du processus créatif et de son authenticité, (valeur pourtant revendiquée haut et fort aujourd'hui), de sa valeur aussi, face aux techniques de reproductivité moderne…
L'art et l'artiste se réduiront-ils à un simple savoir-faire mécanique de techniques picturale et reproductible au service des marchés ?
Au-delà des questions d'art et d'esthétiques, il y a aussi un sujet très peu souvent abordé, celui de la relation père-fille qui sont abordées ici tout en finesse ; quelques pages à cet égard sont sublimes.
Les questions de vérités et de mensonges mais aussi de personnalité aussi sont abordées, indépendamment de son auto-dévaluation du début, mais lorsqu'il s'identifie ou fait référence, en plusieurs endroits, au héros de Bruges-la-Morte par exemple n'est pas simple note littéraire…

Jusqu'à la fin même, s'il devient aphone après avoir ingéré toute cette peinture …. Que veut nous dire l'auteur ? Est-ce l'impossibilité de trouver une autre voie d'expression ? Qu'il n'est plus en mesure de communiquer désormais de quelque chose de lui-même ?

Et encore quantités d'autres sujets de réflexion se cachent dans ce petit bouquin …. car s'il n'a l'air de rien comme ça, de prime abord, « ne tirez pas trop vite sur le copiste ».
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}